Call of the Starforger

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16/20
Nom du groupe Vexovoid
Nom de l'album Call of the Starforger
Type Album
Date de parution 11 Décembre 2017
Style MusicalThrash Technique
Membres possèdant cet album5

Tracklist

1.
 Omega Virus
 06:03
2.
 Infinite Collector
 03:50
3.
 Quantic Rupture
 04:38
4.
 Waking Mars
 04:07
5.
 Galaxy's Echoes
 08:15
6.
 Prophet of the Void
 04:32
7.
 Hexaspark Fortress
 04:34
8.
 Dead Planets Throne
 04:37
9.
 The Starforger
 07:06

Durée totale : 47:42

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Vexovoid


Chronique @ LeMoustre

11 Mars 2018

Charging the (Vexo)void

Après un premier E.P. (aujourd'hui difficilement trouvable) en auto-production, Heralds of the Stars qui donnait le "la", revoici les Italiens de Vexovoid qui sortent leur premier album. Originaire de Sienne, le trio est composé de Danny Brunelli (basse, chant), Leonardo Bellavista (guitares) et Mattia Mornelli (batterie). Signé chez Punishment18 (dont le nom est directement tiré d'un assemblage de titres bien connus de Megadeth, sorte d'hommage au thrash technique développé sur l'album évoqué ici), Call of the Starforger, à la pochette futuriste est un album de techno-thrash dont les premières écoutes feront immanquablement penser à l'héritage laissé par les trois premiers albums de Vektor.

En effet, dès les premières rafales de riffs de "Omega Virus", les similitudes sont frappantes et pourront condamner (à tort) Vexovoid à ce simple constat, le touché de Bellavista n'étant pas étranger a ce ressenti de prime abord. Il conviendra ainsi, pour pouvoir apprécier toute la musicalité de Vexovoid, de laisser tourner à de multiples reprises l'album. Ainsi, l'ensemble des subtilités de l'oeuvre se révélera au fil des écoutes. Le thrasher qui prendra la peine d'insister avec Call of the Starforger se débarrassera aisément de cette comparaison et appréciera les plans d'un fantastique "Infinite Collector" aussi inspiré que son modèle et dont les enchaînements, naturels et fort bien ciselés, gagnent en clarté au fil des écoutes, à l'instar du final "The Starforger". Ni moins échevelé que Vektor ni plus riche, mais plus cristallin dans ses plans ("Prophet of the Void" ou le superbe "Waking Mars", rapide, et dont on délecte des paroles à découvrir comme une petite histoire), Vexovoid a trouvé une formule qu'il maîtrise de mieux en mieux, Heralds of the Stars étant moins fin dans son rendu et aux sonorités thrash plus agressives).

Tout au long des 9 titres, qui passent à la vitesse de la lumière, Vexovoid a la bonne idée de laisser respirer ses compositions (les débuts de "Quantic Rupture" ou celui de "Galaxy's Echoes", très "The Call of Ktulu", tout en arpèges) afin de ne pas lasser, ni de faire ressortir l'auditeur de l'écoute avec un Aspro dans le gosier. Le style donc est ici plus digeste que chez Black Fast, par exemple, et les accélérations multiples accompagnées par les vocalises arrachées de Brunelli, se marient bien. Un mot sur le grain de guitares de Bellavista, cristallin lorsqu'il le faut, et donc bien aéré pour une meilleure lisibilité permettant à l'auditeur de s'imprégner des passages tout en progression qui parsèment l'album. Ne rechignant jamais à une beau contretemps abrupt sans en abuser, les breaks incessants ne sacrifient pas à la cohérence d'un titre. Sans doute le plus difficile dans ce style qui, ici, semble déjà parfaitement assimilé par les Italiens. On pourra noter quelques longueurs ça et là tout de même (le pont mélodique réussi mais un peu inutile de "Galaxy's Achoes" qui casse le rythme d'un titre aux riffs réussis et au solo malin, la fin de "Starforger" qui renvoie au début de "Galaxy's Echoes"). Les riffs et passages incisifs ne se répètent pourtant guère, comme chez Vektor, signe de la dextérité des Toscans ("Hexaspark Fortress" et ses riffs sur lesquels on peut se concentrer facilement en se régalant du joué de Bellavista, sans pour autant occulter les autres instruments, parfaitement lisibles dans un mix limpide). D'aucuns pourront trouver énervante la tessiture de Brunelli, c'est selon, mais il s'intègre de manière naturelle au style de thrash pratiqué ici sans trop en faire, à l'image donc de ce que propose Vektor.

Réponse européenne de premier plan à Vektor, Vexovoid propose un embarquement immédiat vers un techno-thrash de haute volée. Si on se dit qu'une seconde guitare aidera bien le groupe en live tant les plans sont parfois ébouriffants, les écoutes approfondies de Call of the Starforger récompenseront l'auditeur par un album exigeant, mais pas tant que ça. Tout fan de techno-thrash se doit de ne pas s'arrêter à une écoute rapide d'un morceau sur le net pour noter les réelles similitudes avec le groupe de DiSanto, mais, comme au temps jadis, approfondir un album méritant, riche, et pas si éloigné qualitativement de son inspiration principale. Ce n'est pas le moindre compliment.


1 Commentaire

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samolice - 11 Mars 2018:

Merci pour la chro Jérome. Ressenti similaire vis à vis de l'album même si je dois encore l'écouter de nombreuses fois pour me faire un avis plus "définitif". Un léger sentiment néanmoins qu'il me manque un petit quelque chose pour atteindre les hauteurs d'un Vektor.

Pour les fans de Vexovoid (ou Vektor), je vous invite à poser une oreille sur le dernier album des Canadiens de Droid, "Terrestrial Mutations", que je trouve fort réussi. Tout comme leur EP " Disconnected" d'ailleurs qui vient d'être remixé et réédité.

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