Ghost Iris s'est vite imposé comme l'une des nouvelles étoiles montantes du modern metal danois grâce à son tout premier album «
Anecdotes of Science and Soul » qui montrait une toute autre facette du genre. Faut dire que la plupart d'entre vous pense à « djent » ou «
Meshuggah » lorsqu'il est question de modern metal, et vous n'avez pas tort.
Ghost Iris officie aussi dans cette sphère mais il apporte sa patte et une petite pierre à l'édifice grâce à son style unique entre rock, tech et funk, donnant un peu de boost à l'ensemble.
«
Blind World » arrive deux ans après la formation du groupe, sous la houlette du label allemand Long
Branch Records.
Ghost Iris quitte sa terre natale ainsi que le label danois Prime Collective pour d'autres contrées et d'autres types de production. Cela n'a quasiment pas d'influences sur le son, toujours aussi puissant et homogène, mettant tous les instruments à l'honneur. La polyrythmie et les tonalités djent sont toujours dominantes mais se laissent porter par des touches atmosphériques bien senties et une technique maîtrisée et non outrancière (« Gods of Neglect »).
Si le premier morceau reste relativement conventionnel, «
Save Yourself » marque un autre virage. Bien que l'intro typiquement djent, avec ses saccades caractéristiques, reste bien classique, les influences rock dans les riffs et le chant clair très pop montrent rapidement le bout de leur nez. « The Flower of
Life » va dans cette même logique avant l'arrivée du titre phare de l'opus, «
Pinnacle », où le chant clair montre toute son importance. Très mélodieux, il part dans les aigus de façon imprévisible et s'associe à des plans funky intéressants, avec cette basse dansante. De son côté, les screams s'accompagnent de rythmiques lourdes et pessimistes, apportant un vrai contraste à l'ensemble.
Il y a pas mal de choses à découvrir sur cet opus, entre le groove de « No Way
Out » ou l'ambiant qui se « breakdownise » de l'éponyme «
Blind World », sans oublier le mathématique «
Detached ».
Ghost Iris prend pas mal de risques sur certains morceaux, il s'extirpe des clichés habituels du modern metal et métisse son djent avec de nombreux éléments qui n'auraient pas forcément vu s'associer. «
Blind World » est une expérience très sympathique, destinée uniquement aux personnes les plus ouvertes d'esprit.
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