Liste des groupes Doom Death Vastum Carnal Law

Formé il y a deux ans par une majorité de membres du groupe Acephalix, mélange hybride Death Metal et Crust (référence à Amebix ?), il aura fallu attendre janvier 2011 pour que les américains de Vastum sortent leur premier méfait en « dur » sous la forme de la démo « Carnal Law ». Ni vu, ni connu, le jeune label américain 20 Buck Spin qui semble dernièrement sauter sur tout ce qui bouge et reprendre le flambeau délaissé par Earache il y a plus de vingt ans, signe le groupe de San Francisco dans la foulée et offre à la formation son premier deal. Les titres de « Carnal Law » subissent donc un lifting en règle, la pochette aussi et désormais c’est bien un MCD avec lequel vous allez découvrir ces nouveaux talents du nouveau monde.

Nouveau monde, certes, mais Vastum ne fait pas dans la nouveauté pour autant. Dès les premières notes de Primal Seduction, Vastum pose les bases d’un Death Metal avec forts relents de Doom et une référence s’impose naturellement parmi les autres : Autopsy. Néanmoins, même si la filiation est plus que justifiée, Vastum ne verse pas nécessairement dans le son vraiment gras et quasi raw des productions de Reifert et on y décèle une certaine finesse et un certain penchant pour la mélodie qui ne seront pas sans rappeler Carcass époque Heartwork.

Le résultat est musicalement très probant mais il y a fort à parier que les fans purs et durs d’Autopsy risquent de ne pas trouver leur compte avec Vastum dont la finesse et le côté un peu trop propre sur soi risque de les rebuter de prime abord. On pourra aussi reprocher aux cinq compositions présentes sur ce MCD, une certaine linéarité mais ce mélange relativement rare Autopsy meet Carcass rattrape les défauts précédemment cités et rappelons-le encore, ce n'est à la base qu'une simple démo et la première du groupe qui plus est.

Vous retrouverez donc cet accordage particulièrement bas cher à Autopsy, ces down-tempos de folie qui vous font bouger la tête au ralenti mais aussi des riffs mi-Heavy Metal mi-Death Melo propres à Heartwork. La cerise sur le gâteau, c’est néanmoins cette paire de growleurs fous furieux prête à en découdre avec la crème de la crème constituée de moitié par Leila, qui malgré son sexe présumé faible en remontrera à plus d’un avec son growl très walkerien et Dan que je ne peux m'empêcher de rapprocher du chant d'Antonio de Freakhate (Autopsy worship ici aussi) ou encore du monstrueux Ivan Bloodhunter des mexicains de Denial.

A n’en pas douter, un groupe à suivre avec intérêt qui fait preuve dès sa première sortie d’une maturité exemplaire et qui allie les principes de deux écoles du Death Metal qu’on pensait aussi miscibles que l’eau et l’huile.