Liste des groupes Dark Ambient Kristoffer Nystroms Orkester BrakeHEAD

Mesdames, messieurs, laissez moi vous présenter Kristoffer Nyströms Orkester. Le genre d’album qu’on rêve d’avoir à condition qu’on soit fan de dark-ambiant et de death-industrial, cela va de soit. Le fait qu’on retrouve sur cette galette la présence de Peter Nyströms (Megaptera, Negru Voda) à la composition accompagné de Kristoffer Oustad (V:28) me titille forcément. Deux maîtres de l’ambiant cauchemardesque, des vieux de la veille pour certains car faisant parti des premiers à avoir créer de toutes pièces des albums psychotiques au début des années 90. Quand je reçois le disque, ni une ni deux j’ouvre ma platine avide de sensations fortes, je me calle sur mon canapé, la clope au bec et là, la claque !! J’en reviens toujours pas, les mâchoires, m’en tombent, mes molaires se déchaussent, mon cerveau bouillonne de mille névroses et je reste avachi sur mon séant en scrutant ma chaîne.

Composé et enregistré par l’ancienne école indus, les deux compositeurs possèdent désormais un matériel technologique plus adéquat à leur source de cauchemars en éveil. Les quatre titres auquel nous avons affaire semblent couler de sources. Torturés, malsains, montant crescendo dans l’horreur sur des minutes pesantes à l’ambiance apocalyptique et intense, Kristoffer Nyströms Orkester peut se taguer d’avoir composé la musique d’horreur la plus passionnante et la plus tendue depuis des lustres.
Mélanges d’ambiant sombre aux basses grondantes et chargées ainsi que de death-industrial saturés et cauchemardesque, le groupe nous plonge aux confins de la misère ou chaque son est une angoisse sourde et nauséeuse. Et pourtant, le disque se digère incroyablement bien du sûrement à la clarté du son finement dosé et ciselé sans passer par la case « noise » qui ne sied nullement à ce type de projet et se révèle même hors propos.
Rythmé par des pulsations indus qui heureusement ne se font pas electro, les compositions du disque sont parfaitement maîtrisées, jamais ahanantes, jamais indigestes et toujours faciles d’accroches (bien que ce soit un style d’ambiant particulièrement agressif sans être harsh, je précise). Les enregistrements atteignent des sommets dés lors que des samples radiophoniques apparaissent faisant basculer les titres dans l’horreur réaliste et si proche de nous, le malheur, la déshumanisation à grande échelle, tout semble surgir à l’improviste pour mieux nous prendre à la gorge et nous plonger dans cet enfer mécanique.

Absolument parfait et sans temps mort aucun, « BrakeHEAD » est la connexion malsaine la plus formidable que j’ai écouté depuis bien, bien longtemps.
À posséder impérativement pour tous les amateurs !!