Bring Forth the Light

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15/20
Nom du groupe Dark Reverie
Nom de l'album Bring Forth the Light
Type Album
Date de parution 09 Mars 2017
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Burn It Down
 05:23
2.
 Bring Forth the Light
 05:58
3.
 Innocence Lost
 04:51
4.
 Dream Reach
 05:27
5.
 Answered
 05:20
6.
 The Night Watch
 04:59
7.
 Soul Submerged
 05:58

Durée totale : 37:56

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Dark Reverie


Chronique @ ericb4

19 Mai 2018

Message est lancé à la concurrence à l'aune de cette météorite américaine...

A l'heure actuelle, nombreuses sont les jeunes formations metal symphonique à chant féminin à venir marcher sur les traces de Nightwish et consorts, et ce n'est pas ce quartet américain originaire de Huntsville qui fera exception à la règle. Conscient des risques encourus de s'élancer aujourd'hui dans une arène où abondent de sérieux concurrents prêts à en découdre, tels que Elvellon, Beyond The Black ou Walk In Darkness, le groupe étasunien n'a pas baissé la garde, bien au contraire. En effet, pas plus d'une année suite à sa création, en 2016, par le claviériste Jacob Vinson et le guitariste Cody Dennison, il nous livre tout de go un introductif album full length répondant au nom de « Bring Forth the Light » ; vibrante auto-production où s'égrainent sept titres sur un ruban auditif de 38 minutes. Quelles seraient donc ses armes pour espérer voir ce collectif l'emporter dans un impitoyable univers metal où les cadors du genre semblent indétrônables ?

Inspirés à la fois par les arrangements instrumentaux de Nightwish, l'architecture orchestrale de Sonata Arctica, les lignes mélodiques d'Amberian Dawn, les harmoniques de Visions Of Atlantis et la fougue rythmique d'Ancient Bards, Jacob Vinson, Cody Dennison et leurs acolytes, à savoir, la touchante mezzo-soprano Elmas MT et Connor Hinkle à la basse, nous invitent à une œuvre power symphonique et mélodique aux harmoniques finement sculptés et témoignant d'une technicité instrumentale de bonne facture. Pour une optimale mise en valeur de la rondelle, nos quatre mousquetaires ont peaufiné l'ingénierie du son, à commencer par un mixage équilibrant parfaitement lignes de chant et orchestrations. Si quelques notes résiduelles ne sauraient être esquivées, la qualité de l'enregistrement aidant, le parcours auditif s'effectuera d'un seul tenant. Aussi, plongeons dans les entrailles de la petite goélette en quête de quelques pépites cachées...


Lorsqu'il se montre offensif, le combo affiche une stupéfiante et communicative énergie, poussant bien souvent à un headbang échevelant. Ce que laissent entrevoir aussi bien l'impulsif « Burn It Down » que le magmatique et néanmoins raffiné « Innocence Lost ». A mi-chemin entre un Nightwish estampé « Oceanborn » et Ancient Bards dans la veine de « A New Dawn Ending », évoluant tous deux sur d'ondulantes nappes synthétiques doublées d'un tapping tout en légèreté et dotés d'un flamboyant solo de guitare, ces saillants manifestes glissent sans encombre dans nos pavillons alanguis pour ne plus en ressortir. Calées sur une immersive sente mélodique, les troublantes inflexions de la sirène, non sans rappeler Tarja à ses débuts, contribuent à rendre ces instants privilégiés éminemment addictifs. Et comment résister à la vague de submersion venant nous frapper de plein fouet sur le tubesque « Dream Reach » ? Peut-être la pépite de la galette.

Moins directement orientés vers les charts, d'autres passages tout aussi énergisants ne se révéleront pas moins engageants. Ainsi, on restera rivé de bout en bout aux frappes sèches, aux sémillants gimmicks et à la folle cavalcade du corps orchestral sur le vitaminé et très nightwishien « Answered ». Si les oscillations mélodiques s'avèrent moins franches et les répétitions de séries d'accords parfois envahissantes, l'impact émotionnel est toutefois réel. Tant le rayonnant solo de guitare dans la veine d'un Lanvall que les chatoyantes modulations de la maîtresse de cérémonie sauront aspirer le tympan d'un auditorat déjà sensibilisé aux travaux de leurs maîtres inspirateurs.

Quand elle desserre la bride, la bande des quatre n'a nullement tari d'inspiration, loin s'en faut. Dans cette dynamique, on retiendra le mid tempo « Bring Forth the Light » tant pour sa galvanisante ligne mélodique qu'au regard de ses grisantes variations atmosphériques et rythmiques. Dans la lignée d'Amberian Dawn (première période), ce méfait trouve sans mal les clés pour nous rallier à sa cause, notamment à l'aune d'enchanteurs refrains aux accents hispanisants et mis en habits de lumière par les chatoyantes patines oratoires de la déesse. On comprend que le chevaleresque titre éponyme de l'opus se pose en véritable hit en puissance, que n'auraient renié ni Nightwish, ni Dark Sarah. Dans cette lignée, on ressentira prestement les vibes de l'atmosphérique « The Night Watch ». Si cette piste est proie à de répétitifs gimmicks guitaristiques, elle déverse cependant d'élégants arpèges au piano et des refrains immersifs à souhait.

On ne frissonnera pas moins sous l'impact des délicates portées dont se pare l'unique moment intimiste de l'offrande, le combo nous livrant ainsi ses mots bleus les plus sensibles. Doté d'un riffing émoussé, d'un graduel et captateur épaississement du corps orchestral, et évoluant sur une sente mélodique feutrée et propice à une totale zénitude, le nightwishien « Soul Submerged » révèle ses plus beaux atours. Difficile alors de contenir son émotion sur cette somptueuse ballade romantique aux accords qui font mouche. Comme touchée par la grâce, eu égard à ses radieuses modulations, la belle capturera d'un battement de cils l'âme du chaland en plein vol. Magique...


A l'aune de ce fringant et poignant manifeste, poussant inconsciemment à une écoute en boucle, on comprend que nos quatre gladiateurs ont déjà mis les petits plats dans les grands. Une production d'ensemble particulièrement soignée, mais non aseptisée, émane des entrailles de la rondelle et qui a pour corollaire un set de compositions fort bien inspiré et à la fine plume. Diversifié dans ses phases rythmiques et atmosphériques, le seyant méfait témoigne, en prime, d'un potentiel technique et surtout mélodique à ne pas mésestimer.

On regrettera peut-être un manque de prise de risques et d'ouverture du champ des possibles en matière de chant, la magnétique sirène monopolisant le micro tout au long de notre parcours. Pour compléter l'offre, on aurait également souhaité l'un ou l'autre instrumental, voire une fresque symphonico-progressive. D'autre part, la formation américaine n'a pas encore digéré ses sources au point de les faire siennes et, ce faisant, se cherche une signature artistique propre.

Mais le club des quatre a encore le temps d'asseoir son projet sur de plus solides assises. Pour l'heure, cette délicieuse galette comblera les plus exigeants des aficionados de leurs maîtres inspirateurs, ce qui, en soi, est déjà un tour de force réalisé par le combo étasunien. Bref, une œuvre à la fois puissante et sensible à découvrir, à apprivoiser et, sans doute, à adopter...

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