Cherno

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17/20
Nom du groupe KYPCK
Nom de l'album Cherno
Type Album
Date de parution 12 Mars 2008
Style MusicalDoom Metal
Membres possèdant cet album47

Tracklist

1.
 Gidrolokator
 01:48
2.
 Rozhdestvo v Murmanske
 04;51
3.
 Predatel
 05:38
4.
 1917
 04:59
5.
 Chernaya Dyra
 08:44
6.
 Stalingrad
 05:11
7.
 Ne Prosti
 05:22
8.
 Ocherednye
 04:15
9.
 Odin Den iz Zhizni Yegora Kuznetsova
 05:38
10.
 Demon
 07:48

Durée totale : 49:23

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KYPCK


Chronique @ metalpsychokiller

11 Janvier 2009
Les fans ou tout simplement adeptes de Sentenced ont pu penser que son guitariste emblématique S.S Lopakka était perdu pour la cause métal après le split du combo en 2005. A l’âge du christ lors de son envolée vers les cieux (Sami est né en 1975) et après 16 ans de bons et loyaux services dans un line up n’ayant quasiment jamais évolué, celui-ci fait un retour surprenant au sein d’un quatuor non moins déroutant : Kypck.
Pour ce faire, il s’est entouré du chanteur E. Seppänen officiant dans le groupe finnois de power Dreamtale, et de l’assise basse/batterie de The Skreppers à savoir J.t Ylä-Rautio et surtout K.h.m Hiilesmäa. Ce dernier étant surtout connu pour avoir assuré la production entre autres de Him, Lordi, Sepultura, Moonspell et, excusez du peu, Sentenced (!!!). Est-il encore judicieux de préciser à qui celle-ci fut donc confiée et pourquoi elle est tout simplement énorme et faramineuse?

Petit rappel historique pour mettre le concept en place : Kypck (Kursk en anglais voir Koursk) est une ville située dans le sud ouest de la Russie dont les premières mentions écrites datent de 1032. En 1508, la cité rejoint l’état centralisé russe. En 1943 s’y déroule la plus grand bataille de chars de l’histoire entre panzers et tigres allemands d’un coté et armée rouge de l’autre. Le sous marin nucléaire K-141 Kursk, fleuron de technologie est lancé en 1994 … Et sombre en mer de Barents en 2000 faisant 118 morts sans que l’on sache encore réellement aujourd’hui en quelles circonstances. En 2007 Kypck est formé, et en 2008 sort ce Cherno.

Maintenant que votre curiosité est satisfaite et votre culture nettement étoffée, nous allons pouvoir enfin parler de cette galette en laquelle croit énormément le label vu le nombre de promotions (join the Kypck army …) ou autres vidéos dont elle profite déjà.
Et à la première audition on comprend pourquoi !!!

Dès l’introduction de « Christmas in Murmansk », une chape de froideur, de puissance colossale vous écrase comme si un quelconque char T russe engageait ses chenilles sur votre âme sensitive. On s’imprègne et reste abasourdi sous le coup de ce monde chaotique - Cherno signifie noir -, malsain, vil et martial dont on ne sortira pas indemne. L’ensemble est plaintif et froid comme un hiver sibérien, et donne un rendu névrotique, pesant et suicidaire. Un doom très sombre dont la beauté des mélodies reste présente et profite des atmosphères crées. Les ambiances servent les compos et non le contraire comme trop souvent dans ce style musical, la constante étant des tempos lents et syncopés où riffs gras, épais et sur saturés succèdent à des arpèges mélancoliques.
Des plages plus « commerciales » comme 1917, complainte dépressive vous marquant au fer rouge, ou un Stalingrad hymnique, sont pour leur part de purs bijoux. L’utilisation à bon escient de quelques samples restitue à chaque titre un ciselage sonore ambiant exceptionnel et une originalité évitant toute monotonie.
En outre, les lyrics du combo sont délivrés en russe, ce qui assez surprenant et inhabituel, mais rajoute encore au charme et à l’appréciation de cet opus tenant de Saattue, voir Katatonia et Sentenced… Mais aussi d’une certaine référence en la matière et « maitre ès Doom », Black Sabbath sur « A day in the life of Yegor Koutnesov ».

Pour en finir donc, avant d’aller chercher mon calibre et de me faire une petite roulette russe après avoir bu quelques vodkas ; un retour plus que gagnant pour un Sami Lopakka que l’on n’attendait pas dans un tel créneau metal. Cette première offrande est résolument bonne et ravira tous les adeptes de spleen extrême…

17/20 METALPSYCHOKILLER

1 Commentaire

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SIOUX - 28 Juin 2011: Bonne chronique,bon cd.
Merci
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Chronique @ Julien

28 Juillet 2008
Concept assez étonnant que celui de KYPCK. Etonnant dans le sens ou les protagonistes du groupe n’ont pas vraiment connu l’hégémonie soviétique et surtout ne sont pas russes pour un sou. Autant que beaucoup de groupes choisissent l’anglais qui est bien chantant, universel etc… je ne dis pas. Mais là de choisir de chanter en russe qui n’est pas la langue maternel du groupe, c’est révolutionnaire. Voici donc les fondations imposées par KYPCK. Etonnant aussi de voir sortir de sa tanière Sami S. Lopakka mais c’est une autre histoire.

Car si l’on parle de notre bon vieux Sami c’est que l’ombre de Sentenced risque de planer au dessus de premier album. Même si le style est différent, même si les motivations sont différentes il restera malgré tout un arrière goût qui fait plaisir a entendre. Ce « je ne sais quoi » dans la composition qui pousse la réflexion.
Malgré tout l’on se laisse prendre par le doom très noir (c’est le titre de l’album, noir). Tout y passe. Les guitares dont la saturation augment eu fur et a mesure que la chanson avance, des riffs plaintifs et sombres qui auraient fait les beaux jours d’un Candlemass. Mais si je devais définir au plus juste je ferais le parallélisme avec le film que j’ai vu hier soir : Le jour d’après. Dans le monde de KYPCK, il y fait froid, très froid. Ca doit être la caractéristique principale de ce disque, cette impression omniprésente du froid sibérien. La projection dans une dictature communiste par -20°C est franchement bien rendue. Quand même quelle drôle de passion pour nos finnois. Sami qui m’avait confié qu’il allait allé pêché et laisser la musique de coté revient avec un album au concept colossal et une musique noire, mélancolique et pesante. Ce concept avec quelques touches de Sentenced quand même et ça fait du bien. Du bien car je pensais Sami perdu pour la cause et le revoilà donc avec une nouvelle cause. On retrouve des passages très enivrant comme sur « Не Прости ». C’est bien fait, c’est beau ça fait un peu Sentenced. Mais faut pas abuser quand même.
Si il devait y avoir u petit reproche, ça serait le chant. Ne pas chanter dans sa langue maternelle est toujours un danger et parfois l’accent bizarre de Erkki Seppänen fait un peu tâche. Parfois car souvent on se laisse porter par le chant.

Pour ceux qui ne le sauraient pas KYPCK est le nom d’un char blindé et c’est bien ce qu’est ce premier opus, un char blindé qui pèsera lourd au dessus de votre tête. Un retour gagnant pour Sami S. Lopakka qui marquera les esprits avec des titres comme le magnifique 1917. Espérons que l’on ai droit a une suite, tant la mise en bouche est bonne……..


2 Commentaires

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metalpsychokiller - 15 Août 2008: A titre d'info KYPCK (Kursk ou Koursk), est une ville du sud ouest de la Russie ou se déroula la plus grand bataille de chars de tous les temps (1943)entre panzers et tigres allemands d'un coté et armée rouge de l'autre... la ville donna aussi son nom au sous marin nucléaire lancé en 1994 et qui sombra en mer de Barents en 2000 avec 118 marins à son bord.
 
deadrum - 12 Novembre 2008: metalpsychokiller M'as devancé :D Sinon très bonne chronique !
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