Le groupe dont il est question aujourd'hui est "le groupe le plus sous-coté de la scène rock actuelle". Ouais, rien que ça. Si vous allez sur leur site officiel et que vous regardez leur bio, c'est même le premier truc qu'on lit... Je sais pas si c'est vrai, mais c'est très vendeur.
Bref. Aujourd'hui on va parler de
Digital Summer, formation originaire de
Phoenix, dans l'Arizona, fondée en 2006 par les frères Winterstein et leur ami d'enfance Anthony Hernandez.
En un peu plus d'une décennie,
Digital Summer s'est bâti une petite réputation parmi les fans de metal alternatif, et ça continue de croître. Dés la sortie de leur premier CD en 2007, plusieurs radios locales aux États-Unis se mettent à diffuser la musique du groupe en boucle ; cela a permis à l'album
Cause and Effect de rencontrer un mini-succès, mais ce n'était que le début.
En 2010 sort
Counting The Hours, ce qui devait être l'album de la confirmation. Même si les quelques critiques que j'ai pu lire sont très positives, personnellement, je reproche à cet opus d'être un peu trop linéaire. Pour autant, la musique est cool, badass, et je reconnais que ce que fait
Digital Summer est digne d'intérêt. En plus la production est clean, et pour un groupe auto-produit, ça en jette.
En
2012, le groupe accouche de
Breaking Point ; c'est de cet album dont je vais vous parler plus en détail aujourd'hui.
Premier constat :
Breaking Point est mieux gaulé que son prédécesseur. Sans aller jusqu'à dire que c'est "l'album de la maturité", on voit que
Digital Summer a cherché à varier les plaisirs, tout en gardant ce caractère badass qui en fait un groupe cool. L'album est aussi plus court, et dans notre cas, c'est une bonne chose : ça limite le risque de tourner en rond, comme à la fin de
Counting The Hours...
Je pourrais aussi mentionner, de façon un peu anecdotique, le chant énergique de Kyle Winterstein, qui a ce don pour nous mettre tout de suite dans l'ambiance. J'ai parfois du mal avec certains chanteurs qui ne ressortent pas vraiment (i.e. le chanteur de
Trust Company, et pourtant j'aime ce groupe), mais chez
Digital Summer, on ne rencontre pas ce problème.
Mais le principal point positif par rapport à l'album précédent, c'est que "
Breaking Point" est un peu plus imaginatif et varié ; par moments, le groupe arrive à mettre de coté sa badassitude, pour nous offrir de vrais moments calmes -voire un peu niais- (Broken
Halo,
Wanted To Love You) ou accrocheurs (Dance in the
Fire,
Overdose). Ça aère, c'est ce qu'il manquait à
Counting The Hours.
Pour autant, ça reste du metal alternatif / nu-metal convenu, sans vraie prise de risque, qu'on ne peut pas écouter sans penser à d'autres groupes qui font un truc un peu similaire. Rien ne démarque vraiment
Digital Summer, sauf peut-être leur capacité à synthétiser ce que font les autres pour pondre des titres efficaces, catchy, calibrés pour avoir du succès.
Pour être plus précis, le quatuor arizonien sonne comme un croisement de
Sevendust et de
Rev Theory, tout en faisant parfois penser à
Breaking Benjamin. Rien de foncièrement nouveau ni très surprenant, mais je le redis : c'est putain d'efficace. Et je pense que c'est la raison pour laquelle les fans voient ce groupe comme sous-coté.
Bon, c'est bien joli de balancer des noms et de dire "beh ça ressemble à ça", mais concrètement, cet album, il est bien ou pas ? He bah... à mon sens, il est bien. Certes,
Digital Summer est un groupe très convenu, qui "baigne" dans le metal alternatif sans vraiment en émerger, mais ça reste une "machine à hits" qui vaut le coup d'être écoutée.
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