Zvrëöprëh est un one man band français qui n'a rien à envier à ses ainés, c'est à dire quelques précurseurs du Black
Metal français tel que
Vlad Tepes, Belkètre ou encore
Black Murder sans tous les citer car il y en a beaucoup. Ce one man band mené par
Nox a particulièrement suscité mon attention, un projet intéressant bien crasseux officiant dans un registre Raw Black
Metal mais surtout assez innovant vu que beaucoup de ses compositions s'agissent d'improvisation...
Ayant une affinité pour les sons brut l'écoute de ce disque fut donc un régal. Ce n'est pas la propreté du son dont se soucie Zvrëöprëh, c'est la saleté, l'amour de la crasse, la sincérité de faire du Black sans prétentions, de déverser sa haine, son dégoût, son amertume via le biais d'un disque sans se préoccuper le moins du monde de faire le sommet des ventes et d'un pseudo hit-parade.
Le projet sonne très nineties au niveau de sa production et comme majeure influence je dirais
Vlad Tepes, tant bien au niveau du riffing, de l'ambiance créé que du chant. D'ailleurs, si une cover de Moëvot typé
Dark Ambient figure en guise d'outroduction sur la galette, cela confirme les influences et inspirations de
Nox, celle des groupes des Légions Noires en France dans les années 90.
Instrumentalement, des riffs incisifs, un chant éraillé à la limite de la rupture tapant aussi bien dans les aigus que dans les graves, le son des guitares est bien dégueulasse sans pour autant que l'écoute de ce
Bleeding Past soit insupportable, loin s'en faut car les riffs sont assez mélodieux, le son est râpeux et pas désagréable pour autant. Quoiqu'il en soit, les amateurs de Black
Metal anti conformistes qui apprécient l'old school français apprécieront ce disque pondu dans la chambre de ce Monsieur réunissant des titres enregistrés entre 2008 et 2015.
Pour conclure, du bon
Metal noir brut qui n'a rien à envier aux précurseurs du genre en France, limpide, sincère, plaisant à écouter et qui plaira aux amateurs de productions non aseptisés.
Pas de mode, pas de tendances, juste le sous-sol et la passion du Black
Metal.
"We'll burn you in your own hypocrisy".
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