Chroma

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13/20
Nom du groupe Crowmorph
Nom de l'album Chroma
Type EP
Date de parution 18 Fevrier 2011
Style MusicalSludge Metal
Membres possèdant cet album5

Tracklist

1. Overdose
2. Clash
3. Larmorphose
4. Chroma
5. Particules

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Crowmorph


Chronique @ Eternalis

17 Avril 2011

il est fort probable que votre postérieur appréciera le coup qu’il prendra…

« Il y a des groupes à profusion aujourd’hui. Ils s’improvisent producteur ou rock star et ne font que baisser le niveau global des sorties musicales. Pas étonnant que plus personne n’achète de disque »
Sascha Gerstner.

Groupes à profusion, disques à ne plus savoir qu’en faire, concerts paradoxalement de moins en moins fréquentés…le monde du métal se meurt dans une multiplication stérile et inutile d’artistes où chacun semble vouloir avoir son mot à dire.
Les centaines de démo émergeant chaque jour ne sont pas forcément le synonyme de la bonne santé d’une scène souffrant en silence sous son propre poids, et sous un manque parfois évident de qualité ou de maturité. La simplicité d’enregistrement est devenu un argument pour faire découvrir et sortir des groupes de la masse au potentiel exceptionnel tout autant que des musiciens n’ayant de fierté que le fait d’avoir leur nom gravé sur une simple pochette.

Néanmoins, on arrive, parfois, à ressortir de derrière les fagots de jeunes loups aux arguments moins prétentieux mais tout aussi forts et qui, avec une certaine modestie, parviennent bien plus à toucher l’auditeur et à témoigner d’une certaine maitrise de leur musicalité. Il semblerait que, Crowmorph, du haut de son premier ep, "Chroma", soit de ceux là.

Les parisiens, relativement indéfinissables aux premières écoutes, se situent aux confins d’un neo métal métallisé au maximum, amputant certains raccourcis trop évidents inhérents au genre pour parfois balancer du côté d’un thrash vindicatif à la Soulfly (les éléments tribaux en moins) ; le tout chanté par une charmante demoiselle répondant au doux nom d’Amanda.
Sans forcément penser à une certaine manipulatrice, folle furieuse et machiavélique personnage de la trilogie initiale des Saw, c’est à une hurleuse que nous avons à faire, rapprochant inéluctablement les franciliens de Eths, tout du moins dans l’approche globale.

"Overdose" débute lentement ce premier ep, avant de rapidement s’embraser sur un riff simple, efficace et se disloquant d’une manière purement neo metal. Le son est bon, gras et lourd, tout en étant très équilibré, même si on pourra toujours plus ou moins cherché une basse bien moins audible que le reste des instruments. Les accélérations se succèdent, soutenue par une double pédale furieuse et des riffs destructeurs, particulièrement taillé pour une destruction en règle sur scène. Mais une nouvelle comparaison avec Eths se traduira rapidement dans le chant clair d’Amanda, simplement faux et gênant de par son manque chronique de puissance, d’émotion et de ressenti.

On ressent profondément cette envie d’injecter une mélancolie et une fragilité à la musique par ce biais mais le rendu final est complètement en deçà du résultat voulu, tant ses vocalises perdent sa maitrise et son aisance (ses hurlements se rapprochant plus de ceux d’Angela Gossow, hurlé, maitrisé et crus).
"Larmorphose", dans une veine plus mélodique, prend la forme rapide d’un uppercut au son presque live, très direct et abrasif. Les riffs de Jim et Flo s’enchainent dans une relative agression évoquant une nouvelle fois la bande aux frères Amott, la maitrise technique n’étant clairement pas en reste. Le titre bénéficie qui plus est, à l’instar du reste de l’opus, d’une certaine complexité de structures, les compositions dépassant pour la plupart les cinq minutes et proposant de multiples cassures afin d’emmener l’auditeur là où le groupe le souhaite, à la manière d’un Machine Head des dernières années. Restera uniquement ce chant clair, décidément de trop… (et cassant de plus la dynamique).
Et pour un "Clash" bien plus concis, sans fioritures et tout en agression (le gras des guitares et du son ayant même un léger côté sludge), "Particules" en revanche, prend presque neuf minutes afin de poser son ambiance et son atmosphère. Débutant comme un long intermède acoustique, un énorme riff monte en puissance le long des minutes comme Rob Flynn aime si bien le faire, pour sentir une tension et intensité augmenter exponentiellement. La musique se fait plus syncoper, sombre et torturer, et on aurait aimé que le groupe aille encore plus loin dans cette démarche, lâchant définitivement un chant clair inefficace pour se plonger dans une noirceur malsaine encore plus sombre et poisseuse.

Cependant, "Chroma" reste un ep fort appréciable, très bien construit et de bon augure pour la suite, tout en ayant une grande marge d’évolution pour définir un style plus personnel et peut-être, original. La maitrise technique est là, tout comme les idées. Un premier album concrétisera mieux les envies musicales du combo qui, s’il le peut, se devra de détruire proprement les salles de concerts françaises. Crowmorph n’attend probablement que ça et, étrangement, il est fort probable que votre postérieur appréciera le coup qu’il prendra…

2 Commentaires

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zombie - 17 Avril 2011: C'est CrowmorPh pas Crowmorth:)
Très bonne chronique cela dit
Eternalis - 17 Avril 2011: Et j'ai fais l'erreur deux fois...
Mea Culpa. (et merci ;) )
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