Cloaks of Oblivion

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14/20
Nom du groupe Eruption (SVN)
Nom de l'album Cloaks of Oblivion
Type Album
Date de parution 02 Mai 2017
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album9

Tracklist

1.
 Pharos
 01:26
2.
 Sanity Ascend
 04:45
3.
 Cloaks of Oblivion
 06:03
4.
 Drones
 05:14
5.
 Reborn into Demise
 06:15
6.
 The Yearning
 05:23
7.
 This Barren Existence
 06:01
8.
 Seven Archons
 05:48
9.
 The Prophet
 07:35

Durée totale : 48:30

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Eruption (SVN)

  • Drones | Eruption


  • Chronique @ LeMoustre

    15 Avril 2017

    The Next In Line

    Quand on choisit comme patronyme un célèbre morceau d'un non moins célèbre guitariste, on peut se douter que le groupe en question n'est pas composé de manchots, du moins à la guitare. Banco ! Nos cinq jeunes Slovènes, déjà auteurs de deux albums à partir de 2009 le prouvent dès l'introduction "Pharos" qui annonce la couleur d'un beau solo sur son thème introductif. Le label espagnol Xtreem ne s'y est pas trompé en signant ce groupe dès son second disque, au style plus léché que la majorité de son catalogue habituel. Ajoutons un mot sur la pochette colorée, représentant des aliens encapuchonnés jouant avec la planète. On peut y voir un parallèle religieux ou non.

    A mi-chemin entre power U.S (Viciuos Rumors, Sanctuary, voire les débuts de Nevermore surtout pour le chant de Klemin Kalin, assez proche de Dane sans tomber dans les envolées aiguës) et thrash d'obédience Flotsam&Jetsam (comprendre mélodique et soigné), Eruption propose sur son troisième album neuf titres de haute volée. La paire de guitaristes Tajic / Erjavec tient la barre, sans sacrifier à la construction de titres parfois progressifs, voire mélancoliques ("Reborn Into Demise" ou "Cloaks of Oblivion", de plus de six minutes) qui rappelleront le Nevermore de The Politics Of Ecstasy, mais toujours entrecoupés de soli enluminés, gros point fort de l'album. Doté d'une production précise, le quintet ne dénigre pas les passages plus incisifs, rappelant parfois à ce titre le Forbidden des meilleurs jours ("Drones"), et diversifiant son propos de manière fort équilibrée. Toujours entraînant dans ses rythmiques et phrasés ("Seven Archons" et la magnifique ligne vocale), Eruption montre sa capacité à dévoiler un album riche et bien construit.

    Difficile de trouver de gros défauts à cet album, tant la maîtrise instrumentale et l'équilibre entre titres pêchus ("The Yearning", "Drones", la seconde partie de "Seven Archons") et morceaux plus posés ("This Barren Existence" au début chatoyant qui s'emballe à l'approche de ses deux tiers) est ici trouvé. Réellement situé quelque part entre deux scènes (allez, un peu plus power que purement thrash, quand même), Eruption pourrait trouver son public parmi la surcharge de sorties mensuelles. On pourra éventuellement regretter l'absence d'un ou deux titres réellement rapides, pour chipoter, mais le groupe préfère dispenser sa facette la plus agressive de manière parcimonieuse, le final "The Prophet", plutôt mid-tempo de plus de sept minutes, au soli encore lumineux, achevant l'écoute sur une bonne note.

    Avec un savoir-faire indéniable, des titres à la construction bien pensée (on navigue souvent entre cinq et six minutes par titre) et un créneau pas si encombré (le flambeau encore fumant du côté des fans de Nevermore), Eruption convainc. De plus, Eruption ne sonne ni vraiment moderne, ni foncièrement old-school. Traditionnel dans son propos général sans sonner daté, Cloaks of Oblivion est une belle surprise pour qui ne connaît pas encore le groupe Slovène. Attention toutefois à ne pas prendre Eruption pour ce qu'il n'est pas, nous sommes loin du revival thrash classique mille fois entendu. A cette condition, Eruption peut devenir le prochain groupe à suivre dans une ligne entre deux styles. Certains y ont plutôt réussi.

    6 Commentaires

    7 J'aime

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    samolice - 15 Avril 2017: Merci Jérome. Voilà qui m'a l'air intéressant. Le patronyme du groupe est vraiment un hommage à Van Halen?
    LeMoustre - 15 Avril 2017: On peut penser qu'un tel lien ne peut être innocent même si rien à ma connaissance ne le specifie.
    Throatbreaker - 30 Mai 2017: Je suis tout à fait d'accord avec toi sur ce coté mi-thrash mi-power. La voix et les choeurs font vraiment power et la prod est un peu trop lisse pour du thrash.
    LeMoustre - 02 Juin 2017: 14 reste une bonne note selon les critères de notation que j'explique dans mon profil. Pour aller plus haut, il eut fallu un peu plus de personnalité globalement, et des compositions plus mémorables, ce qui n'est pas ici le cas selon moi. Difficile de sortir un titre du lot, à part "Drones" d'ailleurs choisi pour un clip sauf erreur de ma part. En outre, ça manque sans doute aussi d'un peu de variété dans les tempi comme j'essaie de le souligner dans le texte. 14 reste approprié en conséquence = un bon disque, pas mémorable et manquant de titres forts, malgré des passages subtils.

    16, 17... ou 18 sont des notes qui correspondent à un album excellent, du genre des classiques ou digne d'un Top 10 annuel (citons les deux premiers Flotsam dans ce registre, par exemple).
    Pour donner une idée plus générale et des éléments de comparaisons les plus objectifs possibles, un coup d’œil aux notations que je positionne sur mes albums référencés sur le site sera sans doute plus utile que mes mots maladroits.

    Mais la formation est jeune, et le niveau technique peut laisser penser à une marge de progrès dans un futur proche.
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