Brothers in Blood

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16/20
Nom du groupe The Slaughters
Nom de l'album Brothers in Blood
Type Album
Date de parution 11 Juin 2012
Labels Brennus Music
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album5

Tracklist

1. Intro 00:55
2. The Last Stand 07:28
3. The Avenger 03:54
4. Don't Leave Me 09:25
5. The Hunger 05:02
6. Brothers in Blood 08:44
7. The Legacy 06:55
8. Warchant 07:09
9. If I Don't Wake Up Tomorrow 05:00
10. The Misfortune of the Pythia 07:34
11. Outro 01:12
12. Brothers in Blood (Radio Edit) 04:08
Total playing time 1:07:26

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The Slaughters


Chronique @ AlonewithL

08 Août 2012

Même si on est pas sûr de leur victoire, nous sommes face à des frères d’armes, presque des frères de sang.

« The Slaughters », ce nom de bande aurait très bien pu provenir du fin fond de la période années 60-70, quand les groupes anglo-saxons d’alors aimaient s’illustrer et marquer leur originalité par le déterminant « the ». Ces français originaires de la scène heavy metal toulousaine auront donc gardé cette ancienne tradition que l‘on estimait depuis longtemps disparu. Il semblerait également que leur musique ait été également chinée dans les vieilleries. Attention, le heavy metal d’outre Manche réutilisé par « The Slaughters » n’a jamais perdu de son mordant malgré les décennies passées. C’est une épée légendaire qui aura fendu de nombreuses armures et qui se trouve aujourd’hui dans les mains de nouveaux guerriers bien au courant des prodiges réalisés par cette arme. « The Slaughters » s’attaque donc avec elle à un premier album en 2012, faisant suite à leur démo de 2010 « The Avenger ». L’objet autoproduit sera promu par le label français Brennus Music, toujours à l’affût de futurs espoirs, principalement en provenance de notre cher pays. L’album figure aussi comme un tournant pour le line-up de la formation. Ainsi le guitariste Damien et le batteur allemand Sebastian, qui auront participé à l’enregistrement de ce « Brothers in Blood » ont décidé de galoper vers l’horizon et de s’éloigner de « The Slaughters ». Ils seront fort heureusement vite remplacés, afin d’assurer la pérennité d’un jeune projet en devenir. Les voilà cavalant, fiers et droits sur leur destrier. Même si on est pas sûr de leur victoire, nous sommes face à des frères d’armes, presque des frères de sang.

L’aspect chevaleresque va se rencontrer dans leur musique. L’intro et outro qui encadrent les compositions de l’album empruntent un instrumental acoustique identique aux accents médiévaux des plus reposants. Mais aussitôt la sérénité de l’introduction passée, « The Slaughters » révèle son véritable visage et son heavy metal astucieux balloté entre passages frénétiques et tempérés sur « The Last Stand ». Le son apparait quelque peu enraillé, tout en restant potable, ressortant les différents instruments. On identifie d’ailleurs bien la rivalité qui se joue entre la batterie et les guitares. Leur course est un atout indéniable. En revanche un chant plus travaillé aurait apporté plus d’intérêt au présent titre comme à l’album entier. Il est vrai que la maîtrise parfaite de l’anglais est un obstacle gênant pour bon nombre de formations heavy françaises qui s’essayent à cette langue. Marc s’essayera néanmoins au français juste pour un instant sur l’éponyme « Brothers in Blood ». Petit jardin caché et harmonieux au milieu d’un heavy metal sec un poil redondant. La seconde partie de piste offrira malgré tout de la consistance grâce au balancement rythmique produit et aux introductions brèves d’acoustique. Manière d’ajouter de la mélancolie et un certain charme. On préférera malgré tout sa version réduite figurant en bonus de l’opus, un brin plus équilibrée.

Cette justesse, cette application dans la composition, on la retient sans ambigüité pour l‘ombrageux « The Legacy ». L’écoulement musical y est progressif, d’abord contenu, pour être pleinement relâché en toute fin. « Don’t Leave Me » sera également compté parmi les réussites du volume. Fin, mélodieux, engageant, alternant entre la bravoure et la tristesse. La piste est parfois ponctuée du roulement martial de caisse claire. C’est vrai en ce qui concerne les couplets. Le refrain s’avère plus vigoureux. Ce qui attirera le plus l’attention ce sont les soli dans la seconde partie de piste et l’influence maidenienne assez marquante chez les guitares. « Iron Maiden » transparait sans la moindre hésitation des riffs de « The Misfortune of the Pythia », autre performance attachante de « The Slaughters ». Même si le légendaire groupe britannique de NWOBHM s’impose comme principale source d’inspiration, on devine que nos toulousains ont dû s’intéresser à de nombreux autres groupes, dont « Manowar ». Le démarrage en trombe de voiture que l’on peut entendre sur l’entame de « The Avenger » à quelque que chose de similaire à celui bien distinctif sur le début du morceau « Wheels of Fire » des New-Yorkais. Hormis cela, « The Avenger » repose dans un sous-Maiden compact et moins digeste que les titres précédemment cités.

Ce n’est pas le seul mauvais exemple contenu dans l’album. « Brothers in Blood » apporte sa dose d’ivraie. Dans ces démonstrations regrettables l’inélégant « If I Don ‘t Wake Up Tomorrow » prendra la première place. Ce qui cloche chez elle c’est la branle répétitive et cacophonique des instruments. Le groupe aura sans doute souhaité renforcer la tonalité tourmentée et insolente du morceau. Force est d’avouer que le choix n’était pas judicieux. « The Hunger » pêche également pour son côté répétitif. Il aura pourtant montré un grand engagement de la part des musiciens et un aspect guerrier assez galvanisant. Cet aspect est de plus très présent sur « Warchant ». Dommage toutefois que le titre se perd un peu dans la longueur. Des chœurs viendront en renfort pour étoffer la piste, épargnant l’auditeur d’une trop grande lassitude.

Ça sent en vérité les débuts pour cette formation. On ne peut pas parler d’Azincourt, mais ce n’est pas Marignan non plus. « The Slaughters » a clairement quelque chose à offrir. Le sens de la mélodie est inné chez eux et n’exige pas d’être plus travaillé. Néanmoins, un effort devra être consenti sur les parties chantées. Le chant anglais de Marc donnerait trop l’impression de creuser de larges sillons au sein des pistes. De même, une composition plus élaborée et une meilleure qualité de production affuteront les armes de nos cavaliers en armure. Espérons que les nouveaux membres de la formation sauront amener des éléments nouveaux à la musique. « Il vaut mieux être percé d’une épée luisante que d’une épée rouillée » (proverbe français).

12/20

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