Heresy réalise un pas de géant avec cet opus. Un son tout à fait à la hauteur, équilibré et puissant, une excellente production/mastering et un mixage signés Marcos Monnerat (Höwler,
Colemesis,
Deznuke,
Inhuman...) et Jens Bogren (
Amon Amarth,
Amorphis,
Angra,
Katatonia,
Leprous...) chez Fascination Street Studios, rien de moins. De plus, le niveau des compositions proposé a pris un bon coup au derrière en termes de qualité, à la fois plus recherché et plus personnel qu'autrefois.
Si vous êtes amateurs de thrash, certainement que quelques groupes vous passeront par l'esprit, comme
Forbidden,
Testament,
Slayer,
Exodus,
Mortal Sin ou
Sepultura (et d'autres viendront compléter le tableau). Par rapport au premier album où l'on pouvait y voir des ressemblances avec tel ou tel groupe, ici,
Heresy trouve sa voie.
Nos acolytes jonglent extrêmement bien avec tous les codes du genre : riffs mélodiques, passages lourds, accélérations, de véritables refrains, toute l'artillerie est de sortie. Ce faisant, les compositions sont surprenantes de qualité, elles ne restent pas dans le carcan "couplet-refrain couplet-refrain", témoignant d'un réel effort en termes de construction et d'arrangements.
Conformément aux aspirations du groupe, c'est dans un thrash metal rageur et véloce que l'on pénètre le plus souvent. En témoigne le puissant "
Downpour" à qui revient le privilège d'ouvrir le bal. Et là où les Costaricains font fort, c'est leur break, celui-ci apportant de la chaleur, de l'ambiance à leur morceau ; rien n'est laissé au hasard. Cela se ressent encore plus sur l'excellente "Last
Night God Talked to Me"; une fresque corrosive atteignant les quasi 7min. et possédant un entêtant refrain me rappelant presque un très bon
In Flames. Quant aux passages lourds de cette compo, ils sont tout bonnement monstrueux.
Les solos, eux, ne sont pas en reste, et s'ils ne débordent pas de technique, ils collent néanmoins parfaitement à l'ensemble. Ce que souligne "the Hive", un morceau instrumental de 3min qui aurait pu être un énième espace de remplissage, ici pas du tout. C'est là qu'on ressent précisément tout le travail accompli sur cet album. Même le final sous forme de semi ballade instrumentale, avec son subtil legato, nous entraine dans une boucle, et s'enchaîne parfaitement avec la première chanson.
Une pure pépite de l'ombre, dont je ne me lasse pas depuis sa sortie. 35min qui passent vite, où la seule chose que l'on attend c'est la suite.
Heresy se place comme un groupe très prometteur.
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