Lorsque l'insidieuse idée saugrenue aura fait son chemin en nos esprits exagérément critiques, grandissant et nous poussant jusqu'à ces extrêmes consistant à nous pencher sur la carrière des Finlandais de
Burning Point, il sera alors difficile de ne pas constater à quel point le sextet fut, de tout temps, un groupe sympathique aux talents indéniables mais dont l'expression Heavy Speed,
Power Metal, est, à l'évidence, inspirée par les vaillants guerriers des terres nordiques (
Stratovarius,
Sonata Arctica...) mais aussi par ces braves combattants germaniques (
Edguy...). Un groupe qui, de surcroit, nous aura offert, presque uniquement, des albums non dénués de qualités mais manquant singulièrement de personnalité ainsi opprimés par l'ombre d'idoles bien trop présentes. Au crédit de ce collectif lambda il faudra, tout de même, faire valoir la parcimonie avec laquelle il use généralement des claviers, ainsi que son talent certain dans l'exécution de morceaux aux rythmes véloces. Et dans l'exercice, éminemment périlleux s'il en est, de la recommandation au sein de cette discographie, exceptions faites d'un
Salvation by Fire sans doute un peu trop quelconque et d'un
The Ignitor où synthés et chœurs prennent un peu (et insistons sur le "un peu") plus de place, aucune des œuvres composées par cette formation ne sera de nature à mériter une quelconque opprobre. Si ce n'est dictée par une certaine mauvaise foi.
En d'autres termes,
Burning Point peut s'enorgueillir d'une destiné d'une linéarité exemplaire ponctuée d'œuvres sans grand génie mais appréciables.
En 2014, alors que rien ne le laissait véritablement présager, le guitariste, vocaliste et dernier rescapé originel de cette entité, Pete Ahonen, décide d'abandonner partiellement le chant. Pour le remplacer Nitte Valo, dont les prestations les plus connues sont audibles sur le premier
Battle Beast, est embauchée. Cédant à la tentation compréhensible de faire réinterpréter son répertoire par cette nouvelle venue, un album éponyme voit donc le jour composé de six anciens morceaux agrémentés, tout de même, de quatre nouveaux. Le disque démarre d'ailleurs sur l'un d'entre eux, un excellent et vif In the Shadows dans lequel planent subrepticement les ombres de Federica Bonni et de son
White Skull. En revanche All the Madness, qui prend le relais, est plus ordinaire et ne parvient pas réellement à maintenir cet intérêt et ce charme à son paroxysme. Signs of
Danger et Find your Soul, deux titres plus véloces aux refrains nettement plus réussis, quant à eux, nous requinquent. Mais c'est sans compter sur un
Heart of Gold et un My Darkest Times tout juste passable, qui, quant à eux, nous replonge, à nouveau, dans les affres d'un commun mortellement ennuyeux. Telle un manège à sensation, ce manifeste souffle donc le chaud et le froid en une première une moitié pas vraiment inoubliable. S'agissant de la seconde, et donc du reste de ce disque, ça n'est guère mieux. Un
Dawn Of
The Ancient War dont certains passages semblent avoir été écrit par Tobbias Sammet, un Queen of
Fire désespérément ordinaire ou encore, par exemple, un I've Had Enough (Into
The Fire), reprise de
Kiss, s'avèrent plutôt fades.
Une fois de plus le constat est donc sans appel,
Burning Point est un groupe agréable nettement plus convaincant dès lors qu'il nous propose des titres rapides. Un groupe, qui plus est, qui manque encore singulièrement de personnalité, et ce malgré l'arrivé de Nitte Valo. Un disque qui, en somme, d'atouts susceptibles de nous étonner, voire de nous séduire.
Merci darko, pour cette chronique allant à l'essentiel !
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