Clearing the Path to Ascend

Liste des groupes Stoner Doom Yob Clearing the Path to Ascend
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16/20
Nom du groupe Yob
Nom de l'album Clearing the Path to Ascend
Type Album
Date de parution 02 Septembre 2014
Style MusicalStoner Doom
Membres possèdant cet album33

Tracklist

1.
 In Our Blood
 16:56
2.
 Nothing to Win
 11:21
3.
 Unmask the Spectre
 15:25
4.
 Marrow
 18:48

Durée totale : 01:02:30

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Yob


Chronique @ Bakounine

08 Mars 2015

Un nouveau Climax dans une discographie presque irréprochable

Yob...
Dans ces trois lettres se cachent une légende...
Pas de celles qu'on raconte partout et qui sont exposées au grand jour, mais de celles partagées par un microcosme relativement réduit, qui se retrouvent pour communier dans d'obscures caves, les yeux brumeux et émerveillés, les tympans sifflants et le postérieur endolori...
Derrière ces trois lettres se cachent le trio mené de main de maître par Mike Scheidt et qui bon gré mal gré, fait figure de référence dans leur registre doom stoner hargneux et moderne inspiré par le sludge et le post-hardcore à la Neurosis... En six albums, qui sont autant de brûlots, Yob a su se faire un nom par la qualité répétée de ses titres lents, lourds et personnels.


Ce « Clearing the Nothing to Ascend » n'avait le choix qu'entre deux directions, confirmer à nouveau l'excellence du groupe ou décevoir... Décevoir comme avait pu le faire chez moi, même s'il était loin d'être mauvais « The Great Cessation » très sombre et un peu trop commun pour un album espéré comme le chant d'un phénix reparu de ses cendres suite à une disparition temporaire du groupe. Les signaux étaient plutôt au vert avec un « Atma » plutôt convaincant pour mes goûts, même si assez évolutif et ayant surpris certains. Après, pour être tout à fait honnête, ni l'un ni l'autre de ces deux albums post-reformation n'avaient su se hisser à la hauteur des productions du passé. Et cet album était donc attendu au tournant. L'objet en lui même est assez magnifique avec cet artwork rehaussé de brillant sur ces trois lunes centrales, mais son contenu dépassera un peu plus les attentes.


Sur la forme, Yob nous propose du Yob, quatre titres durant tous plus de dix minutes voir approchant vingt pour le plus long (d'un autre coté, ils nous avaient déjà fait vingt-six sur « The Illusion of Motion » dix ans auparavant). Le premier titre « Nothing to Win » pourrait d'ailleurs bien être vu comme une synthèse de ce que les américains ont produit au cours des années, après un petit interlude vocal (pas réussi à reconnaître), le titre est lent, rampant et lourd, sans manquer de faire la part belle à un sens personnel de la mélodie, qui sous-jacente est bien là, un peu comme un retour vers les débuts, tout en conservant une part des expérimentations tentées sur « Atma ».
« Nothing To Win » en revanche, surprendra grâce à un coté percutant, auquel on a rarement à faire chez Yob, un titre qui ira jusqu'à concurrencer le fameux « Quantum Mystic » avec un riff de base pas forcément si éloigné du death old-school mais dans un coté crade et évolutif, très sludgy. Ce titre démontrera tout le talent de composition du groupe dans un style moins courant chez eux et également la puissance quand il le veut de la voix de Mike Scheidt, une voix qui se fera nettement plus de velours pour les deux derniers titres, l'assez atmosphérique mais quand même très lourd « Unmask the Spectre » et ses arpèges acoustiques et surtout l'exceptionnelle ballade « Marrow », titre qui à lui seul justifierait de l'achat de l'album : un thème de guitare acoustique très doux et délicieusement rétro qui va tourner durant la quasi-totalité du morceau, le reste ne sera que montée en puissance et gradations atmosphériques jusqu'à un passage avec une orgue Hammond très floydien sous une voix rauque susurrée à la Type O Negative, le genre de morceau qui se glisse insidieusement par tous les pores de notre peau pour y instiller son atmosphère à part, tout sauf tapageuse mais bien au contraire incroyablement simple de plénitude complète.
L'album est au total incroyablement riche et cette richesse se dévoile petit à petit, dans ces compositions que l'on peut écouter cinquante fois tout en retrouvant toujours un petit élément qu'on ne connaissait pas, une touche de guitare un peu différente de celle d'avant.


Yob n'a pas réellement évolué, ils restent les mêmes et globalement sont les seuls ou tout du moins les meilleurs dans ce style, qui procède d'une base doom-stoner et y intègre ce qu'ils veulent du rock, de l'ambiant ou des choses plus extrêmes. Cet atout leur permet une fois encore de se placer comme un groupe phare: on sait dés les premières mesures que ce sont bien à eux que l'on a à faire. Pour autant, Yob est un groupe qui ne stagne jamais et ils incorporent à nouveau ici des éléments nouveaux mais qui sont absorbés dans cette entité complexe qu'est la musique de groupe sans jamais dépareiller. L'entité en elle même est tellement forte qu'elle inonde tout les différents points de vue balayés par l'album dans ce voyage extatique et varié. Au final, il s'agit d'un nouveau climax dans une discographie presque irréprochable, une tuerie pour tous les amateurs de stoner doom et dans tous les cas l'un des albums référence de 2014.

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