La première chose que j’aie envie de dire, c’est que tout ici n’est que provocation. Ni le nom du groupe, ni la pochette ne doivent être pris pour ayant un caractère raciste ou de supériorité raciale. C’est indiqué dans le livret du CD pour écarter toute polémique.
Ceci étant fait, je peux à présent parler du mini CD à proprement dire.
Pour ceux qui ne l’ont jamais entendu, je commencerai par dire que cela n’a rien à voir avec la musique du
Zyklon qui est apparu en 2001 avec « World ov Worms » : il s’agit bien ici de true black, et non de death/black.
Le son est comparable à celui du premier
Satyricon («
Dark Medieval Times »), en beaucoup plus faible. Les compositions aussi d’ailleurs, mais pas en plus faibles : même si la première écoute peut laisser flotter un sentiment d’incertitude, voir celui de s’être fait avoir, il faut vraiment bien écouter pour entendre toutes les subtilités de ce mini CD. Ce sont des pointures du black metal qui l’ont fait : entre
Frost** (
Satyricon) à la batterie et Aldrahn (Dödeimsgard) au chant, on retrouve deux compères de toujours qu’on ne présente plus : Samoth à la guitare et
Ihsahn aux claviers ! Quand je dis que ce sont des pointures, je ne suis même pas assez fort dans mes termes.
Le premier titre commence par un gros blast de
Frost**, qui durera presque tout le long du morceau, accélérant quand se font entendre les claviers. Le second titre ressemble au premier, le rythme très soutenu de
Frost** ne décélère pas, les claviers sont toujours très discrets et le chant d’Aldrahn toujours très particulier.
Ce qui surprend, et qui marque dès la première écoute, c’est le troisième titre, «
Warfare », qui vaudrait à lui seul le CD tout entier !
Plus long que les deux autres titres (le premier dure 2 minutes 53, le second 2 minutes 24 et le dernier 5 minutes 35), «
Warfare » est aussi le titre le plus proche d’
Emperor sur « In the
Nightside Eclipse »… les guitares sont assez en retrait et la batterie plus en avant qu’à l’accoutumée dans le black. Le meilleur, ce qui donne une autre dimension à la musique, une ouverture cosmique à cette musique autrement froide et brutale, c’est les claviers. Beaucoup plus discrets que sur « In the
Nightside Eclipse » et la plupart des albums de black atmosphérique, ils sont toutefois présents et autant dire qu’ils sont indispensables ! Sans eux par exemple, la conclusion du titre ne saurait être aussi grandiose, et le disque entier ne serait certainement pas aussi bon.
La musique est très représentative de l’époque où a été enregistré ce mini : 1995, période où le black metal norvégien survivait tant bien que mal après la vague d’arrestations qui s’est abattue sur ses propagateurs depuis le procès de Varg Vikernes. Tous les membres d’
Emperor ont été inquiétés au minimum pour des incendies d’églises. Cet album ressemble donc à une bouée de sauvetage pour le black metal d’une époque révolue. Le dernier bastion d’un style en pleine évolution.
Bien que très très rare, cet opus devrait avoir sa place chez tout collectionneur de black, et spécialement les nostalgiques de la vieille époque. Son seul défaut est sa très courte durée (même pas onze minutes).
A écouter avec du recul !
et dire que le webzine postchrist l'a noté 0,5/5!!!
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