Blooming

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
12/20
Nom du groupe Talvienkeli
Nom de l'album Blooming
Type EP
Date de parution 11 Mars 2014
Style MusicalHeavy Symphonique
Membres possèdant cet album5

Tracklist

1.
 Tormented
Ecouter08:32
2.
 Giant
Ecouter04:48
3.
 The Tricked and the Trickster
Ecouter05:18
4.
 Crossfade
Ecouter04:47

Durée totale : 23:25

Acheter cet album

 buy  buy  buy  buy  buy  buy  buy
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Talvienkeli



Chronique @ ericb4

20 Fevrier 2017

Une œuvre plurielle, intense mais inachevée...

Né en 2012 d'une fructueuse collaboration entre ses sept acolytes, ce jeune groupe de metal progressif symphonique français originaire de la région lyonnaise, présent sur la scène locale depuis plus d'un an déjà, s'est montré prudent dans sa démarche, nous octroyant un modeste EP 4 titres en guise d'introductif message musical. Influencé par les travaux de Nightwish, Epica, Kamelot, sur le versant symphonique ; Porcupine Tree et Leprous, pour la fibre prog et Gojira et Vader, entre autres, eu égard à la touche death, on comprend que l'ambitieux projet s'est nourri d'une palette étoffée de courants stylistiques, ceux-là même lui conférant son substrat et une pointe d'originalité. Ce faisant, les 23 minutes de la menue rondelle témoignent d'un enregistrement de bon aloi et d'un mixage équilibré, que l'on doit au guitariste Pierre Besançon. Quant à l'artwork et la jaquette d'inspiration fantastique, ils relèvent de l'habile coup de crayon de la bassiste Laëtitia Bertrand qui, tout comme le chanteur Sandre Corneloup, est venue rejoindre le groupe, peu après le compositeur et claviériste Pierre Cordier, le batteur Paul Sordet, le guitariste Camille Vaden et la chanteuse et parolière Camille Borrelly. En dépit du caractère laconique de l'offrande, une onde vibratoire pourrait bien étreindre plus d'un pavillon alangui...

Lorsqu'il flirte avec le prog, le combo parvient à nous retenir plus que de raison. Ce qu'il ne tarde pas à faire à la lumière de la plantureuse entame de l'opus. Ainsi, d'obédience metal prog sympho, corroboré à une touche death, « Tormented » déploie fièrement ses 08:32 tout en nous propulsant sur un brûlant asphalte sous-tendu par un tapping martelant et moult variations atmosphériques mises en exergue par d'innombrables et opératiques rampes synthétiques. Par contraste, les puissantes et rayonnantes patines oratoires de la mezzo-soprano, avec de faux airs d'Heidi Parviainen (Dark Sarah) et un soupçon de Simone Simons (Epica), relayent des growls crochetés. Schéma qui n'est pas sans rappeler Draconian, avec un zeste de Nightwish (première mouture) en ce qui a trait aux harmoniques. Soudain, un pont atmosphérique et mélodique interrompt la folle embardée, lui-même partiellement infiltré par les attaques en touche de nos deux compères. Une pièce épique que l'on suit d'un seul tenant, malgré quelques longueurs susceptibles d'estomper quelque peu l'attention du chaland.

Dans un registre symphonique, le collectif lyonnais ne s'est pas montré maladroit, même si quelques finitions seraient à apporter pour rendre ses propositions plus impactantes. D'une part, le vrombissant « Giant », aux riffs acérés et étirés, tels ceux de Kamelot, se pose comme un entraînant mid tempo symphonique aux accents orientalisants, mis en habits de lumière par les célestes volutes de la sirène. Une orchestration efficiente et conférant une ambiance mystérieuse au morceau se meut, sans trop nous perdre en conjectures technicistes. Ce vigoureux effort aurait toutefois gagné à dispenser une sente mélodique affinée et un tantinet plus oscillatoire qu'elle n'apparaît ici. Dans cette veine, des riffs épais inondent le tumultueux et énigmatique « Crossfade », second mid tempo lui aussi estampé metal sympho, jouissant d'un envoûtant refrain enjolivé par les souriantes impulsions de la déesse. Des gimmicks à la lead guitares s'inscrivent en finalité dans la trame de cette pulsionnelle offrande. Bref, un agréable moment à effeuiller à défaut d'être imparable.

Les amateurs d'instants pêchus, à fleur de peau et flirtant avec de sinistres contrées ne seront pas laissés pour compte. En effet, l'offensif « The Tricked and the Trickster », d'inspiration death sympho, déverse sa verve et ses accords chaotiques au gré de ses riffs destructeurs. Une rythmique acariâtre emboîte le pas, alliée à une basse plombante, létal champ de turbulences que traverse l'intarissable et saillant duo mixte. Cette piste sanglante regorge d'effets tout en nous invitant à un étrange bal des vampires, au détriment d'une mélodicité qui, a contrario, tendrait à s'affadir.

A l'issue du parcours de cette humble mais énergique et plaisante galette, une impression d'heureuse et convaincante fusion des genres nous envahit, de même qu'un étrange sentiment d'inachèvement. Il semblerait, en effet, que le combo en a encore sous le pied, ne nous révélant ici qu'un modeste mais efficient panel de son potentiel technique. Ce faisant, le champ de leur auditorat devrait pouvoir s'étoffer, à condition toutefois de peaufiner encore leurs lignes mélodiques et de gagner en épaisseur artistique, tout en apposant leur propre sceau au fur et à mesure de l'évolution de leur projet. De plus, on aurait espéré davantage de diversité tant dans l'offre rythmique qu'eu égard aux exercices de style. Mais nos gladiateurs, déjà bien lancés, ont bien le temps d'affiner le trait. Suite au prochain épisode, donc. Peut-être à l'aune d'un album full length ? Wait and see...

0 Commentaire

1 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de Talvienkeli