Blackened Souls

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
17/20
Nom du groupe Oruga
Nom de l'album Blackened Souls
Type Album
Date de parution 19 Mai 2014
Style MusicalDoom Sludge
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1. Heretics
2. We, the Darkness
3. Among the Living
4. Disciples
5. Cursed
6. Ghosts of Anneliese

Acheter cet album

 $78.99  7,68 €  31,79 €  £27.21  $22.54  77,70 €  12,55 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Oruga


Chronique @ growler

13 Janvier 2016

pas grand chose à jeter sur ce "Blackened Souls"

Et la lumière fut... C'est ce qui me vient à l'esprit à l'issue de la découverte intégrale du premier effort longue durée de Oruga, intitulé "Blackened Souls". Le groupe lillois, composé de Cédric au chant, de Julien et de Fred aux guitares, de Pietro à la basse et de Bruno à la batterie, actif depuis 2010, revient en force après le très bon Ep "Oruga", paru 2011 et toujours sous la houlette de Apathia Records.

Un coup d'oeil à l'artwork, signé Thomas Grosso, nous laisse présager du contenu, il est très obscur, très sombre, orné uniquement de deux couleurs : le noir et le gris. Il représente un enchevêtrement de branches d'arbres dont la vision ne nous est donnée que dans une seule position...celle couchée au fond de notre lit de mort. Il est à noter que le mixage et le mastering ont été confiés à Dimitri Dupiredu Studio Mov'bill.

Ne se revendiquant d'aucune scène en particulier, la musique du groupe marie de manière viscérale la lourdeur oppressante du doom à la rage crasseuse du sludge, s'imprégnant de l'agressivité du metal pour la fondre aux dynamiques hypnotiques du stoner". Ceci est la description qu'Apathia Records fait de la musique développée par le combo, et, il faut bien le reconnaître, le label a parfaitement su résumer l'essence de la musique de Oruga.

L'attaque sonore débute par le morceau "Heretics", qui plante littéralement le décor. La rythmique générale est ultra lourde, la basse est vrombissante, le tout est enrobé de riffs pachydermiques. L'atmosphère y est oppressante, fumeuse, voire funeste à certains moments et la mise en son ne fait que renforcer cette impression qu'une enclume de quarante tonnes nous tombe sur la tête. Cette composition est loin d'être orpheline car la lourdeur "doom" est également présente sur "We, The Darkness" (tout est dans le titre...), sur "Disciples" ou encore sur "Ghosts Of Anneliese", pour ne citer que ces titres. Oruga excelle aussi dans l'accouchement de riffs massifs, façon jet de parpaings comme sur "Heretic"s mais surtout sur "Cursed" et "Disciples", qui renvoient aux grandes heures de Crowbar ou Eyehategod. L'ambiance y est étouffante, suffocante mais Oruga a su aménager des breaks lents, toujours aussi lugubres mais qui donnent à l'auditeur, suffisamment d'air pour éviter l'asphyxie ("Heretics"," Among The Living" ou "Cursed").


Et comme si cela ne suffisait pas, la formation incorpore au sein de "Ghosts Of Anneliese" des vocaux écorchés de malade mental complètement dérangé, conférant à l'ensemble, une sorte de malaise dérangeant. Mais, selon votre serviteur, le véritable point d'orgue de "Blackened Souls" est incontestablement "Among The Living", qui propose un parfait condensé du savoir-faire d'Oruga. "Eléphantesque?" Cela s'applique à merveille à cette composition où riffs de mammouth, rythmiques lourdes, pont mélodique rappelant le Paradise Lost, période "Shades Of God", accélération à la double (enfin, tout est relatif...), puissance de feu et ambiance poisseuse sont au rendez-vous.

La production "made in France" n'a rien à envier aux grosses écuries américaines et fait ressortir parfaitement la lourdeur du propos d'Oruga ainsi que sa noirceur et également une certaine souffrance. Le son est "charbonneux" mais très clair, laissant un espace suffisant pour une expression totale de chaque musicien. Ces derniers sont au diapason, les deux guitaristes font office de manufacture à riffs et la section basse/batterie semble tout droit venue d'une forêt canadienne. Cédric, au chant, éructe toutes tripailles dehors, ses vocaux se trouvant à la frontière du "hardcore" et du "death" avec une pointe de "screamo". Le bougre use également de vocaux clairs sur "Among The Living", "Cursed" ou "Ghosts Of Anneliese", ce qui confère à l'ensemble, une certaine variété.

Si je veux chercher la petite bête, je dirais que quelques longueurs sont à déplorer ici ou là ("Heretics", ou "We, The Darkness"), et, qu'une petite accélération de temps à autres aurait renforcé l'impact frontal du rendu.

Vous l'aurez compris, pas grand chose à jeter sur ce "Blackened Souls", qui porte très bien son patronyme, où tout n'est qu'obscurité, noirceur, enveloppée d'une atmosphère oppressante et brumeuse. Les riffs massifs et pachydermiques se succèdent et sont assénés tels des uppercuts d'un Mike Tyson en colère, soutenus par un rythme très lourd. Nous relèverons cependant quelques longueurs. Avec "Blackened Souls", Oruga, nous conduit inexorablement dans les profondeurs abyssales de l'obscurité où la lumière n'est plus...

Attention, formation prometteuse à fort potentiel!!

0 Commentaire

0 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de Oruga