Slayer.
Clamer à tout va que le combo d'Araya n'a rien sorti de bon depuis Divine
Intervention fait partie des propos que je tiens régulièrement quand je papote thrash en festival.. c'est d'ailleurs cette assertion qui m'a permis de rencontrer un sympathique Metalhead breton (bon personne n'est parfait) qui de surcroît joue dans un groupe de thrash nantais , en l'occurrence
Carbonizer, dont je m'apprête à chroniquer la démo.
Voilà pour l'introduction de rigueur.
Si la fomation nantaise formée en
2012 se réclame du Thrash
Metal autant le dire de suite elle n'évolue pas dans les veines chères à leurs cousins
Hexecutor et
Perversifier. Ici point de clous, de cuirs et d'approche à la early-
Destruction mais plutôt une attitude décontractée à base de bermudas, baskets, aux influences aussi variées qu'
Anthrax,
Municipal Waste et
Exodus dans sa facette la plus moderne.
Energique et décompléxé le metal proposé par le Carboniseur mise tout sur la rythmique pure (malgré quelques soli trop rares à mon goût), dans une approche directe mais toujours maîtrisée. Les riffs s'enchaînent sans temps morts sur les cinq pistes de la galette, dans un style me rappelant fortement les méfaits récents de la bande à Gary Holt et les premiers
Municipal Waste (« To the
Graveyard », « The Rejected » et le tube « Pozers »),
Néanmoins réduire le gang nantais aux influences évoquées ci-dessus serait une grossière erreur. En effet le mosher averti aura aisément remarqué les similitudes entre certains riffs de « Confined in A Cage » et ce qu'
Anthrax a pu proposer sur Among The Living où encore l'hommage évident à
Slayer à travers l'introduction de « Hear Me » qui n'aurait pas dépareillée sur South of
Heaven.
Si certains éléments peuvent encore prêter à caution à l'image du chant encore maladroit - malgré la conviction affichée et ses nombreuses variations – qui me fait étrangement penser à Robb Flynn par moments, ou le mixage hasardeux de la batterie qui ne rend pas hommage au préposé aux fûts, force est de reconnaître que cette première offrande est très convaincante, dégageant une énergie contagieuse caractéristique du Thrash/
Crossover que le titre « Pozers » et son clip hilarant résument parfaitement.
En conclusion, une démo à acquérir sans hésiter pour tout Metalhead curieux de découvrir ce que le Thrash breton peut proposer d'autre en sus des maniaques d'
Hexecutor,
Perversifier et autre
Mortal Scepter.
et je précise que l'un des gratteux à joué dans l'excellent Lapidation.
Merci pour la chro de ce groupe français quoi m'était totalement inconnu. Très intéressant.
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