True Old School Death Metal:
Primitive and Putrid!! NO
Gravity Blasting - NO Breakdowns - NO Slam - NO
Pig Squeals - NO Modern DM Influences - NO Drum Triggers - NO Overpolished Production. NO FUCKING TRENDS!!!
Voici comment les membres de
Decrepitaph décrivent leur musique sur leur Myspace. Une description qui somme toute va mettre tout le monde d'accord à l'écoute de
Condemned Cathedral.
Même si leur petit nom de scène tend à faire dans le jeu de mots pour fans de mauvais films d’horreur, la rigolade s’arrête ici. Les membres de
Decrepitaph (Dallas,
Texas) signent ici leur premier méfait full-length sur le quasi toujours excellent label
Razorback Records qui décidément enchaine les perles ces derniers mois.
Avec la volonté évidente de retrouver le son original du
Death Metal made in 1987-1991,
Decrepitaph fait fi des standards actuels en vigueur. Ici pas de démonstration technique superflue avec astiquage de manche à la
Necrophagist, les titres sont conçus pour être percutants et in your face.
La production pourra en rebuter certains plus adeptes de la nouvelle vague du
Death Metal (
Origin,
Obscura, etc.). Non pas que le son soit raw et imbuvable mais simplement on pourrait se croire projeter presque 20 ans en arrière en retrouvant le son typique du
Death Metal de l’époque.
Decrepitaph n’invente rien mais recycle avec brio les standards de la Golden Era que furent
Asphyx,
Incantation ou
Cianide.
Le son y est sombre presque incantatoire. Les guitares sont accordées tellement grave qu’il va vous falloir réajuster les basses de votre ampli si vous ne voulez pas fissurer les murs de votre mansarde. Quand j’entends ce son si typique (ou atypique, c’est selon), je pense d’emblée au classique Slowly We
Rot ou aux productions
Death Doom de la Perfide
Albion,
Decomposed et
Lord Of Putrefaction en tête.
De ces classiques,
Decrepitaph n’empreinte pas seulement le son mais aussi le sens des compositions. Les morceaux enchainent parties accélérées à coup de blast à double pédale à l’ancienne et parties complètement plombées jusqu’au downtempo absolu comme savait si bien le faire
Autopsy.
Le chanteur sans renouveler le style assène des growls très profonds comme le ferait un Ross Dolan et ajoute donc encore plus à ce disque cette aura maléfique.
Avec un nouvel album prévu cet automne encore chez
Razorback Records, on peut penser que
Decrepitaph va seulement commencer à faire parler de soi dans un avenir proche. Le disque ravira les amateurs d’une époque qui pour certains n’est pas encore révolue et pourra en intéresser d’autres qui se demandent si le
Death Metal moderne n’est pas en train de tourner en rond.
Si les influences de cette galette sont multiples, elles sont formidablement bien assimilées et retranscrites pour en faire un œuvre unique et pas un patchwork indigeste ou un premier album maladroit qui n’arrive pas justement à transcender ces dites influences. Ici elles sont pleinement revendiquées et c’est justement ce qui fait la force de
Condemned Cathedral. Là où d’autres formations cherchent toujours à faire mieux ou différent,
Decrepitaph suit une ligne directrice dont il ne dévie absolument pas et en se faisant plaisir, les membres du groupe nous font plaisir.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire