On peut vraiment dire que les rockers suédois d’
Alyson Avenue ont eu chaud aux fesses. Le départ de leur précédente vocaliste
Anette Olzon, partie naviguer aux côtés du
Jack Sparrow finlandais, j’ai nommé
Tuomas Holopainen, vers les horizons lointains de la célébrité et de la gloire, aurait pu leur coûter cher et faire sombrer le navire. Mais la ténacité et l’amour de la musique étant plus forts, le quintet a finalement gardé le cap et maintenu le gréement à flots, malgré les écueils et autres lames de fond assassins.
Le groupe est donc allé à la recherche d’une nouvelle voix. C’est durant cette odyssée qu’il a finalement péché dans ses filets une sirène en la personne d’Arabella « Beba » Vitanc. Celle-ci saura sans aucun doute séduire et conquérir le coeur des moussaillons de fans que nous sommes car sa voix puissante et son timbre délicat et sensuel sont d’une rare beauté. Peu d’interprètes féminines peuvent se targuer de posséder un tel organe vocal, à la fois plaisamment léger et terriblement profond. Arabella a su remplacer sans difficulté la délicieuse et sympathique Anette. Et, désireux de graver à jamais le talent de leur nouvelle recrue, c’est tout naturellement que les musiciens ont décidé d’enregistrer un nouvel album, justement intitulé ‘
Changes’, ceci à plus d’un titre.
Pourquoi ce nom ? Tout simplement parce que celui-ci reflète, tout d’abord, l’arrivée de la nouvelle front-woman derrière le micro, mais aussi le passage vers une musique beaucoup plus mature qu’auparavant et plus rock’n’roll, également. Bien évidemment,
Alyson Avenue fait et fera toujours du
Alyson Avenue, ceci de manière magistrale. Les eaux dans lesquelles nage le groupe restent très proches du hard FM des années 80, initié par les ténors du genre, tels que
Whitesnake,
Bon Jovi ou
Def Leppard. Deuxième raison, peut-être tout aussi évidente que la première : le son, clairement meilleur que sur son prédécesseur. La production est dynamique et amène la musique du groupe à un autre niveau. Des chansons telles que «
Liar », «
Fallen » ou « Into
The Fire » s’en trouvent ainsi magnifiées.
Dotés de refrains imparables et aisément mémorisables, les onze compositions qui figurent sur cet album sont tout bonnement incroyables et nous font littéralement vibrer. Aucune n’est à mettre à la poubelle. L’inspiration est bien là. Par ailleurs, le groupe a eu la très bonne idée de faire participer quelques guests, dont
Anette Olzon (
Nightwish, ex-
Alyson Avenue – choeurs sur «
Liar », « Into
The Fire », « Always Keep On Loving You » et «
Fallen ») et
Michael Bormann (ex-
Jaded Heart,
Charade et BISS – chant et choeurs sur «
Will I Make Love ») pour ne citer qu’eux. Ceci démontre que les Suédois et Anette se sont séparés en bons termes, contrairement au divorce mouvementé qui a eu lieu entre
Tarja Turunen et
Nightwish...
Le périple d’
Alyson Avenue, depuis 2007, lui a permis de grandir musicalement et de faire face à un problème majeur qui aurait pu lui être fatal. Ce qui n’en fut, heureusement pour nous et pour les quatre musiciens restants, pas le cas. La découverte d’Arabella a été une bouffée d’air pur, qui a redonné au combo une énergie salvatrice pour envisager l’avenir avec sérénité et créer un album magique et divin. Les Suédois sont fin prêts pour décrocher les étoiles et se faire connaître aux quatre coins du monde. Un mal qu’on leur souhaite de tout coeur. ‘
Changes’ est l’album de l’année pour votre serviteur.
Le salut est dans la rédemption.
Amen.
Promis demain j'arrête l'apéro....
Pas d'accord. J'en connais qui lui mettraient la pile et sans sourciller : Leather Leone, Nina C.Alice de Skew Siskin, Lee Aaron, Chrissy Steele, Nite Valo ex-Battle Beast, Darby Mills de Headpins, Maria Brink de In This Moment, Jutta Weinhold de Zed Yago, Jody Turner de Rock Goddess, Nathalie Geyer de Mystery Blue et j'en oublie forcément beaucoup d'autres...
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