Le groupe Blooming Discord éclot en 2014 sous l'impulsion de cinq jeunes Marseillais voulant disperser un Heavy
Metal bien inspiré. Sans dévoiler le décor qui habille « Brambles and
Bones », c'est en lisant les noms des artistes, écris noir sur rouge, que l'on commence à distinguer l'univers étrange qui les anime. The
Kage au chant, Gold et Scrook aux six cordes,
Scavenger maîtrisant la basse (et les claviers), et The Forge, batteur qui, suite à la composition de ce premier EP, verra un successeur pour la suite de l'aventure. Quand on sait que le guitariste rythmique est également violoniste, on peut s'attendre à des propos aux le reliefs déroutants.
Dès la première écoute, de la quasi totalité des titres ressortent des refrains très accrocheurs. Des morceaux qui marquent, des paroles qui hanteraient presque vos nuits et qui ressurgissent à votre réveil au petit matin. Dès le deuxième titre, il est difficile de dire si c'est le refrain, les ambiances, les riffs, ou les arrangements qui emportent le titre ?
Au centre, « The Way we Lose » et « Creator » racontent une histoire et l’ambiance est au rendez-vous. «
Torn Apart » est dans le cœur de l’univers du groupe, par son calme apparent, ses envolées musicales et ses ambiances Burtonniennes (même si le groupe ouvrira de grands yeux blancs injectés de sang à la lecture de cette expression, il est impossible de ne pas citer cette facette qui influence leur musique et leur image). Le conte est donné, les images s'envolent au gré des notes ; imaginez
Jack au sommet de la montagne, entouré par des créatures volantes aux rires démoniaques...
Guitare envoutante, clavier lugubre et voix qui vogue entre très claire et déchirante, dessinent le visage d’un groupe à la face blanche, aux yeux creusés et lèvres noires. « Brambles and
Bones » avance dans un récit à la fois chaotique par ces tons puissants et harmonieux avec des notes claires et précises. En effet, au-delà de la voix et des paroles, la guitare solo est également là pour nous faire voyager dans ce monde artistique profond.
Une voix jeune qui présente déjà une palette de couleurs impressionnantes. The
Kage est capable de forcer le trait sur des couplets accrocheurs, donner de la hauteur à des refrains qui font du bien et mettre de la nuance, voir du mystère sur des parties qui creusent l’univers du groupe.
Des titres assez long, entre cinq et six minutes, n’hésitent pas à jouer avec les arrangements et différents schémas du
Metal en général.
Avenged Sevenfold paraît la référence ultime du groupe, notamment sur un premier titre dont la fin profite d’une double guitare fouillée qui donne un terrible relief. La technique est au rendez-vous, les guitares sont précises, incisives et le son puissant et appuyé. Tous les ingrédients sont là, l’étincelle est au cœur de ce premier EP qui a beaucoup de choses à raconter. On a bien affaire à un groupe qui est soudé depuis le début de son existence et qui se donnera les moyens d’aller plus loin.
Le hit «
Burn It », qui a tiré le groupe depuis 2017, clôture un disque dense et travaillé. Ce titre à lui seul foisonne de changements et donne toute la force de ces jeunes artistes. Bien plus fédérateur que les autres, ce morceau brulant s'avère bien plus Heavy sur un EP qui multiplie les rythmiques de toutes sortes avec une modernité étonnante. Ce premier format court est déjà très bien pensé. Encadré par deux titres aux refrains et riffs imparables, le cœur du disque propose et développe les propos et les mélodies.
Nous espérons qu'avec ces cinq titres, les jeunes Blooming Discord ne nous ont pas encore montré toute l’étendue de leur art et nous réserve, avec l’album à venir, de belles surprises et des histoires puissantes et merveilleuses à la fois.
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