Obscur groupe de Death-Thrash mexicain du début des 90’s on ne sait que très peu de choses sur
Mortuary. Après une démo banalement nommée «
Where Death takes your Soul » sortie en 89,
Mortuary parvient à obtenir un deal avec un label inconnu de tous, Avanzada Metalica. Le groupe rentre au P. & C. studios (Moterrey, Mexique) en avril 90 en met en boîte Blackenend Images dont la sortie Mexicaine se fait via Avanzada Metalica en 91. L’année suivante Brain
Crusher Records s’occupe de la distribution européenne, pressant Blackenend Images avec une nouvelle pochette.
Le Death-Thrash de
Mortuary n’est pas sans rappeler les prémices du Death
Metal avec les premiers essais de groupes comme
Onslaught, Death,
Morbid Angel,
Master,
Repulsion ou même
Slayer. Cette période où le Death
Metal était encore très proche du Thrash n’ayant pas durée très longtemps, les disques de cette trempe se sont faits relativement rares. Ainsi comment ne pas frémir à l’écoute d’un opus nous renvoyant directement à cette époque bénie où tous découvrait les joies de la brutalité?
Ce
Blackened Images se constitue de titres courts aux constructions simples appuyant la terrible efficacité du riffing . En effet, chaque titre tourne autour de quelques riffs, tous aussi fascinant les uns que les autres. La batterie est très mise en avant dans le mix, celle-ci marque des rythmes souvent deux temps mais se fend néanmoins de rides fréquents. Le chant de Joel Alanis, plus écorché que guttural, vient se greffer la dessus tandis que la basse ronronne. Cela-dit tous les titres se ressemblent un peu créant une certaine linéarité mais le disque est expédié en 28 petites minutes et l’ennui n’a pas le temps de s’installer.
De plus de ce disque ce dégage une atmosphère très épaisse, totalement en adéquation avec la pochette et les lyrics au concept ouvertement sataniste. Si la mise en son reste tout à fait correcte, la production légèrement crade n’est pas étrangère à la retranscription de l’ambiance occulte qui plane tout au long du disque. À cela s’ajoute les nombreux ralentissements (l’intro de Sickish disease), tous bienvenus au sein d’un disque globalement effréné, venant alourdir encore l’aura de
Blackened Images.
Très efficace le premier Skeud de
Mortuary reste un album solide qui ravira les aficionados du Death
Old-School. Néanmoins
Blackened Images peine à s’imposer faute à une distribution chaotique et une promotion inexistante. Trop conventionnel,
Blackened Images fait parti de ces sorties saturant le marché plus qu’autre chose, De plus, en ces années 91/92 la concurrence est très rude avec un Death
Metal évoluant de plus en plus, quittant les terres du Thrash
Metal pour de bon.
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