Christmas

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16/20
Nom du groupe Old Man Gloom
Nom de l'album Christmas
Type Album
Date de parution 2004
Style MusicalSludge Metal
Membres possèdant cet album6

Tracklist

1. Gift
2. Skullstorm
3. Something for the Mrs.
4. Sleeping with the Snakes
5. Luke 1
6. 'Tis Better to Receive
7. Accord-o-matic
8. The Volcano
9. Close Your Eyes, Roll Back into Your Head
10. Girth and Greed
11. Caleb the Cowboy
12. Viking Song
13. Christmas Eve parts I, II & III (Alt Version)

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Old Man Gloom


Chronique @ Molick

23 Octobre 2013

la chaleur infernale du soleil, en plein milieu du désert, couverts de sueur et de transpiration

Formé en 1999, Old Man Gloom est connu pour être le 2ème groupe d'Aaron Turner, chanteur d'Isis, et qui a affirmé au sujet de l'album qui nous intéresse, qu'il s'agissait de "l'un des projets les plus prenants, musicalement et visuellement, dans lequel j'ai été impliqué". ce qui a forcément pour conséquence de grandement nous intriguer.
Alors, quel est le registre de cette formation au nom étrange ?

Comme les autres occupations des membres le laissent supposer, on se trouve ici dans le vaste terrain fourre-tout du sludge/postcore à tendance expérimental.
Amis de Neurosis et autres Cult Of Luna vous allez prendre votre pied. Mais mort, moisi, bouffé par la gangrène. Car oui vous l'aurez compris, la musique du groupe est tout sauf rafraichissante. Exit les atmosphères éthérées et planantes d'Isis.

Le premier morceau nous situe tout de suite dans l'esprit des groupes pré-cités. Une intro ambiante, que viennent vite animer une guitare acoustique et des chœurs qui sentent bon le désespoir. Mais pas un désespoir noir et malsain, ou "urbain" à la Neurosis. Non. Ici on est plus dans le mysticisme, le chamanisme du désert américain. Des guitares lourdes et massives nous assènent des riffs sludge d'une puissance monstrueuse, dominés par la voix saturée d'Aaron Turner, plus violente que jamais.

Les guitares massives nous donnent l'impression d'être écrasé par la chaleur infernale du soleil, en plein milieu du désert, couverts de sueur et de transpiration.

Mais Old Man Gloom est tout aussi expérimental que puissant, et nous le prouve dès son troisième morceau. Something for the Mrs ne possède pas de guitares, pas de basse, pas même de batterie, et encore moins de chant. Ici le désespoir est psychédélique. Après nous avoir assommé, le désert nous fait halluciner. Plus de repères, des bidouillages électroniques nous emmènent très loin de la réalité.

Mais le moment de revenir dans le monde réel est arrivé, Sleeping With Snakes nous réveille à grands coups de riffs de guitares et de hurlements.

Et cette alternance de moments de violence, instants de lourd désespoir, et passages ambiants hallucinés, sera notre lot tout au long de cette traversée du désert. On se sera fait écrasé par ce soleil lourd et infernal (Gift), perdus dans les méandres de nos hallucinations les plus tordues (Accord-O-Matic), pour se relever affronter le désert aride et hostile (Sleeping With Snakes), avant de devenir fous, de perdre la raison, et de céder à la violence schizophrénique complétement désinhibée de ce monde absurde (The Volcano). Pour enfin chuter du haut de sa propre folie (Sonic Dust), se relever, fort de toutes ces expérience (Valhalla), et enfin aspirer à la rédemption.

Et cette allégorie de la traversée du désert n'est pas anodine. La chose la plus frappante dans cet album, est la parfaite maîtrise du rythme général de l'album, proche d'une BO. On trouve de tout, des longs morceaux ambiant(Accord-O-Matic), de courts moments de violente folie (Girth and greed), de brefs intermèdes acoustiques (Lukeness Monster), et des longs morceaux telluriques (The Volcano). Tout ça, synthétisé dans le dernier morceau, long, épique tour à tour pesant ou plus léger sur la fin. Plus on avance dans l'album, et plus la musique se veut conceptuelle, nuancée.

Un album ambitieux dont la qualité n'égale que sa difficulté d'accès. Il y a peu d'intérêt à écouter un morceau séparément des autres. Il s'écoute dans sa globalité, dans son cheminement, afin de nous accompagner dans cette traversée. Ses qualités ne sont pas à chercher du côté de la technique ou de la puissance brute, mais dans le ressenti, dans l'ambiance qu'il crée tout au long des différents morceaux. Certains, beaucoup même je pense, y resteront hermétiques, mais pour ma part j'ai été happé comme rarement lors de ma première écoute. A vous de voir si l'album saura vous emporter dans son univers, j'espère en tout cas que ma chronique vous en aura donné l'envie.

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