Une nouvelle saison qui s'annonce de plutôt bonne augure chez le label allemand Iron Bonehead Productions avec la sortie du dernier rejeton de Byyrth. Le moins que l'on puisse dire c'est que le groupe fait preuve de créativité, sortant un album tout les ans depuis 2016 à commencer par une démo, deux full-length et ce dernier EP "
Cold Autumn Shadows" au souffle aussi glacial que l'Automne.
Une démence, haine et folie, que l'on retrouvait déjà sur "Saviors of
Armageddon", un album dément par lequel Byyrth s'est fait remarquer au sein de l'Underground proposant un Black purement haineux, froid et gelée, avec un chant totalement inhumain ayant délaissé l'être humain à des années lumières. En bref, du Trve Black macabre, primitif, et ultra violent, d'une ambiance de mort purement atroce et apocalyptique avec toutefois des passages mélancoliques, posés et agonisants que l'on retrouvait sur certains titres (Wielder of the
Morbid Axe,
Union of the Crimson
Serpent).
La recette musicale n'avait guère changé sur l'album suivant "
Echoes From The
Seven Caves of
Blood", le Black de Byyrth se voulant toujours aussi sale, malsain et chaotique exhumé d'un caveau des souterrains de l'Enfer. Toutefois, l'apparition de Meyhna'ch (Mütiilation) sur certains titres (Vampyric
War Children,
Abhorrent Eons) octroyait plus de diversité à la musicalité du groupe par son chant caverneux et souffreteux mais aussi un côté plus barré et maladif. En outre, on retrouvait l'essence du premier album avec toujours cette part de folie, de vice, cette crasse rappelant un peu les groupes de la scène Black
Metal portugaise tels que
Vetala ou
Mons Veneris et bien évidemment celle des légions noires en France.
Quant à "
Cold Autumn Shadows", ce dernier jet se veut dans la lignée des précédents, c'est dire qu'il y a peu de changements au niveau du chant bien qu'il soit toujours plaisant à entendre, et l'ambiance se veut toujours aussi chaotique et venimeuse. A vrai dire, le Black de Byyrth se veut un tantinet plus mélodique, les riffs toujours incisifs, avec un côté plus groovy et énergique (
Infernal Abomination, Sanguitarium), ou à l'inverse des titres plus noirs et mélancoliques (Parasitic Twin, Archaic Triumvirate). En tout cas, du Black toujours aussi pestilentiel, vibrant et maladif qui respire bon la peste.
Un groupe toujours aussi barré qui continue à distiller un parfum de mort sur chacune de ses œuvres et qui auront toutes le mérite de provoquer un profond malaise chez l'auditeur. Quoi qu'il en soit, même si l'on aurait espérer un peu plus de neuf de la part du groupe, le Black de Byyrth est toujours aussi prenant, vile et suffocant et leur Black dément continue de répandre la folie et le chaos.
When its cold, and when it's dark, the cold autumn shadows can obsess you!
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