Chapter One

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
13/20
Nom du groupe Dark Shadow (COL)
Nom de l'album Chapter One
Type Album
Date de parution 12 Mai 2023
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

Limited to 500 copies.
1.
 Fear Written Letter
 05:59
2.
 Dark Legion
 04:16
3.
 Bright Blue Sky
 03:56
4.
 Sands of Time
 10:38
5.
 Bringer of War
 07:08

Durée totale : 31:57

Acheter cet album

 buy  buy  buy  buy  buy  buy  buy
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Dark Shadow (COL)


Chronique @ ericb4

25 Mai 2023

Un premier arrivage, certes modeste et déjà couru, mais porteur d'espoir pour le quartet colombien...

Tenter aujourd'hui de s'illustrer, et surtout de perdurer dans un registre metal symphonique à chant féminin ô combien concurrentiel peut s'apparenter à un véritable parcours du combattant pour les nouveaux entrants ; nombreux sont ceux à en avoir fait l'expérience, avec pour effet une disparition prématurée des tabloïds pour la majorité d'entre eux. Conscient des risques courus à chercher à essaimer coûte que coûte ses riffs, c'est non sans afficher une certaine prudence dans sa démarche que ce quartet colombien originaire de Bogota se lance dans l'arène : créé en 2021, le combo sud-américain n'accouchera finalement de ses deux premiers singles, « Bright Blue Sky » et « Dark Legion », qu'un an plus tard, auxquels en succédera un troisième, dénommé « Fear Written Letter », début 2023. Trois pistes qui toutes feront partie intégrante de son introductif album studio, le bien-nommé « Chapter One » ; une galette signée chez le modeste label ukrainien Great Ocean Road, où guère plus de 5 pistes s'égrainent sur un ruban auditif de 32 bien brèves mais sémillantes minutes. Le combo pourra-t-il alors, à l'image de ses compatriotes d' Adivarius et d' Athemesis, se hisser parmi les sérieux espoirs dont la concurrence pourrait avoir à se méfier ?

Mais avant d'aller plus loin, quelques présentations s'imposent. A bord de la goélette, nous accueillent de concert : la mezzo-soprano Dafna, le bassiste John Doe (Wonderstorm), le guitariste DeeRaed (Wonderstorm) et le batteur Juan David Lucero (dit ''Naukh''). De cette étroite collaboration naît une œuvre metal symphonique gothique à chant lyrique et aux relents power mélodique et progressif, soit dans le sillage coalisé de Nightwish, Anabantha, Elessär, Stream Of Passion et Ancient Bards. Avec la participation, pour l'occasion, de Kevin Sanchez, vocaliste du groupe de folk/power/groove colombien Eroica Eterna. Mixé et mastérisé par Kevin Sánchez au The Black Wooden Box, l'opus témoigne d'une péréquation de l'espace sonore entre lignes de chant et instrumentation mais aussi d'un manque de profondeur de champ acoustique et de lacunaires finitions. Mais montons plutôt à bord de la frêle embarcation, et laissons-nous guider par nos acolytes dans leurs pérégrinations...

C'est au cœur d'une mer agitée que s'effectue le plus clair de la traversée, nos corsaires disséminant alors quelques sémillantes séries de notes. A commencer par « Fear Written Letter », échevelant mid/up tempo power symphonique à mi-chemin entre Ancient Bards et Elessär. Recelant un inaliénable et martelant tapping, de fulgurantes montées en régime du corps orchestral, un fin legato à la lead guitare, et ce, sur un pont techniciste bien amené, ainsi qu'un refrain des plus entêtants mis en exergue par les frissonnantes envolées lyriques de la sirène, le poignant méfait n'aura pas tari d'armes efficaces pour nous retenir plus que de raison. Mais le magicien aurait encore d'autres tours dans sa manche, et des meilleurs...

Sur une cadence similaire mais dans une dynamique metal symphonique classique, le collectif colombien trouve là encore matière à happer le tympan. Ce qu'atteste, d'une part, « Dark Legion », mid/up tempo metal symphonique aux relents dark gothique, à la confluence de Stream Of Passion et d'Anabantha ; pourvu d'une basse vrombissante ainsi que de fringants gimmicks guitaristiques à mi-morceau, le torrentiel effort nous octroie également d'insoupçonnées accélérations du dispositif instrumental. Et ce n'est pas son refrain, certes, convenu mais d'une redoutable efficacité, que se charge d'encenser la déesse par ses fluides ondulations, qui nous déboutera de cette truculente offrande, tant s'en faut. On retiendra non moins le ''nightwishien'' up tempo « Bright Blue Sky » eu égard à sa ligne mélodique finement sculptée, à son flamboyant solo de guitare, et à l'opportun positionnement d'un break, lui-même suivi d'une bondissante reprise sur la crête d'un refrain catchy mis en habits de lumière par les saisissantes modulations de la maîtresse de cérémonie.

Mais ce serait à l'aune de ses amples pièces en actes symphonico-progressives que nos acolytes seraient au faîte de leur art. Ce qu'illustre, en premier lieu, « Sands of Time », fresque cinématique et opératique déroulant ses quelque 10:38 minutes d'une séquence à la fois épique et romanesque, variant ses phases rythmiques et ses ambiances à l'envi. En outre, un bel effet de contraste oratoire s'observe, les cristallines volutes de la belle alternant avec les rocailleuses attaques de Kevin Sanchez. Un poil plus saillant et ombrageux, le ''nightwishien'' « Bringer of War » dissémine, lui, ses riffs corrosifs adossés à une sanguine rythmique ainsi que de puissants coups de boutoir. Un fuligineux solo de guitare en son centre ainsi que moult péripéties, sans oublier un inattendu final, plus en retenue et au caractère opératique, à environ une minute de la clôture de l'acte, viennent compléter le complexe et luxuriant tableau.

On ressort de l'écoute de la rondelle interpellé tant par le potentiel technique affiché que par la féconde inspiration mélodique du collectif sud-américain. Variant davantage ses séquences rythmiques et ses ambiances que ses lignes de chant, au demeurant finement esquissées, et n'accusant pas l'once d'un bémol harmonique susceptible de tiédir l'attention du chaland, le combo aurait alors une belle carte à jouer pour espérer jouer les outsiders avec lesquels la concurrence devra composer. Une ingénierie du son un poil moins rugueuse qu'elle n'apparaît impacterait toutefois plus sûrement un tympan déjà familiarisé avec celle, plus rutilante, de ses maîtres inspirateurs. Il lui faudra également davantage diversifier ses exercices de style (instrumentaux et ballades manquant à l'appel), rendre son propos plus aisément lisible, et rallonger la durée de son message musical, sans oublier l'octroi de l'un ou l'autre hit potentiel, pour espérer dores et déjà jouer les jeunes loups aux dents longues. Bref, un premier arrivage, certes modeste et déjà couru, mais porteur d'espoir pour le quartet colombien...

Note : 13,5/20

1 Commentaire

1 J'aime

Partager
MetalSonic99 - 25 Mai 2023:

Mais que ça fait plaisir de retrouver du chant lyrique dans le Metal Symphonique! Ça se perdait de plus en plus et c'était bien dommage!

En tout cas, je suis assez surpris c'est vraiment chouette! La chanson que tu as choisie en fin de chronique est idéale pour les découvrir! Merci à toi!

    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de Dark Shadow (COL)