Blessed Be My Brothers...

Liste des groupes Death Metal Sarpanitum Blessed Be My Brothers...
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15/20
Nom du groupe Sarpanitum
Nom de l'album Blessed Be My Brothers...
Type Album
Date de parution 17 Fevrier 2015
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album47

Tracklist

1.
 Komenos
 02:56
2.
 By Virtuous Reclamation
 04:47
3.
 Truth
 04:44
4.
 Glorification Upon the Powdered Bones of the Sundered Dead
 05:45
5.
 Immortalised as Golden Spires
 02:13
6.
 Thy Sermon Lies Forever Tarnished
 04:09
7.
 I Defy for I Am Free
 04:39
8.
 Homeland
 02:49
9.
 Malek al-Inkitar
 04:46
10.
 Blessed Be My Brothers
 04:18

Durée totale : 41:06

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Sarpanitum


Chronique @ Miskatonic

22 Mai 2015

Sarpanitum s’attache à conserver ce qui fait son essence : vitesse et brutalité

Après une première offrande sortie en 2007 et plutôt inspirée par Behemoth et la scène brutal death US, Sarpanitum ne devient plus qu’un duo sur l’excellent EP Fidelium, auto-produit et accouché en 2011, faute à l’indisponibilité des autres membres du groupe. Tom Hyde et Tom Innocenti assurant toutes les guitares et respectivement la basse et le chant, une programmation étant utilisée pour la batterie. Déjà, sur ce petit format masterisé comme pour Despoilment of Origin par Leon Macey, le death metal de Sarpanitum avait évolué en incluant judicieusement des éléments atmosphériques comme des mélodies plus prononcées et des leads aériens rappelant fortement Mithras, mais toujours juxtaposés sur un fond de death brutal et véloce rappelant le meilleur de Hate Eternal. C’est donc dans cet état d’esprit que notre duo balance son second album mais cette fois-ci en intégrant à part entière Leon Macey en tant que batteur en plus de son poste habituel d’ingé-son.

Le propos de Sarpanitum est limpide : continuer dans une veine extrême faite de blasts beats dévastateurs et rapides mais en augmentant considérablement la présence de leads harmoniques par rapport aux productions antérieures. On pourrait ainsi imaginer une entité virer doucement vers le death mélo, mais il n’en est rien tant Sarpanitum s’attache à conserver ce qui fait son essence : vitesse et brutalité. Le pilonnage reste donc de rigueur dans une galette homogène de laquelle il est quasi impossible d’isoler un morceau. Leon Macey, déjà impressionnant dans Mithras, franchit régulièrement le mur du son en nous assénant ses blasts supersoniques et ses tapis de double meurtriers. A ce titre-là l’influence grandissante de son propre groupe sur les deux Tom, fans acquis depuis l’adolescence, est indéniable, faisant désormais de Sarpanitum un groupe de brutal death atmosphérique, intégrant de fait le même substrat que Mithras.

Toujours sur un concept basé sur l’histoire ancienne, mettant en avant la stupidité des conflits guerriers à travers les âges ainsi que la manipulation de la religion à des fins de conquête, Sarpanitum nous envoie donc un death atmosphérique intense et étonnamment clair que viennent aérer de merveilleux leads galactiques, éthérés et Mithrasiens... Azagthothiens même pourrait-on dire, le célèbre guitariste de Morbid Angel, influence majeure chez Mithras, pouvant bien être à l’origine de ces fameux soli cosmiques et perchés dont on pourrait éventuellement situer l’origine à l’époque de Domination, notamment sur le fabuleux Where The Slime Live.
L’album s’ouvre donc sur une délicieuse intro faite de mids et de leads s’entrecroisant sur fond de claviers constituant ainsi une excellente mise en condition du déluge qui va suivre. Les trois pistes suivantes affirment en effet le propos de Sarpanitum, entre mids sur double pédalage hyper véloce encadrés par des blasts furieux et aérés par des soli mithrasiens vertueux, depuis les roulements assassins de By Virtuous Reclamation jusqu'aux riffs bourdonnants de Truth en passant par la richesse rythmique de Glorification, l’auditeur fan de vitesse est subjugué et devra attendre le premier interlude, mystique et ésotérique, pour respirer avant la prochaine salve.

Chaque morceau est plus ou moins construit sur le même canevas, ce que les membres eux-mêmes nomment « the cinematic effect » et qui correspond à deux éléments principaux : vitesse et leads. Pour autant ces mélodies ne sont jamais complexes et Sarpanitum reste largement accessible, bien plus que Mithras finalement qui propose un death légèrement plus hermétique et moins direct, quoique que tout aussi passionnant. Nous aurions donc tort de réduire Sarpanitum à un simple clone de Mithras, car cette influence principale flagrante digérée, ses morceaux sont très identitaires, faits de riffs mémorables et de leads entêtants magnifiés par des claviers quasi épiques mais toujours discrets, que vient compléter le growl impeccable de Tom Innocenti.

Sous ce magnifique artwork réalisé par Sallie Pears et Eddie Ruffles, fusion de deux peintures médiévales représentant le Pape Urbain 2 et un chevalier oint d’huile sainte, se cache donc l’une des meilleurs sorties de ce début d’année, certes dans la lignée de sa précédente réalisation, le brutal EP Fidelium, mais agrémentée de touches atmosphériques pures, célestes et inoubliables, faisant le contrepoids d’une rythmique assassine et destructrice.

10 Commentaires

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Balze - 23 Mai 2015: Mithras, c'est le bien. J'écoute quasiment plus que ça depuis janvier. Un nouvel album en perspective, parait-il. Merci pour la chro, Manu.
Balze - 23 Mai 2015: Pierre, pour Mithras, commence par exemple avec le morceau "Dreaming in Splendour" de 2002.
Demoneyes46 - 27 Mai 2015: Belle chronique. Et joli lobby pour Mithras, vais peut-être me laisser ferrer...
BEERGRINDER - 13 Septembre 2015: J'aime cet album, mais ça reste quand même une relative déception par rapport à l'intense Despoilment of Origin. Trop d'interludes à mon goût notamment, et moins de plan hyper véloces qui te collent au mur. Les sonorités guitares rappellent en effet fortement Mithras, mais sans le grain de folie qui va avec. D'ailleurs je ne trouve pas l'album précédent si influencé que ça par Behemoth, dans le riffing et l'exécution ça me fait davantage penser à un mélange Mithras / Origin.
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