Ayant pris sa forme et son patronyme définitifs en 1989,
Megaslaughter est issu tout comme
Grotesque ou
Evocation de la ville de Göteborg, un lieu où le deathmetal reste encore au stade embryonnaire à la fin des années 80’s, à comparer au giron de Stockholm en pleine effervescence autour de
Nihilist,
Carnage ou
Tiamat. Le quatuor trouve plus particulièrement son style et son lieu habituel d’enregistrement au printemps 90, à l’occasion de sa seconde demo-tape
Death Remains, capturé par Rabban aux
Funny Farm Studios. Une ultime maquette (1991 Demo) est immortalisée au même endroit en septembre 91, quelques semaines avant la mise en boite du debut-album
Calls from the Beyond pour le compte de l’écurie française Thrash Records, qui commercialisera le disque en début d’année suivante uniquement en format vinyle, tout comme le World
Without God de son homonyme finlandais
Convulse.
Absence de format CD, faible tirage vinyle, pochette enfantine, sont autant d’éléments à la défaveur de
Calls from the Beyond, qui ne bénéficie de surcroît que d’un enregistrement maison aux
Funny Farm Studios. Si la production est modeste, elle permet toutefois à
Megaslaughter d’obtenir un son caverneux qui l’éloigne du modèle Sunlight-Skogsberg tant utilisé en Suède, le rapprochant aussi de formations anglaises ou US comme
Impaler ou
Accidental Suicide. A défaut d’être original,
Calls from the Beyond possède en tout cas une ambiance d’outre-tombe plutôt prenante, grâce à ses rythmes primaires, son riffing lourd, son growl guttural, ses décélérations et ses quelques nappes de claviers qui assombrissent l’atmosphère, à l’image du bon morceau Raise the
Dead et ses coups de tocsin. Tout comme le split-LP
Excruciate /
Epitaph pour situer, cet unique album de
Megaslaughter (séparé dès 1992) renferme ainsi ce deathmetal des cimetières, qui possède le charme de cette première époque scandinave.
Fabien.
Un album de death caverneux qui, comme tu le décris si bien, renferme une atmosphère mortuaire type Excruciate, un ensemble un peu trop linéaire sur la longueur mais sympathique découverte, merci pour cette chronique !
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire