‘‘ Le premier disque de
Lauren Harris fille de Steve Harris d’Iron Maiden. Avec la participation de ‘‘Papa’’ sur 3 titres ! Heavy Rock Pop musclé au feeling 100% British. Contient les hits : You Turn, Get Over It, Hurry Up ainsi qu’une reprise d’U.F.O Natural thing’’.
Voilà les termes exacts dans lesquels fut promue, dans les médias consacrés, cette première œuvre de la fille à son père. L’argument de la descendance, s’il est humainement compréhensible, apparait comme dangereux. Développer d’emblée, et de manière exacerbé, sur le terrain de cette filiation est, en effet, périlleux car il amène forcement à, au mieux, une suspicion soupçonneuse, au pire, une comparaison, forcément, au détriment de la demoiselle. Le préambule pourrait apparaitre comme anecdotique, si tant est que le propos défendu par l’héritière soit de qualité. Malheureusement telle n’est pas le cas. Et ce d’autant plus qu’au-delà de cette défiance justifié à l’encontre d’une œuvre qui, a priori, n’a rien d’autre à offrir qu’un ‘‘écoeurant’’ favoritisme consanguin, se cache, tapis dans l’ombre de cette envie paternel limpide, une autre malhonnêteté bien plus embarrassante celle-là. Elle concerne très directement le style. Dissimulé sous les trait, grossièrement, fardé d’un ‘‘Heavy Rock Pop musclé au feeling 100% British’’, certains tentent, par le biais de ce milieu
Metal que Steve fréquente assidument depuis des décennies, de nous vendre (et le terme est savamment bien choisis) une œuvre très éloigné de la réalité actuel de ce qu’est le
Metal, ou même le
Hard Rock, de nos jours. Cette fracture entre ce qui nous est annoncé, dans le flou estampillé à l’encre d’un genre consensuel et vague, et son authentique réalité demeure un fossé infranchissable pour ceux qui goutent, avec délices, aux joies du
Metal, au sens le plus large de cette expression, définis de ces extrêmes les plus virulents à ces extrêmes les plus mélodiques.
Car enfin voyons, soyons sérieux, si cette œuvre a, effectivement de lointains parfums approximativement attenant à une certaines idée se rapprochant, de manière subliminale, d’un Heavy Rock musclé, elle a davantage de ressemblance avec un Pop Rock radiophonique très actuel. Et en effet, exception faites du
Hard Rock mignon d’un sympathique Steal Your
Fire, certes, classique, mais plutôt agréable ou encore d’un Come On Over acceptable, cet album possède bien plus d’atout pour s’imposer dans les catégories où sévissent Avril Lavigne, Paramore, Lindsay Lohann, Skye Sweetnam et autres consœurs pour adeptes qui, selon moi, n’ont que peu de point commun avec ceux qui vénèrent le groupe du père.
Alors pourquoi tenter de rapprocher deux univers aussi divergents ? Et surtout pourquoi l’évoquer en ces lieux dévoué à la sacro-sainte communauté réunis sous la large bannière, commodément, résumé par le terme ‘‘
Metal’’ ?
Parce que ceux qui publièrent ces encarts publicitaires défendant
Lauren Harris comme la digne héritière de son père investirent des lieux où, visiblement elle n’avait pas sa place. Et parce que, de plus, si garder, consciemment, un nom de famille aussi fameux vous ouvrent les accessits d’une renommée instantanées, elles vous ouvrent aussi ceux d’une critique immédiate. Parce que ceux qui furent déloyaux en nous envahissant le voulurent ainsi. Mais à s’égarer en des terres inhospitalières, on finit, forcément, par rencontrer des gens inhospitaliers.
Merci pour le texte et à une autre fois. Grrr grrr...
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