Composting the Masticated

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17/20
Nom du groupe Colonize The Rotting
Nom de l'album Composting the Masticated
Type Album
Date de parution 03 Juin 2010
Style MusicalDeath Brutal
Membres possèdant cet album14

Tracklist

1.
 Putrid Distension
 05:23
2.
 Formation of Worms
 06:06
3.
 Regurgitated Carrion
 05:39
4.
 Genesis of Putrescence
 05:18
5.
 Purulent Ejaculation
 04:45
6.
 Composting the Masticated
 08:19

Durée totale : 35:30

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Colonize The Rotting


Chronique @ sijj

14 Octobre 2012

Avec Colon, on sait que ça va chier...

Flesh Consumed ? Un bon p’tit groupe californien hyper brutal qui a sorti jadis deux tueries chez notre ami commun Barrett ( les rafraîchissants «Fermented Slaughter / Inhuman Butchery » et « Mutilate, Eviscerate, Decapitate » ), avant de sombrer dans une soupe stérile à la Pathology (US), suite au départ de leur maître d’œuvre Alex Colon en 2008.
Et voilà notre bon chanteur/batteur qui revient en 2009 avec son nouveau groupe, car visiblement c’est toujours lui qui est aux manettes, répondant au doux nom de Colonize the Rotting. S’en suivent rapidement deux démos chez Sevared Records avec les deux mêmes titres, qui seront aussi à l’affiche de ce full-length de 6 morceaux seulement ( ah ah sacré Barrett, t’as tout compris toi ! ).

Le combo de San Jose nous inflige à travers ce Composting the Masticated un brutal death typiquement américain, saturé de gras et de gore, mi-texan mi-new-yorkais, et qui ne serait qu’un album de plus du genre, c’est-à-dire sans grand intérêt, si Colon ne faisait pas encore la démonstration qu’il joue avec ses tripes ( 2ème jeu de mots... ) et avec une dextérité supérieure à la moyenne, assurant simultanément une batterie massivement dévastatrice non dénuée d’un certain feeling, et un growl adipeux baignant dans la poisse.

Autre surprise, d’accord il n’y a que 6 titres, cependant d’une durée comprise entre 4 et 8 minutes, c’est quasiment unique dans ce style si souvent bâclé, et cela permet à l’album de dépasser allègrement la demi-heure. Mais loin de moi l’idée de vous endormir en faisant l’éloge de chaque morceau, qu’ils sont de magnifiques développements progressifs avec des ambiances à couper le souffle, issus de l’esprit génial d’un visionnaire hors pair … oh non… soutenus par un double-pédalage permanent, basés sur des structures similaires bourrées de riffs juste sympas, de mid-tempos trop vifs pour être du slam et de ralentissements ou d’accélérations fort bien sentis, les titres passent ma foi tout seuls, le but recherché étant visiblement d’assommer l’auditeur pour mieux le dépecer, en toute simplicité.

La musique de Colonize the Rotting donne en outre l’effet d’avancer continuellement, de chercher quelque chose, de roder, puis d’assaillir subitement sa victime avec brutalité, en déployant de ci de là des petits thèmes « mélodiques » dignes de films d’horreur comme la superbe phrase à 4 :15 dans le morceau éponyme de l’album, inquiétante et taciturne. Ce titre Composting the Masticated est d’ailleurs le plus réussi, comme un mélange disgracieux de Disgorge (US) et de Spawn of Possession, cocasse ça, non ? Bon, question technique, on est quand même très loin de nos amis suédois…mais les gratteux et le bassiste font le boulot, l’ensemble étant bougrement en place et bénéficiant d’une production implacable où chaque instrument est parfaitement audible.

L’inénarrable Purulent Ejaculation reflète bien lui aussi le schéma tactique adopté par les californiens, une succession de rythmes et d’ambiances, qui sans être alambiqués ou enchevêtrés, promènent l’assistance entre phrases lancinantes, riffs plus lourds et poussées frénétiques, l’ensemble s’inscrivant de toute façon dans un style très brutal, le morceau le plus significatif étant à ce titre Formation of Worms où les accélérations s’enchaînent sans cesse à des mid-tempos traînant des pieds, ce pendant 6 minutes mais sans être étonnement lassant.

Bon question lyriques, vous vous doutez bien qu’avec Alex Colon qui signe aussi tous les textes, il vaut mieux avoir l’estomac bien accroché ( et de 3! ), mais ils collent juste au genre, donc pas besoin d’épiloguer. Mon seul conseil sera, quand vous commandez à l’usine de Rochester et que vous ne savez pas quoi choisir parmi les dizaines de daubes qui vous tendent leurs pochettes moisies pour finir vos achats, d’ajouter Colonize the Rotting ou les Flesh Consumed cités, c’est des bonnes séries B ça madame…!











5 Commentaires

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samolice - 16 Octobre 2012: Bon je n'ai jamais entendu ce groupe, je ne suis pas du tout spécialiste de ce style de musique mais je me permets de dire que l'accroche de ta chronique ("Avec Colon, on sait que ça va chier...") m'a fait rire 5 minutes. Et c'est toujours bon à prendre! Merci.
PeriGore - 18 Octobre 2012: Marrante ta chronique, j'y jetterai une oreille Sijj y panse (dans le genre jeu de mots pourri, qui dit mieux ?...)
Fabien - 06 Novembre 2018:

Houlà mon colon (superbe jeu de mots), je sens poindre sur le premier paragraphe comme un début de malentendu envers Flesh Consumed depuis le départ d’Alex Colon (RIP), et c’est plus que je ne puis tolérer. A mon sens, depuis le départ du batteur, son alter-ego Corey Athos tient le groupe d’une main de maître et, à ce titre, New Order of Intelligence (2009) et Ecliptic Dimensions of Suffering (2010) ne peuvent souffrir d'aucune critique négative. Le MCD est juste magique et le CD est tout aussi génial, bien que peu faciles d’accès de prime abord. Le morceau Devoid to Skin est à mon sens un must du brutaldeath nord-américain, et le groupe, sur l’ensemble de sa discographie, possède une vraie marque de fabrique, un exploit d’autant plus difficile dans un style brutaldeath où les portes se ferment si rapidement. Bref, je sais combien tu juges désormais l'intégralité discographique de Flesh Consumed à sa juste valeur, mais il me semble important, pour le bien du néophyte, de rendre à César ce qui lui appartient.

Bah, pour le reste, Composting The Masticated est juste génial ! On sent carrément l’architecture jouissive de Mutilate Eviscerate Decapitate et, à ce titre, je comprends d’autant plus mal la séparation entre C.Athos et A.Colon à l’époque, bien qu’on puisse toutefois se féliciter d’avoir eu cette année 2010 deux excellents Flesh Consumed pour le prix d’un !

Bref, ce qui est cool en brutaldeath, c’est qu’il ne faut jamais dire jamais, la preuve avec cette sacrée surprise de Colonize the Rotting rangée trop vite au rang de « bah, je n’achèterai pas, tant pis » chez mézigue, tout comme un certain Necrotic Disgorgement (la continuité de Regurgitation, et je ne t’apprends rien pour le coup), pour lequel je prête désormais une allégeance entièrement justifiée, à commencer par l’incontournable Suffocated in Shrinkwrap, sans compter le court EP Clitoraldectomy que tu apprécies tant.  A ce titre, je te trouve un peu dur envers Documentaries of Dementia (voir ta chronique sur SoM), qui mérite plus de considération, du moins de mon point de vue.

En conclusion, si l’affaire est tranchée, et est désormais irrévocable, concernant l’excellence de Flesh Consumed sur l'intégralité de sa discographie (sans occulter bien évidemment Hymn for the Leeches, le meilleur cru brutaldeath 2018), sachons aussi reconsidérer Composting the Masticated (C.T.R) et Documentaries of Dementia (N.D.) à une juste valeur. Si tu me sembles un poil sec à propos de ces deux derniers albums (n'évoquons plus les pièces maîtresses de Flesh Consumed), je sais toutefois combien, après quelques doses de LAGAVULIN 16 ans d’âge, tu sais reconnaitre les belles pièces brutaldeath à leur juste place (et Dieu sait combien il est difficile d'extraire le bon grain de l'ivraie dans ce style si hermétique aux premières écoutes).

 ++ FABIEN.

sijj - 08 Novembre 2018:

Salut bro!

Bah c'est vrai que depuis 2012, j'ai largement changé d'avis sur Flesh Consumed, dont le dernier opus ravage tout sur son lourd passage. J'avais pas aimé le Ecliptic Dimensions, sans doute par négligence ou précipitation, l'alcool venant par suite brouiller tout ça et altérer mon jugement hé hé...

Bon je ne changerai pas l'intro, qui restera comme une verrue, afin que le développement judicieux de ton commentaire y réponde. Content que tu aies apprécié ce Colonize the Rotting, pour le reste, on en rediscutera avec l'ami Glen Garioch!

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