Revolting cock est à la base le projet (forcément) décalé du leader de
Ministry, Al Jourgensen, et d’un mec de Front 242. Ils étaient censés développer un style de métal hybride, rock et techno. 20 ans et quelques galères plus tard, Al Jourgensen finit par sortir cet album iconoclaste. Pour la petite histoire,
Revolting Cocks est l’insulte que leur a sorti un patron de bar en les virant, après que Jourgensen et ses potes aient fichu le bordel dans un café !
Premièrement, on constate que leur musique n’est pas trop éloigné de
Ministry, même si les samples sont moins présents, et que les sonorités sont résolument métal. "
Fire Engine" ouvre le bal dans un style très proche de
Ministry, avec un côté plus dansant bien marqué. Les paroles ont été écrites par Iggy Pop.
"
Ten million ways to die" possède une ambiance plus feutrée avec la voix de crooner de Billy F. Gibbons de ZZ TOP. Et oui, Mr Jourgensen sait s’entourer de beau monde.
"Calienté (
Dark Entries)" est la meilleure chanson à mon sens . Elle figurait dans la BO de SAW 2. Savourez le riff de gratte de l‘ntro, le passage narratif et les hands clap. Paf ça décolle. Génial!
"Prune
Tang", quel drôle de titre ! Il me semble (mais je n’en suis pas sûr), que c’est de l’argot américain, est que ça pourrait signifier, excusez moi, "la chatte d’une vieille" ! En tout cas c’est du pur
Ministry, impossible de se tromper, on reconnaît du premier coup le style de Jourgensen.
"
Dead End Streets" est quant à elle interprétée et écrite par Jello Biafra, ex
Dead Kennedys. Elle est très punk dans l’âme (pouvait-il en être autrement ?) et nous balance une rage à l’état brute. Très bon titre également.
"Pole
Grinder" est de nouveau du
Ministry 20 ans d’âge. Je ne sais pas pourquoi mais j’imagine bien ce titre dans une soirée goth. Il est lourd, assez dansant, et les passages narratifs sont excellents. La chanson parle d’un transsexuel.
"
Jack in the Crack" (tiens, encore des jeux de mots) est un des morceaux que j’aime le moins. je le trouve très moyen. La première minute est très pesante, heureusement le rythme s’accélère à mort puis le chanteur hurle comme un porc qu’on saigne. Mais ça me donne au final l’impression qu’il s’agit d’une compo "vite torchée".
"
Devil’s Cock" est nettement mieux. L’intro religieuse, mêlée à de gros riffs indus, vaut le détour. Il y a aussi ce sample sur lequel on entend un coq ! Bravo pour le jeu de mot Cock = le coq, ou une bite. Le côté décalé et les petits clins d’œil sont vraiment un plus sur cet album.
Ah !! Encore un hit ! "Viagra
Culture", qui commence avec le passage narratif de Jello Biaffra, profondément dégoûté par la culture américaine, 100 % vindicatif et revendicatif. Le titre est un hymne contre la société américaine. J’adore !
Et pour finir "
Revolting Cock au lait". Cette chanson est excellente pour ses paroles à sous-entendus sexuels, la voix délicieuse de
Lady Monster (allez voir son blog sur my espace, c’est autre chose !) et les passages épiques genre western spaghettis.
Finalement, le charme de cet album vient en grande partie de son humour, de son côté décalé et de son esprit fortement métal (évidemment). A noter que ce même album, remixé en version techno, est sortit récemment sous le titre de « Cockail mixxx ». Je le trouve beaucoup moins intéressant.
Pour plus d’info: http://fr.wikipedia.org/wiki/Revolting_Cocks ou http://www.ministry.nu/side_projects/revolting_cocks.php3 où vous trouverez tous les side project de Mr Jourgensen
http://www.prongs.org/ministry/revco pour la petite histoire et la disco et les mp3
http://www.revoltingcox.com/records/revoltingcox/ site officiel
http://www.myspace.com/revoltingcocks
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