Après un premier EP intitulé
Full Speed Metal sorti en 2009, les canadiens de
Untimely Demise viennent donc de sortir leur premier album, album qui ravira les fans de Thrash Made In Europe. En effet, malgré leurs origines géographiques, les membres de
Untimely Demise proposent un Thrash
Metal dont les principales influences rappellent certaines grosses pointures allemandes ou anglaises.
Alors que les gros bras du revival du genre tentent plutôt de refaire découvrir les joies de la Bay
Area ou du crossover façon
New York, ce pied-de-nez est réellement rafraichissant. Imaginez donc simplement
Kreator, période
Extreme Aggression, qui rencontrerait le
Carcass de Heartwork, et la mixture des deux nous donnerait ce
City of Steel.
De
Kreator, le groupe empreinte pas mal les rythmiques acérées et la science du riff qui firent des allemands des pionniers en la matière. Ce n’est certes pas la brutalité étourdissante de Pleasure to
Kill ou
Endless Pain, mais donc, comme mentionné plus haut, la maitrise de cette violence que nous avions observé sur
Extreme Aggression. La production moins bourrine que celle des « grands frères » est à rapprocher de cet album des canadiens et le chant de Matt Cuthbertson est lui aussi très proche de celui de Mille Petrozza. Mais ce chant est versatile et empreinte lui aussi pas mal à celui de Walker sur Heartwork, d’où l’analogie, certes pas très Thrash, plus haut. Cuthbertson se fendant même par endroits de véritables growls et bien qu’ils s’avèrent plus anecdotiques par leur utilisation limitée ils contribuent aussi à accroitre ce sentiment de violence qui domine l’album.
L’analogie avec Heartwork ne s’arrête là encore pas seulement aux vocals très walkeriens mais surtout pour cette propension de
Untimely Demise à nous sortir des soli très Death Melo burné. Cette mixture de riffs très allemands et de soli de toute beauté n'est en aucun cas indigeste même si j'avoue qu'écourter ces mêmes soli aurait certainement contribué à rendre
City of Steel encore plus agressif qu'il ne l'est déjà.
Côté production, on se situe dans un juste milieu. Le groupe n’a pas voulu tombé dans la hype qui consiste à nous sortir des trucs plus raw les uns que les autres et démontre de ce fait que pour avoir du Thrash
Metal agressif, il n'est pas obligatoire de le mêler avec une dose de Black
Metal.
Untimely Demise évite aussi les écueils des prods modernes qui bien que puissantes sonnent souvent un brin trop aseptisées. Ici, l’équilibre est quasi parfait entre la balance des instruments qui chacun se démarque et la puissance et la brutalité nécessaires au Thrash, rien n’est sacrifié.
Au final c’est un peu plus d’une demi-heure de Thrash
Metal comme on aimerait en entendre plus souvent et qui surtout ravira les amateurs les plus « Européens » d’entre nous peut-être lassés de tous les clones d'
Exodus et autres gloires américaines qui sévissent depuis quelques années.
je pense que tu voulais dire "leur premier album" ;)
@Ghoule :
On touche pas non plus à Havok et Violator (du moins pour moi)
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