Comme tout le monde le sait, le Black
Metal est originaire de Scandinavie, et plus principalement de la Norvège. Mais au fil des années, suite aux vagues de true Black
Metal qui ont tout écrasé et qui ont même reçu de la concurrence venant de la France avec la bande des Légions Noires (Groupes sans aucun intérêt, répartis aux quatre coins de l'hexagone, nous faisant perdre notre temps précieux avec du son inutile), le Black
Metal s'est réparti dans toute l'
Europe, et même dans le monde entier. Et par la suite, ce style a pris énormément de sous-genres. Aujourd'hui, nous analyserons donc le quatrième album nommé
Circle of the Brave d'une petite one-man-band originaire de Suède appelée
Damnation Army. Formé en 2002 et composé uniquement de Thomas Nyholm, ou plus connu sous son pseudonyme de NightSpawn,
Damnation Army est un groupe qui évolue dans un Black
Metal à très fortes influences Thrash et Death Mélodique assez simple, parfois caractérisé par des sons de percussions venant s'ajouter à la musique.
Pour en venir à
Circle of the Brave, on peut déjà établir que les croyances de ce groupe ont l'air tout de même très anti-chrétiennes, notamment avec cette pochette, qui, pour être tout à fait franc, manque cruellement d'originalité et qui s'avérera même très laide, faite d'une sorte de croquis du démon, avec un logo d'une écriture assez semblable à certains groupes de Death
Metal des années 90'.
L'album, dans son ensemble, réservera un Black Thrash assez percutant. Un premier détail qui nous frappe dès les premiers vers de "Resurrect My
Demon" est la ressemblance énormément perturbante de la voix de NightSpawn à celle de Jarmo Kylm, ce qui n'aide certainement pas
Damnation Army à s'offrir une bonne notoriété et une identité propre. J'ai pour ma part beaucoup de mal à faire la différence entre les deux voix, tant la semblance est imminente. La musique de
Damnation Army se résume à une basse très présente, qui d'ailleurs en fera un très gros point fort, notamment en raison de la noirceur omniprésente qu'elle dégage, des solos de guitare assez présents, (mais loin de l'image Black
Metal que dégage l'aspect visuel de cet album avec sa piètre pochette), partant sur une facette plus mélodique et moins percutante.
La batterie sera riche en breaks de toutes sortes, principalement au début de "999 Devils Descent", d'ailleurs le morceau le plus travaillé de cet album, notamment pour ses ambiances données par la guitare pendant les couplets, donnant un coté assez oriental et arabisant à la voix du chanteur. Cette gratte pourra également nous montrer un aspect très heavy et dur dans certains riffs, et saura aussi se montrer assez douce et soignée. L'interlude "Upon
The Bleeding Horns", composée uniquement de guitare, s'avérera quant à elle assez inutile, en raison de son manque de suspense et de puissance, avant un "I" aux mélodies assez attirantes et qui restent facilement en tête. Au refrain, on pourra même entendre (Dans une écoute très attentive, mieux vaut préciser) quelques voix claires murmurer quelques mots avec les cris de NightSpawn.
Alors certes, c'est bien beau, tout ça, mais quelque chose vient chambouler un peu la musique, qui est le changement excessif d'ambiances, cassant totalement certaines atmosphères dans lesquelles on a largement eu le temps de s'habituer en une atmosphère totalement opposée. Le dernier morceau ("Pha-Luteria") est l'exemple absolument parfait pour décrire ce changement très perturbant, notamment au début, donné par quelques coups du duo grosse caisse/caisse claire, accompagné par quelques notes de basse, le tout dans un rythme déjà donné, pour un changement total d'ambiance, à un son plus percutant et rapide, alors que l'on s'attendait à quelque chose de beaucoup plus atmosphérique. Mais la suite du morceau ne sera pas forcément mieux, pour la simple et bonne raison que l'on aura presque l'impression d'entendre la copie conforme de "Manipulated
Dream Design". Tout se ressemble, les riffs, les couplets, la basse... Sauf ces fameux solos de guitare qui viendront remonter le tout.
Damnation Army, à sa quatrième production, cherche encore son chemin, et ne sait manifestement pas quel style nous montrer entre Thrash, Death ou Black
Metal. Ce mélange des trois genres est certes hardi, mais manque très nettement d'une vraie identité. Il est bien évidemment certain que l'on n'a pas affaire à un musicien professionnel, et donc il ne va pas sans dire que NightSpawn ne manque pas de talent, mais plutôt de décision. Espérons que le prochain album montre une envie et une passion plus certaine, ainsi qu'une imagination plus concrète.
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