The 11th Hour est un projet
Doom metal initié en 2008 par Ed Warby (
Hail Of Bullets) peu avant la dissolution de son groupe principal de l'époque, à savoir le très bon
Gorefest.
Le batteur néerlandais est déjà reconnu pour sa grande maitrise du kit mais est aussi guitariste à ses heures perdues. Cet avantage va donc le pousser à se mettre plus en avant malgré sa nature discrète pour mettre à bien son amour du
Doom.
Echange de bons procédés, son ami Rogga
Johansson (
Demiurg,
Paganizer...) pour qui il a assuré les parties de batterie sur le 2ème
Demiurg ("The
Hate Chamber") est inclus au projet pour assurer les growls histoire de "muscler" un peu l'ensemble. On ne pourra pas pour autant classer le projet en tant que doom/death, la voix principale claire dominant largement les vocaux d'outre-tombe de Rogga.
Enregistré en grande partie au
Excess studio et au Rotter
Doom puis mixé par Ronnie Björnström, l'album est doté d'un excellent son qui donne beaucoup de puissance aux compos. Le hollandais préférant ne rien déléguer à quiconque se chargera seul de l'enregistrement de tous les instruments et vocaux (mis à part les growls). Sa voix "chaude" (plutôt douçe et légèrement nasillarde) est très agréable, à l'image du bonhomme et domine largement sur le disque. Les growls bien profonds de Rogga sont quand à eux judicieusement employés, pas d'abus ni de manque de ce côté là. Musicalement, c'est assez solide, Ed ayant la charge intégrale de la création artistique a assuré un très bon travail de composition sur les 6 titres présents à l'image de l'épique "In the
Silent Grave" ou du bon titre d'ouverture "One Last
Smoke".
Ce n'est pas un coup de maître pour autant, un ou deux points de détails étant quand même à signaler. Premièrement, on sent que c'est du
Doom fait par un deathster, c'est subtil mais ça se sent. Ce n'est pas un développement "naturel" pour Ed si je puis me permettre. On sent une légère "crispation" sur l'ensemble du disque (encore plus vrai sur leur prestation live que j'ai pu voir à Madrid le 30/10/2010 - très appliqué - diffiçile de s'improviser "showman") comme si Ed avait d'une certaine manière trop respecté les codes inhérents au genre pour vraiment donner sa vision personnelle et de facto donner plus d'identité et de caractère à son projet pour le différencier des nombreux autres groupes évoluant déjà dans ce domaine.
L'album n'entrera pas au panthéon du
Doom mais reste une bonne base de départ qui s'écoute relativement facilement. Les titres sont bons et c'est ce qui importe. Pour promouvoir l'album, Ed fera quelques dates pour lesquelles on pourra noter quelques changements au niveau du line-up, à savoir l'adjonction au chant de Pim Blankenstein (
Officium Triste) en lieu et place de Rogga et le recrutement de son ex-compère de chez
Gorefest, le guitariste Frank Haarthorn.
Rheindarst.
Tu comparerais ce disque à quel autre production plus réferentielle?
Merci pour ton ecrit d'autant plus prcieux car tes chros sont distillees au compte-goutte.
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