Black Sun

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16/20
Nom du groupe The Grandmaster
Nom de l'album Black Sun
Type Album
Date de parution 12 Janvier 2024
Style MusicalMetal Mélodique
Membres possèdant cet album9

Tracklist

1.
 Black Sun
 04:57
2.
 Watching the End
 04:59
3.
 While the Sun Goes Down
 05:22
4.
 Learn to Forgive
 04:29
5.
 Heaven’s Calling
 04:11
6.
 Something More
 04:23
7.
 Fly, Icarus Fly
 03:36
8.
 I’m Alive
 03:59
9.
 What We Can Bear
 04:46
10.
 Soul Sacrifice
 03:38
11.
 Into the Dark
 05:18

Durée totale : 49:38

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The Grandmaster


Chronique @ Eternalis

27 Janvier 2025

"Black Sun" vient s’ajouter à une longue liste de disques voués à l’oubli

Au grand jeu des groupes préfabriqués et des “commandes” sur pièce pour regrouper des musiciens reconnus et en faire un coup marketing : je voudrais Frontiers Records.
Leader incontesté dans le genre, souvent risée pour des résultats aussi fades que ces collaborations sont factices, le label italien multiplie pourtant l’exercice, encore et encore, jusqu’à la caricature avec en plus la malice d’y intégrer systématiquement certains musiciens compositeurs (histoire d’uniformiser encore un peu plus la chose).

Si Magnus Karlsson est un compagnon d’arme fidèle (entre son projet Freefall, The Ferrymen, Heart Healer ou sa participation encore récente dans Primal Fear), Alessandro del Vecchio est un autre que l’on entend un peu partout (Vanden Plas, Jorn, Revolution Saints, Edge of Forever, Mat Sinner …) et c’est lui qui est au centre de ce qui nous intéresse (bien que ce soit un grand mot) aujourd’hui.

Ce n’est pas un secret. Je suis un fan devant l’absolu de Tobias Sammet et Edguy reste le combo qui m’a fait tomber dedans quand j’étais tout jeune. Ainsi, face à l’inactivité du groupe depuis bientôt dix ans, savoir que Jens Ludwig (l’ancien lieutenant de Tobi dans le groupe) a un projet à lui me réjouit tant son jeu et surtout ses soli si reconnaissables me manquent. Pourtant, le premier album de The Grandmaster passa totalement inaperçu, à juste titre, tant il apparaissait insipide, sans inspiration et d’une mollesse affligeante.
Mais Frontiers aime bien insister et décide de mettre au placard Nando Fernandes pour Peer Johansson au chant (Fate, Ureas), sorte de Jorn Lande du pauvre avec un soupçon de Herbie Laughans. Del Vecchio est aux commandes de la composition et il est évident que, pour connaître sur le bout des doigts le style de Jens, il est navrant de si peu reconnaître son jeu (lui qui reprochait assez à Tobias de ne pas le laisser assez s’exprimer). Et c’est bien le souci de tous ces rassemblements de musiciens qui ne se côtoient jamais, ne se rencontrent même pas et ne font même pas l’effort de répéter ou même faire un clip ensemble (ça en devient grotesque les télés superposées dans les clips du nouveau disque).

Il n’y a aucune synergie dans la musique. Frontiers fait la même chose que pour ses nombreux projets juste bon à mettre des noms sur une pochette (The Dark Element, Conti / Lione, Kiske / Sommerville, Allen / Lande, Level 10 et j’en passe …). Certains ont eu le mérite d’être réussi (surtout il y a quelques années, notamment le Conti / Lione qui est peut-être l’un des meilleurs dans le genre) mais la plupart se révèlent d’une faiblesse créative assez désolante.
La production de "Black Sun" a le mérite d’être beaucoup plus percutante et puissante que sur le premier opus, on le remarque dès le premier titre au riff ciselé et à la double pédale très typée “power européen”. Le chant chaud et rugueux évoque clairement le Masterplan des débuts ou le Firewind actuel (comme par hasard), le refrain arrive vite. C’est fonctionnel, ça passe et sans casser trois pattes à un canard, on peut dire que c’est réussi (c’est d’ailleurs le titre le plus affûté sur les grattes avec un énorme solo et un côté Edguy ici qui n’est pas pour me déplaire). Malheureusement, tout ne sera pas de ce niveau et, disons le assez vite, on va s’ennuyer ferme sur une grande partie de l’album puisqu’il n’a finalement pas grand chose à nous raconter.

Dans un genre où Helloween, Gamma Ray, Edguy ou plus récemment Firewind, Sonata ou Hammerfall ont déjà tout raconté, encore et encore, sortir des schémas aussi éculés ne peut réussir que si l’interprétation est sans faille ou le chanteur vraiment au dessus du lot. Si techniquement, il n’y a rien à redire, le danois est un bon chanteur mais bien trop générique dans l’ensemble. Un "Watching the End" où il montre qu’il est tout de même moins à l’aise sur les parties clean (et cette progression cousue de fil blanc …), un "Fly, Icarus Fly" qui est loin d’être la ballade du siècle (là encore, son timbre n’aide pas) ou encore un "Something More" où l’incursion d’éléments électroniques ne parvient pas à donner un quelconque intérêt à une composition très pauvre (on croirait se perdre dans les mêmes méandres qu’Anette Olzon dans les bidouillages pour masquer des riffs inconsistants). Il reste un "Heaven’s Calling" bien speed qui se veut tranchant et sympathique ou le plombé "I’m Alive" qui permet à la fin de disque de relever un peu la tête.

Je reproche en revanche avec insistance le manque de personnalité non seulement du projet mais surtout le fait que Jens Ludwig ne semble pas plus impliqué que ça (zéro promotion, rien sur les réseaux, pas de concerts et surtout, on reconnaît à peine son jeu ou ses soli alors qu’il a une façon de riffer différente des autres guitaristes allemand de power metal). C’est vraiment dommage puisqu’il y avait probablement la possibilité de faire mieux, avec une véritable volonté et surtout un label qui fasse moins d’ingérence et évite de placer constamment ses pions de confiance pour sortir des produits génériques et sans âme. "Black Sun" vient s’ajouter à une longue liste de disques voués à l’oubli.

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