Blissful Death

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15/20
Nom du groupe Xenotheory
Nom de l'album Blissful Death
Type Album
Date de parution 06 Décembre 2024
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 Resurrection
 
2.
 The Chasm
 
3.
 Ozymandias
 
4.
 Eclipse (日食)
 
5.
 The Call (ft. Dan Tucker of Crown Magnetar)
 
6.
 I Nimrod
 
7.
 What Lies Below
 
8.
 The Fortieth Night
 
9.
 Son of Man (ft. Jason Gerhard of Kanine & Danny Louzon of Hurakan)
 
10.
 Le Dixième Cercle (Part 1)
 
11.
 Le Dixième Cercle (Part 2)
 

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Xenotheory


Chronique @ Groaw

23 Janvier 2025

Les notions élémentaires sont maîtrisées. On attend désormais le passage à des compétences avancées …

Xenotheory est un groupe de slamming deathcore français originaire de Paris. Fondé en 2021 par les guitaristes Florent Lambert et Adrien Laplace, ils seront par la suite rejoints par Léo Dieleman à la basse et Nicolas Cardoso au chant. Le quatuor aborde aux travers de ses textes et de son premier opus Dawn Of An Eyless Realm divers thématiques comme le consumérisme, l’environnementalisme ou encore le féminisme, le tout dans un univers de science-fiction largement inspiré de la saga Alien. Les critiques envers l’album furent globalement positives, notamment grâce à ces sonorités futuristes au milieu d’un slam death très conventionnel et percutant ainsi que par une performance vocale redoutable.

Pour son second essai nommé Blissful Death, le collectif français met davantage en scène la carte de l’intensité et de la violence toujours au sein d’un slam deathcore implacable et millimétré. Cette agressivité n’est pas isolée puisqu’elle est conduite par quelques inspirations progressives et surtout une atmosphère anxieuse et tourmentée rattachée au black metal.
Ce climat lugubre est principalement composé par des couches de synthétiseurs et si l’idée est alléchante sur le papier, dans les faits, elle devient rapidement rebutante. La raison est assez simple : sur la majeure partie des morceaux, ce sont les mêmes notes qui nous reviennent et souvent sur de longs passages, ce qui provoque indéniablement une forme de lassitude.
Cet essoufflement est d’autant plus palpable que le riffing évolue très peu sur l’ensemble des instrumentaux, de même pour la prestation vocale au globale qui persiste dans les mêmes cordes. Notre formation représente parfaitement la pensée de l’accord unique, un riff répété jusqu’à son paroxysme au point de totalement nous en dégouter. Qu’il s’agisse du titre d’ouverture Resurection, d’I Nirmod ou de What Lies Below, nous avons toujours affaire à ce riff sommaire.

L’analyse de ce disque pourrait s’arrêter là et la conclusion serait que Blissful Death est juste médiocre. Pourtant, lorsque l’on arrive au huitième morceau The Fortieth Night, nous avons l’impression d’avoir en face de nous un tout nouveau groupe, des artistes qui ont enfin quelque chose de différent à nous proposer. Le rythme est frénétique et énergétique grâce aux tout premiers blastbeats et double basses, la mélodie est plus nuancée et peut d’ailleurs compter sur un breakdown plutôt créatif par ses pauses bien senties, une complexité certes modérée mais mise en valeur sur les percussions et une tonalité presque emblématique du death.
La chanson suivante Son Of Man suit à peu près ces mêmes préceptes et gagne même en pluralité vocale, bien aidé par ces featurings. Nous aurons même l’honneur de quelques lignes en français énoncés par Jason Gerhard (Kanine) pour notre plus grande fierté. La batterie continue à montrer ces quelques sauts de dynamisme par le biais de blastbeats et essences de gravity blasts.

Pour la toute première fois, nous aurons également le privilège de profiter d’une vraie introduction de black metal (à la guitare s’il vous plaît !) sur Le Dixième Cercle, Pt. 1 grâce à la distorsion élevée et aux tremolo. On ressent pleinement l’esprit malsain et angoissant que l’on ne pensait plus voir arriver. Quant au final Le Dixième Cercle, Pt. 2, si la première partie de l’instrumental est à l’image générale de l’opus à savoir générique, redondant et peu intéressant, le second acte est lui nettement plus convaincant grâce à ses expérimentations. On retrouve la tendance futuriste du premier tableau, des résonances dignes d’un scénario catastrophe, celui de l’invasion des extraterrestres sur notre planète.

Blissful Death est un album qui oscille entre frustration et promesses. Si la première moitié de l’opus peine à convaincre, engluée dans une répétitivité qui érode rapidement l’intérêt, les morceaux de fin révèlent un potentiel insoupçonné. Ces rares instants montrent que Xenotheory est capable de sortir des sentiers battus et de dépasser la simplicité d’un riffing convenu. Cependant, cette montée en puissance tardive ne suffit pas à compenser un ensemble trop inégal. Ce second album illustre parfaitement une formation en quête d’identité, qui maitrise les bases mais qui a encore beaucoup de chemin à parcourir pour véritablement se démarquer dans le paysage du slam deathcore. Si le quatuor parisien persiste dans cette direction plus audacieuse, il pourrait bien trouver les clés d’un futur disque plus mémorable et impactant.

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