Broken Wings

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12/20
Nom du groupe Artemis And Apollo
Nom de l'album Broken Wings
Type EP
Date de parution 13 Janvier 2023
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Human Creation
 00:56
2.
 Animals
 04:45
3.
 Broken Wings
 04:20
4.
 Believe
 03:27
5.
 Medea
 04:01
6.
 Hail to the Gods
 03:45
7.
 The Last Breath
 04:48

Durée totale : 26:02

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Artemis And Apollo


Chronique @ ericb4

12 Fevrier 2023

Un premier essai en dents de scie où classicisme formel rime avec fugace mise en lumière...

Enième entrant dans l'antre metal symphonique à chant féminin, ce quartet britannique né il y a près de trois ans à Londres entend, tout comme nombre de ses homologues, essaimer ses riffs sur la scène metal internationale. Une ambitieuse perspective qui ne signifie nullement que le combo se soit jeté tête baissée dans l'arène, loin s'en faut ! En effet, après la réalisation de son introductif single, « Believe », fin 2020, il faudra patienter la bagatelle de deux années avant de le voir revenir plus armé dans la bataille. Et ce, à l'aune d'un EP 7 titres, répondant au nom de « Broken Wings » ; une auto-production généreuse de ses 26 minutes, jouissant d'un fin mixage et d'un rutilant mastering signés Jarek Musil (Beyond Forgiveness, Ethelyn). Premier indice révélateur d'une sérieuse envie d'en découdre de la part de nos belligérants...

Mais avant d'aller plus loin, quelques présentations s'imposent : cofondé par l'expérimenté guitariste/claviériste/growler britannique Richard Corbett (ex-Aeternitas, Ethelyn) et la soprano brésilienne Karina Oliveira Bezerra (dite ''Karina Ártemis Afrodite'' ; ex-Eternal Oblivion), le groupe s'agrégea prestement les talents de Simon Shields (ex-Sweet Exile) aux guitares et d' Harry Paul à la batterie. De cette étroite collaboration émane un propos metal mélodico-symphonique aux relents cinématiques, opératiques et gothiques, et calé sur le schéma oratoire de la Belle et la Bête. S'esquisse alors un essai à la fois rayonnant, énigmatique et romanesque, inspiré par Nightwish, Xandria, Epica, Imperia et Diabulus In Musica, la touche personnelle en prime. Mais suivons plutôt nos quatre acolytes dans leurs pérégrinations...

Répondant aux codes stricts d'un metal symphonique classique, le bal s'ouvre sur une laconique et cinématique entame. Ainsi, tel un générique d'une grande production hollywodienne, le ''nightwishien'' « Human Creation » dévoile une emphatique orchestration samplée, ponctuée par de puissants et métronomiques coups de tambour. L'occasion de déceler une qualité d'enregistrement difficile à prendre en défaut et de finitions dores et déjà passées au crible. Mais il ne s'agit-là que d'un modeste hors-d'oeuvre...

Lorsque les éléments en viennent à se déchaîner, le collectif trouve quelques clés, pas toutes hélas, pour nous tenter de nous rallier à sa cause. Ce qu'atteste, en premier lieu, « Animals », ''imperien'' up tempo aux riffs acérés adossés à une sanguine rythmique ; quelque peu intrigant et accusant une usante répétibilité de ses schèmes d'accords mais recelant des enchaînements intra piste des plus sécurisants et infiltré de délicats clapotis pianistiques, reposant, par ailleurs, sur un duo mixte en voix de contraste bien habité, le méfait pourra interpeller le chaland. Un poil plus épique, le sculptural et ''nightwishien'' « Broken Wings », quant à lui, dévoile un refrain immersif à souhait, contrastant, de fait, avec des couplets en demi-teinte et en proie à une tenace stéréotypie. En dépit d'une opportune présence de choeurs, en raison du classicisme de l'exercice et d'un manque de variations, nos deux vocalistes patentés peinent, cette fois, à nous prendre dans leurs filets. Enfin, générant pourtant une énergie aisément communicative, mais desservi par moult méandres d'harmoniques, somme toute, peu propices à une inconditionnelle adhésion, le ''xandrien'' « The Last Breath » ne se prêtera qu'à une écoute circonstanciée par un tympan déjà aguerri à l'exercice.

Quand la cadence se fait un poil plus mesurée, nos compères parviennent davantage à nous happer. Ce qu'illustre, d'une part, « Believe », mid tempo symphonique gothique aux relents opératiques, à mi-chemin entre Epica et Imperia. Jouissant d'arrangements instrumentaux de bonne facture, octroyant d'insoupçonnées variations rythmiques, et reposant, cette fois, sur un duo en parfaite osmose – les cristallines patines de la belle faisant écho aux incessantes attaques de son acolyte de growler –, le classieux manifeste ne saurait être éludé. Dans cette veine s'inscrit également « Medea », théâtralisant mid tempo aux riffs massifs et recelant un léger tapping ; se plaisant à nous mener sur des chemins de traverse mélodiques, mais recelant une inattendue montée en régime à mi-morceau, et à nouveau mis en exergue par les voix en totale symbiose de nos deux tourtereaux, l'opératique offrande n'aura pas tari d'armes pour asseoir sa défense. Mais ce serait l'épique et opératique mid/up tempo « Hail to the Gods » qui détiendrait la palme ; au carrefour entre nightwish et Imperia, le tubesque méfait dévoile une mélodicité toute de fines nuances cousue, enorgueillie par les magnétiques empreintes vocales de l'inspiré duo.

On l'aura compris, le combo britannique nous octroie un premier essai relativement avenant, résolument opératique, un brin intrigant et aux arpèges d'accords encore taillés dans la roche. Offrant peu de variété sur les plans atmosphérique et rythmique, l'opus recèle néanmoins des joutes oratoires bien menées, même si les cheminements mélodiques empruntés ne leur autorise que quelques mises en relief. D'aucuns auraient sans doute espéré des exercices de style plus diversifiés qu'ils n'apparaissent, ballades et fresques manquant ici cruellement à l'appel, ainsi qu'un soupçon d'originalité supplémentaire. Carences partiellement compensées par une ingénierie du son et des arrangements orchestraux de bon aloi. Sans y voir-là un sérieux espoir de ce registre, nos compères disposent néanmoins de l'arsenal technique, logistique et oratoire requis pour éviter l'écueil d'une désaffection prématurée des tabloïds. Bref, un premier essai en dents de scie, où classicisme formel rime avec fugace mise en lumière...

Note : 12,5/20

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