Break Out

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
15/20
Nom du groupe Trance (GER)
Nom de l'album Break Out
Type Album
Date de parution Mai 1982
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album24

Tracklist

1.
 Break Out
 
2.
 Confession
 
3.
 Get It Now
 
4.
 Burn the Ice
 
5.
 For Your Love
 
6.
 Loser
 
7.
 Ain't No Love
 
8.
 Higher
 
9.
 Baby Child
 

Durée totale : 00:00

Acheter cet album

 $43.99  15,25 €  15,46 €  £13.66  $54.06  22,59 €  23,73 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Trance (GER)


Chronique @ MarkoFromMars

16 Mai 2012

Un album sincère, touchant et un peu naïf... comme une première fois.

1983, entrée en vigueur de la retraite à 60 ans (une douce utopie ? ), décès de Hergé, père de Tintin, victoire de Yannick Noah à Roland Garros, ma première boum et mes premiers émois.
1979 marque les débuts de Trance, formation originaire de Edenkoben, petite ville Allemande peuplée d'environ 7000 âmes. Et c'est en 1983 que fût distribué en France leur premier opus, Break Out produit et enregistré au Tonstudio de Theissen par Rockport Records. Distribution Française assurée par Polydor, maison de disques que les moins jeunes d'entre nous connaissent forcément pour avoir vu ce nom sur quelques uns de nos précieux vinyles. Warning, Guns n' Roses, Nirvana c'est eux, Henri Salvador, Eddy Mitchell c'est encore eux, mais là je m'égare...
Fort de quelques dizaines de Francs en poche, durement gagnées et patiemment économisées, je m'étais donc rendu chez mon disquaire préféré (boutique qui n'existe plus depuis fort longtemps, hélas !). N'ayant aucune idée précise quant à mon futur achat, mon regard fût attiré pas une hideuse pochette à la couleur peu avenante et au concept improbable. Jugez plutôt. Un cercueil entrouvert, un bras qui en sort avec une guitare à la main. Concept capillotracté à défaut d'être audacieux n'est-il pas ? Et au verso, je découvre que cette Mannschaft a pour capitaine l'omnipotent Lothar Antoni qui assure à lui seul, chant, guitare rythmique et solo et les trois quart des compos du groupe, ses lieutenants Markus Berger, Thomas Klein et Jürgen Baum quant à eux occupent respectivement les postes de guitariste, bassiste et batteur.
Et que dire de la photo de groupe ? Les musiciens moustachus posent, l'air grave, les lèvres pincées et le must, les coupes de cheveux à la Playmobil ! En plus le deuxième guitariste, Markus Berger a des faux airs de Mort Schuman! Pas très engageant tout ça. Qu'est-ce qui m'avait attiré ? Pas l'artwork c'est sûr. Pourquoi ai-je cédé ? Par empathie je suppose et une certaine curiosité il faut bien l'avouer, mais j'étais bien méfiant quand j'ai posé la disque sur ma platine.

L'album débute par un Break Out hurlé grillant la politesse aux guitares. Le duo rythmique est des plus basiques et le morceau est un Hard-Rock on ne peut plus classique, mais quelle énergie ! Force est de reconnaître que ces natifs du pays de Goethe envoient du bois ! Simple et sans fioritures.
Le titre suivant, Confession démarre par une mélodie en lead qui s'imprime directement dans votre cerveau. Et là, une évidence s'impose: quel chanteur ! Il ne faut vraiment pas se fier aux apparences. C'est vrai que la photo ne le mettait pas en valeur, mais bon sang, Lothar Antoni assure ! Imaginez un Klaus Meine en surdose de caféine avec la voix légèrement éraillée, comme passée au papier de verre ("rockailleuse" comme le soulignerait l'excellent chroniqueur Largod).
La piste suivante Get it Now rappelle un autre groupe teuton: Scorpions. Un titre rentre dedans bien dynamique.
Vient ensuite Burn the Ice, petit bijou à la mélodie entêtante coupé par un break d'une simplicité désarmante ! Cinq notes rythmiques jouées de façon répétitive nuancées par un solo exécuté tout en finesse avec un placement parfaitement millimétré. Break empreint d'un feeling renversant. Imparable ! Une chanson qui reste longtemps en tête. Seul petit bémol, le jeu de basse de Thomas Klein pas assez démonstratif à mon goût.
Le catchy For your Love enchaîne quant à lui dans un Hard-Rock classique. Bon titre néanmoins. On peut remarquer sur ce disque, que le groupe alterne tantôt un titre plutôt rugueux tantôt un titre à la mélodie addictive.
La face B reprend par la complainte bluesy, Loser, sur laquelle la voix de L. Anthony donne la pleine mesure de son pouvoir émotionnel. La grande classe.
Ain't no Love et Higher enfoncent le clou de la pus belle des manières, à grand coups de refrains aisément mémorisables et avec une énergie qui ne varie pas d'intensité. De la belle ouvrage.
Baby Child clôture cet opus en apothéose. Chanson évoquant un enfant orphelin de sa mère dans un pays que l'on suppose en guerre, son père chantant pour le rassurer. Le titre débute en douceur à la manière d'une berceuse qui monte progressivement dans un crescendo émotionnel pour embraser ce qui nous reste d'esprit rationnel et nous laisse à la fois pantois, admiratif et incrédule de ce que nous venons d'écouter. Merci Lothar. Chapeau l'artiste, mes plus plates excuses pour la comparaison avec les cheveux Playmobil et vous avoir ainsi raillé de la sorte, toi et tes comparses. Respect Messieurs. Titre à écouter absolument (slideshow avec la fameuse photo en prime) en suivant le lien http://www.youtube.com/watch?v=toFt5VcA80I

Ce disque de Trance me rappelle ma première boum avec cette fille un peu gauche, mal fagotée dans sa jupe qu'elle semblait trouver un peu trop courte, la tirant sans cesse sur ses genoux lorsqu'elle se mettait assise. Le premier baiser qu'elle me fit était maladroit mais sincère. Et après avoir trouvé un lieu un peu plus approprié, la second baiser qu'elle me donna fût fougueux et passionné me laissant le souffle court (mon Roland Garros à moi). Break Out est à cette image, un album sincère et un peu maladroit, touchant et un peu naïf... comme une première fois.

13 Commentaires

8 J'aime

Partager

ZazPanzer - 10 Août 2020:

Découverte depuis une dizaine de ce jours de cet album grâce au frangin martien qui m'a fait l'honneur de me transmettre son opus d'origine. Franchement j'adore ! Une oreille inattentive pourrait, comme tu le dis Marko, facilement classer ce groupe dans la case "Scorpions du pauvre", mais ce serait absolument injuste. Par contre j'imagine que l'anonymat du groupe est peut-être dû à ces similarités évidentes : la voix de Lothar vraiment proche de celle de Klaus et les soli et chorus (abolument géniaux) qui ne peuvent qu'évoquer le fantôme du grand Uli. Mais au moment où Scorpions prenait un autre chemin, plus commercial et "efficace", on peut se régaler avec ce disque qui puise ses influences plus dans les "70s que dans la nouvelle décennie, en insufflant cependant une énergie un poil plus brute que ce que Scorpions faisait avec Uli. En deux mots, un excellent disque. A découvrir pour les Goules qui seraient passés à côté, et je pense notamment à Jean-Luc qui devrait apprécier. Je trouve un seul titre en dessous des autres, le dernier, Baby Child. Pour le reste, eh bien ta copine devait sacrément bien embrasser pour un premier patin, j'aurais aimé être maladroit à la guitare comme l'ami Lothar, qui chante en même temps en plus !!! ;-) Pas encore écouté l'album suivant tellement celui-ci m'a scotché, je vais m'y mettre aujourd'hui.

MarkoFromMars - 16 Août 2020:

Etonnant le destin de ce LP. Pourquoi l'avoir acheté ? Il n'avait rien d'attirant visuellement parlant, c'était déjà un exploit de le trouver chez mon disquaire de campagne plutôt chichement achalalandé mais seule source d'approvisionnement, c'était un achat à l'aveugle total. Comment aurais-je pu imaginer il y a 37 ans (!) quand je l'ai eu entre les pognes que je l'aurai envoyé à une personne née le même jour que moi à la suite de clairvoyantes intuitions, la série de messages prémonitoires que nous avons échangée a été d'un surréalisme absolu.

Heureux qu'il trouve un écho à tes oreilles comme il a résonné pour moi à l'époque et heureux de voir que tu n'as pas surmonté mon défi de ne pas faire un repeat.

 

swit35 - 03 Janvier 2022:

Et voilà un second voire troisième couteau du Heavy early 80's qui rentre dans mes bacs seulement maintenant, j'ai relu le fil des coms... on se croirait chez les préhisto-goules ! je rejoins totalement l'analyse de Zaz, un disque qui rappelle en beaucoup de points le grand Scorpions des 70's, la voix pour moi est clairement indissociable de Klaus Meine, les guitares rappellent bien les duos Schenker / Roth... on n'a pas la brillance et l'étincelance du grand frère mais c'est tout ce qui manque !.. J'ai vraiment adoré la découverte de ce groupe sur album. Merci Marko pour la mise en lumière... il aura fallu 9 ans pour qu'elle arrive à moi.

ELECTRICMAN - 27 Août 2023:

Contrairement à semble-t-il la majorité ici, j'adore les pochettes de leurs 2 premiers albums.

    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire