Originaire de
Los Angeles,
Banishment s’ajoute à la myriade de formations de brutaldeath sévissant dans l’état californien, depuis l’essor de
Deeds of
Flesh dans les années 90. Une seule démo enregistrée en 2006 suffit au jeune groupe pour décrocher un contrat avec le label tchèque Lacerated Enemy, qui habitue depuis quelques temps le deathster à des productions de qualité, dans des emballages toujours soignés.
Cleansing the Infirm ne faillit donc pas à la règle, bénéficiant non seulement d’une bonne production, mais aussi d’une couverture somptueuse du maître suédois Par Olofsson, particulièrement courtisé ces dernières années.
Si
Cleansing the Infirm ne surprend pas de prime abord, reprenant fidèlement la recette de
Suffocation ou de
Beheaded maintes fois testée, il lâche toutefois un brutaldeath parfaitement en place, prenant rapidement corps au fil des écoutes. Son assise rythmique solide, bâtie autour d’un double pédalage et de blast-beats carrés, sert impeccablement les guitares de Billy Clap, qui joue habillement sur la stéréo en superposant ses riffs, apportant une nuance appréciable aux compositions. Imar Arnotovic ajoute enfin son guttural rauque, un brin monocorde, mais suffisamment compréhensible pour ne pas verser dans la caricature, et dynamiser l’ensemble.
Bien que ses compositions restent interchangeables,
Banishment multiplie toutefois les plans subtils & les contretemps, varie ses rythmes et équilibre adroitement ses morceaux, à l’image du break renversant d'
Obscure Benevolence, des harmoniques du bon Detriment, des guitares fines de l’instrumental Inimical
Figure, ou encore du calibrage impressionnant l’excellent Empyreal Treachery, symbolisant à lui seul le potentiel et la marge de progression du quatuor californien.
A l’instar des ses homologues
Decaying Purity,
Carnophage ou
Kataplexia,
Banishment figure parmi ces formations «
Suffocation-like » certes conventionnelles, pêchant par leur manque de personnalité, mais lâchant en revanche un deathmetal maitrisé & subtil, se plaçant au dessus de la meute brutaldeath actuelle. Technique, varié & équilibré,
Cleansing the Infirm se décortique avec plaisir, et ravira les amateurs du genre, qui devront sans doute multiplier les écoutes pour tenter de maîtriser ses nombreuses facettes.
Fabien.
Tiens d'ailleurs j'avais jeté une oreille au dernier Kataplexia et je pense que ce sera un achat à plus ou moins long terme, la filiation Suffocation est flagrante...
De ton côté tu ne m'as pas dit ce que tu avais pensé de Dead Congregation?
J'ai par contre déjà jeté une oreille attentive à Hacavitz, puisque le groupe, sous son ancien patronyme Ravager, avec son terrible Naxzgul Rising, m'avait déjà largement subjugué. Son album Venganza a ainsi beaucoup de chance de finir sur ma platine, à l'inverse de Katun, pour lequel les titres MySpace m'ont semblé très mous du genou en regard.
Quant à Kataplexia, entre les Decaying Purity, Carnophage ou Banishment que je cite, ce groupe porto-finnois me semble tout de même le plus technique et le plus intéressant des quatre. Sincèrement, depuis deux mois, je ne me lasse pas une seconde de son dernier Supreme Authority... Et puis, j'ai énormément d'estime pour David Sanchez et son label Xtreem Music (ex-Drowned Productions & ex-Repulse Records).
Fabien.
Et puis, à l'instar des CD d'Abominable Putridity, Condemned ou Criminal Element (j'adore ce dernier !), Zdenek de Lacerated Enemy Records soigne vraiment ses produits ; c'est un plus indéniable.
Fabien.
Très bon album.
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