Coalesce

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14/20
Nom du groupe Ascending Dawn
Nom de l'album Coalesce
Type Album
Date de parution 15 Novembre 2014
Style MusicalMetal Mélodique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 All in Now
 04:09
2.
 Miscommunication
 04:11
3.
 Cannonball
 04:40
4.
 Integral
 04:40
5.
 Opposites
 04:08
6.
 Simplify
 04:11
7.
 Inside the Silence
 06:19
8.
 Opaque
 03:57
9.
 Indiscretion
 05:20

Durée totale : 41:35

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Ascending Dawn


Chronique @ ericb4

06 Mai 2017

C'est au coeur d'un galvanisant champ de turbulences que nous plonge le combo britannique...

Formation londonienne créée en 2013, Ascending Dawn s'illustre dans un pop-metal mélodique percutant, aux riffs saillants et aux mélodies catchy ; qualités inhérentes à ce « Coalesce », première auto-production et album full length du quartet britannique. Dans ce projet, et dès le début, Marlain Angelides, frontwoman grecque au timbre chatoyant et puissant, proche de celui de Cristina Scabbia (Lacuna Coil), s'est entourée du guitariste et batteur Mark Weatherley, du guitariste Owen Rees et de la bassiste Constanze Hart. Soucieux de la qualité de son ingénierie du son, le groupe a sollicité la patte experte du guitariste Jochem Jacobs (ex-Textures), celui-ci ayant, d'une part, mastérisé et dispensé un mix (réalisé au Split Second Sound, à Amsterdam (Pays-Bas)) optimisant l'équilibre entre chant et instrumentation, et de l'autre, minutieusement coproduit cet opus, de concert avec Owen et Mark. De quoi assurer la mise en relief des 9 titres coécrits par Marlain et Mark, dotés d'arrangements de bonne facture et d'enivrantes harmoniques, nous faisant alors penser tour à tour à Lacuna Coil, Evanescence, We Are The Fallen et Ela. Une carte de visite qui a de quoi attiser notre curiosité...

Pour les amateurs de titres easy listening, il trouveront dans cette galette de quoi se sustenter, le groupe ayant à de nombreuses reprises démontré ses qualités de mélodistes. A commencer par l'aérien mid tempo d'obédience metal gothique « Cannonball ». Véritable hit en puissance aux airs d'un Lacuna Coil dans la veine de « Shallowlife », avec un soupçon de We Are The Fallen, il fouette le tympan par ses riffs vrombissants et tournoyants. Eminemment efficace, il nous happe par ses refrains certes répétitifs mais immersifs à souhait, savamment orchestrés et enjolivés par les voluptueuses patines de la déesse. D'autre part, un subtil et ondulatoire picking à la lead guitare infiltre de bout en bout « Inside the Silence », nerveuse et sémillante offrande, dans la lignée d'un Lacuna Coil des premiers émois. On ne restera de marbre ni sur le refrain catchy, mis en habits de lumière par les caressantes volutes de la jeune interprète, ni sur les nombreuses variations de tonalité dont se pare le tempétueux passage.

Moins tubesques, bien que différents dans leur déploiement rythmique, d'autres passages n'en demeurent pas moins aptes à nous retenir plus que de raison. Ainsi, tel un rouleau compresseur, un corrosif riffing martèle, et parfois mitraille, avec une régularité métronomique le tympan sur « All in Now », dévorant et déstabilisant mid tempo, imprégné d'une atmosphère éthérée dans la lignée d'un Lacuna Coil à l'instar de « Dark Adrenaline ». En outre, peu de résistances s'opposeront aux chaudes et puissantes impulsions de la belle, rappelant étrangement celles de Cristina Scabbia, frontwoman du célèbre combo gothique italien. Propice à un headbang bien senti, l'incisif « Integral », pour sa part, développe une énergie aisément communicative, conjointement inspirée par Lacuna Coil, au regard de son empreinte gothique, et Evanescence, quant à ses combinaisons d'accords, faisant penser à certains de ceux de « Open Door », 3e album full length de l'illustre formation américaine.

Sur un même modus operandi, certaines propositions plutôt bien inspirées fleurent bon un capiteux parfum d'Orient. Ainsi, le virulent et orientalisant « Opposites », à la manière d'Evanescence, lacère le pavillon par ses riffs gras et grésillants, sans se départir d'une avenante ligne mélodique. Diablement époumonant, et doté de la troublante présence vocale de Marlain, l'incendiaire propos ne lâche pas sa proie d'un iota. Sur une frondeuse rythmique syncopée et coulant sur d'enivrantes séries de notes orientalisantes, « Simplify », de son côté, nous mène sur des charbons ardents, avec pour corollaire d'insatiables blasts et de captatrices inflexions vocales calées dans les médiums générées par la maîtresse de cérémonie.

Malgré ses mérites, cet opus n'est pas exempt de carences, toutefois relatives mais qui en altèrent cependant sa portée. L'offensif et intrigant « Miscommunication » en est un exemple. A mi-chemin entre la dynamique d'Ela, en référence à « Make My Day », et la torpeur imprimée par Lacuna Coil sur ses passages les plus obscurs, cette piste joue sur les nuances atmosphériques pour tenter de nous rallier à sa cause. Evoluant sur un cheminement mélodique assez linéaire, plutôt lancinant, elle peine à se hisser au niveau de ses voisines. Quant au frétillant et percutant « Indiscretion », s'il distille de prégnantes harmoniques dans la veine d'Evanescence, il ne convainc que partiellement, l'imprécision de sa ligne mélodique le faisant passer à côté de sa cible. Enfin, le mid tempo syncopé « Opaque », vigoureux instrumental distribuant ses riffs en tirs en rafale et laissant percevoir un incessant pilonnage de caisse claire, ne parvient pas à décoller. C'est dire que la frustration nous étreint ici au point de s'interroger sur l'intérêt-même de sa présence sur cet opus.

Résultat des courses : A l'aune de cette introductive offrande, le collectif londonien s'en sort honorablement, livrant une œuvre énergisante, puissante, souvent mélodieuse et diversifiée au regard de ses ambiances et de ses arrangements. En outre, un potentiel technique se dessine déjà, sans pour autant voir tomber nos acolytes dans les travers de la pure démonstration instrumentale et/ou vocale. De plus, cette jeune production à la logistique plutôt soignée n'a souffert que de peu de notes résiduelles. Toutefois, encore un peu trop proche de ses sources d'inspiration, et en l'absence d'épaisseur artistique conférée à son projet et de variations dans les exercices de style, le groupe ne se singularise pas par son originalité. A terme, le combo britannique se fera donc fort de penser à se forger une identité stable. Une condition sine qua non pour se démarquer d'une vive concurrence dans ce registre metal. Rien toutefois qui ne puisse entraver l'éveil d'authentiques plaisirs au fil des 41 minutes de ce message musical fort et habité...

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