Fondé en Allemagne en 2002,
Hellish Crossfire s’ajoute aux nombreuses jeunes formations thrashmetal vouant avant tout un culte à l'age d'or du style durant les eighties, son nom étant bien sûr directement issu du premier album des speedthrashers teutons d'
Iron Angel. Le créneau du gang de Nuremberg se situe plus particulièrement dans le giron infernal de la première partie discographique des incontournables
Slayer et
Possessed, acteurs majeurs du thrash des années 80. Fidèle au label suédois I
Hate Records, à qui il doit notamment la sortie de son premier effort
Slaves of the Burning Pentagram en 2006, le groupe reprend trois années plus tard le chemin des studios, en avril 2009 exactement, se concluant sur la sortie de
Bloodrust Scythe en tout début d’année suivante, idéalement mis en image par Marko Neumeister.
Les premières notes du morceau
Night of the
Possessed dévoilent un thrashmetal rageur, servi par des guitares au son tranchant et au riffing des plus agressifs. Fort bien exécuté,
Bloodrust Scythe impose des structures assez simples, avant tout basées sur l’impact frontal au détriment de tout déballage technique superflu. Si l’ambiance générale rappelle ainsi le culte
Seven Churches de
Possessed, le chant râpeux d’Iron
Tyrant (Thomas Werner) très proche de celui de Jeff Beccera ne laisse alors aucune place au doute quant à l’influence directe du dieu californien sur la jeune bande allemande.
Les imparables Black
Infection et Of Slaying Grounds maintiennent ce souffle infernal, bâtis autour de rythmes tapageurs, de riffs meurtriers, de breaks fracassants et de soli démentiels, tandis que le début tout en lourdeur d'Into The
Old and
Evil calme le jeu pour relancer la machine de plus bel, poussée par la batterie entrainante d'
Evil Possessor (Patrick Tauch).
Pourtant, loin d’un simple plagiat foncièrement thrashmetal,
Hellish Crossfire tire son épingle du jeu en passant adroitement d’un Speed
Hunter dans la ligne directe de
Possessed à des morceaux d’une teinte heavymetal judicieuse, à l’image des breaks et des duels de soli de Black
Infection & Orgasmic
Rush, ou encore du formidable morceau final Too Tough To
Die, à l’équilibre étonnant et aux colorations savamment IronMaidenniennes et IronAngeliennes.
Bénéficiant d’un enregistrement clair et rugueux, tout en rejetant toute forme d’effets ou triggs qui uniformisent malheureusement tant d’albums actuels,
Hellish Crossfire joue la carte de l’authenticité et privilégie l’efficacité du riff thrashmetal avant tout. Il ressort ainsi avec un
Bloodrust Scythe gagnant, aux influences old school fort bien digérées. Il manque encore ce zest d’identité au quatuor pour se démarquer pleinement de ses ainés, mais l’effort est plus que concluant, dégageant parallèlement cette aura diabolique toute particulière. Ah purée, ces riffs...
Fabien.
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