Brême, deuxième port Allemand après Hambourg. Une ville connue pour ses usines de fabrication Mercédès, pour la tentative d’assassinat perpétrée en 1901 contre l’empereur Guillaume II et pour sa Pils que beaucoup d’entre nous ont bue : la Becks (« ein Becks bitte »…souvenir de Berlin…).
De cette charmante bourgade est issu UNREST combo formé en 1988 et pratiquant un Heavy
Metal dans la pure tradition germanique des eighties où puissance et mélodie donnent un cachet tout particulier à ce que je qualifierai de Classic German
Metal. Le groupe proposera son premier album «
Taste It » en 1992, lui permettant de tourner avec
Skyclad et
Rage, et enregistrera au Tepa Tape Studio, 3 années plus tard, ce « By the Light of the
Moon » qui le propulsera sur une tournée européenne en compagnie d’
Iced Earth et Nevermore. Les 11 titres de cette galette, enregistrée par Jörg Rainer Freide et Stefan Meier, délivrent une musique puissante, carrée et rythmée, alliant mid-tempi et accélérations sur lesquelles le jeu de batterie simple et puissant de Guido Hettwer imprime une rigueur toute germanique. Rigueur perceptible sur les titres «
Still Alive » et « Going On » par exemple.
Du côté des influences ça ratisse large :
Accept,
Saxon,
WASP,
Grave Digger (période HMB),
Judas Priest et même
AC-DC. Des titre comme «
Kick'n'
Ass » ou « Time to Go » n’auraient pas dépareillé sur un album d’
Accept par le côté entraînant et l’aspect tuff guy du riffing de la paire Wiechert/Niedblaka, ainsi que par les chœurs qui ponctuent les refrains aisément mémorisables. La basse est bien présente, discret mais solide contrepoint rythmique par lequel Gerd Nawrocki, l’homme de l’ombre, distille un groove pulsé et agréable. Quitte à faire des comparaisons avec ses confrères germaniques un titre comme « Testtube » me rappelle un
Grave Digger brut de décoffrage, encore vierge d'expérimentation comme sur « Heavy
Metal Breakdown »,enfin selon mon point de vue.
L'influence NWOBHM plane par moment,
Saxon en particulier, comme sur les premières notes de « Lay
Down and
Die ». Rythmique plombée et refrain catchy que le chant de Sönke Lau, rugueux et viril, accompagne sans jamais surjouer ni forcer ses vocalises. En effet le frontman de Brème, à la formidable mullet, reste dans son registre et ne tente pas d'atteindre des notes suraigües hors de portée de sa tessiture. Tout au plus rajoute t-il du grain sur certains plans dans un registre plus criard un peu à la manière d'un Chris Boldenthal. On pourra remarquer que le groupe n'hésite pas à montrer une facette plus rock comme toute formation allemande de l'ouest qui se respecte - peut-être est-ce dû aux influences culturelles du rattachement après-guerre de Brême à la zone d'occupation anglaise puis américaine – comme le titre « Sweet Christine » l'illustre sur ces 4 minutes de Heavy/Rock testostéroné que n'auraient pas renié ses compatriotes de
Running Wild et
Renegade. D'ailleurs, l’ensemble me fait beaucoup penser à
Renegade obscur combo germain des années 80’s dont le Heavy-metal est très proche dans la forme mais dans un style plus brut et moins varié.
Autant être clair d’emblée pour la conclusion. Ce disque n’a pas révolutionné le petit monde du
Metal. Néanmoins il perpétue la tradition du Heavy d’obédience germanique et a permis à Unrest de se construire une solide fan-base. On pourra lui reprocher un certain manque d'originalité mais ceci est l'apanage de nombre de combos allemands et ne sera pas rédhibitoire pour les amateurs du genre prêts à exhumer les pépites de cet acabit.
14/20
C'est un style que j'apprécie parmi tant d'autres et sur lequel je ne me bloque pas.Mais j'ai toujours trouvé une saveur particulière à ce Metal et surtout je suis un grand fan du pays et ses habitants en général.
Sinon je ne connais pas Messenger mais si ce combo a partagé l'affiche de BB dans un bars d'Arras en plus.Je vais jeter un oeil dessus.Sinon pour rester dans le ton je prépare une chronique de Reaper (GER) et le bon 1er album de Renegade (GER).
Bref, Messenger c'est bien sympa en live. D'ailleurs et ça m'avait interpellé, l'un des guitariste ressemble comme deux gouttes d'eau à Jean-Michel de L'Amour est dans le Pré saison 6.. (lol)
Merci Mike.
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