Trois ans après son premier album, sorti en 2011, la formation russe
Without God nous propose son second opus intitulé
Circus of Freaks. Originaire de la région de Moscou, et plus précisément de la ville de Koroliov, un des haut lieu du secteur spatial russe (ce qui est pour le moins approprié vu le genre pratiqué), le quatuor a signé avec le label
Solitude Productions, assez peu habitué aux groupes de ce style, malgré quelques exceptions.
Le groupe officie dans un Stoner
Sludge Doom assez pêchu, groovy et enfumé. Riches en riffs efficaces, les morceaux sont plutôt dynamiques et entraînants (on citera par exemple "Fear"), et visent avant tout une certaine efficacité immédiate assez sympathique. Quelques ralentissements viennent à l'occasion proposer des séquences plus purement
Doom toujours bienvenues (sur le morceau titre par exemple, ou sur le titre "Flood"), permettant notamment de mieux développer le côté lourd et gras de la musique du groupe. Les divers solos apportent un feeling bien Rock 'n' roll s'exprimant aussi bien par de la frénésie que par un soupçon de mélancolie occasionnel ("Sevens Sins").
Le chant participe également pour une bonne part à l’intérêt de l'album, étant à la fois efficace et assez clair pour laisser comprendre des paroles pas toujours très fines ("Where the Sun Doesn't Shine") mais faisant souvent leur petit effet (le début de "
Helter Skelter"), tout en étant bien adapté à l'atmosphère générale.
Tous ces éléments donnent un résultat pas spécialement original, mais efficace et assez fun et déjanté, à l'image de la pochette de l'album.
On notera pour l'anecdote à propos de cette dernière qu'il a semblé exister à un moment donné une première version de la pochette présentant des croix gammées parmi les divers symboles représentés sur les pancartes brandies par les personnages, mais que celles-ci ont disparues de la version définitive.
On signalera aussi que le titre "Everything Decays" n'est par erreur pas présent sur la version du CD utilisé pour cette chronique, mais qu'une rapide recherche sur le net semblerait indiquer que ce problème n'est guère répandu..
Un assez bon album que ce bien nommé
Circus of Freaks donc, qui manque clairement d’éléments vraiment marquants, mais remplit efficacement sa tâche et répond globalement aux attentes qu'on pourrait en avoir.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire