Bien que
Death Reality n'ai rien d'original (à commencer par son patronyme), cette formation allemande de
Brutal Death
Metal a enregistré entre 2001 et 2004 trois albums qui, à défaut de révolutionner le genre, pouvaient rivaliser avec ceux de leurs homologues européens, mais aussi américains.
Composé de Jürgen Naumann (chant), Michael Gash (guitare), et Martin Ryzerski (batterie)
Death Reality voit le jour à Leipzig en 1996 après que ces derniers aient décidé de changer le nom (et le style) de leur groupe
Die Amateure.
Passant du Punk Hardcore au
Brutal Death
Metal, le trio recrute l'année suivante Tobias Rüster (basse) et donne quelques concerts.
En 1998
Death Reality enregistre "
Ancient Rebirth" puis, en 2000, "
Butchered Souls", deux démos sur lesquels le groupe lâche un
Brutal Death
Metal influencé par
Deeds Of Flesh et
Suffocation.
Suite aux bons retours que reçoit "
Butchered Souls"
Death Reality signe avec Remission Records, un jeune label qui vient d'être crée.
C'est donc chez ce dernier que sort, en 2000, "
Blasphemous Bleeding", le premier album du groupe où on trouve dix morceaux (plus une intro et une outro) dont "Under My Boots" présent sur "
Ancient Rebirth" ainsi que "
Butchered Souls", "Killing With Pleasure", et "Mutual Mortifying" présents sur "
Butchered Souls".
Quelques mois plus tard, avec les titres "
Eternal Suffocation" et "
Embalmed With Cunt Liquide",
Death Reality participe avec le groupe suédois
Scurvy à un split EP édité par le label Perverted
Taste (
Impending Doom,
Purgatory).
En 2003, à nouveau sur Remission Records qui en 2002 a édité le très bon premier disque de
Fearer "
Confession To
Hate",
Death Reality sort "
Flesh Still Feeds".
Sur ce deuxième album (le meilleur du groupe), sur lequel on trouve (en ghost track) la reprise d'
Obituary "Threatening Skies",
Death Reality continue à délivrer un
Brutal Death
Metal d'obédience américaine.
Bien que les ventes de "
Flesh Still Feeds" soient modestes, la qualité de ce dernier permet au groupe (qui a recruté un second guitariste en la personne de Michael Müller) de signer sur
Morbid Records (
Blood,
Obscenity) et d'enregistrer "
Bloodprints", son troisième disque qui sort en décembre 2004.
Si à l'écoute de "
Bloodprints", le premier morceau, on est une fois de plus face à un
Brutal Death
Metal Américain, celui-ci est davantage influencé par
Deicide que par
Deeds Of Flesh et
Suffocation.
Une impression qui se confirme avec "Your
Epitaph Is Written" et "Awaken The
Revenge", où les vocaux de Jürgen Naumann et certains riffs rappellent le groupe de Glen Benton.
Ce changement de style se poursuit avec "Trailblazer" qui sonne, grâce aux parties de guitares, plutôt mélodiques, de Michael Gash et Michael Müller, comme un croisement entre
Deicide et Death.
Après l'interlude acoustique "Ingenuous Thoughts"
Death Reality revient au
Brutal Death
Metal de "
Blasphemous Bleeding" et "
Flesh Still Feeds" avec "Wages Of
Eternal Death", un titre qui voit les allemands s'inspirer, à nouveau, de
Deeds Of Flesh et
Suffocation.
Un retour aux sources de courte durée puisqu'avec "Divine
Sickening Tragedy" suivi de "Chamber Of
Desolation",
Death Reality persiste dans sa volonté de se rapprocher de
Deicide.
Une orientation qui perdure avec "
Carnal Desires", le dernier morceau de "
Bloodprints".
Suite aux réactions plus que mitigées que reçoit "
Bloodprints",
Morbid Records arrête sa collaboration avec
Death Reality qui, cependant, continue à donner des concerts.
En 2007, soit trois ans plus tard, le groupe, qui n'a pas retrouver de label, se sépare (on retrouvera le chanteur Jürgen Naumann et le guitariste Michael Gash au sein de
Delta Cepheid).
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire