Black Ocean

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17/20
Nom du groupe Trees Of Eternity
Nom de l'album Black Ocean
Type Demo
Date de parution Fevrier 2013
Style MusicalDoom Atmosphérique
Membres possèdant cet album7

Tracklist

1. A Million Tears 07:20
2. Black Ocean 07:04
3. My Requiem 06:00
4. Sinking Ships 03:21
Total playing time 23:45

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Trees Of Eternity


Chronique @ ericb4

01 Novembre 2016

Une œuvre profonde et délicate...

Loin du tumulte agitant la vague metal symphonique à chant féminin actuelle, le combo finlandais cofondé par le guitariste et programmeur Juha Raivio (Swallow The Sun, Plutonium, Orange, ex-Clayforge) et la chanteuse au céleste et rare grain de voix Aleah Liane Stanbridge (Swallow The Sun, ex-Aleah) a orienté son projet vers des espaces sonores plus éthérés, quasi immatériels, tantôt lunaires, tantôt chimériques, pour venir interpeler, voire caresser nos tympans alanguis. Ainsi, c'est dans un doom atmosphérique gothique avec quelques touches prog et dark que l'on peut situer le registre d'appartenance de nos acolytes, non sans rappeler The Flaw, Lethian Dreams ou The Gathering. Prudent dans sa démarche, l'inspiré collectif livre ici son premier et humble effort à l'aune de « Black Ocean », démo de 24 minutes se résumant en 4 titres d'inégale longueur, dont la qualité des arrangements n'a d'égal que celle d'un mix maison de bon aloi. Indices révélateurs d'un propos aux subtiles nuances, à la logistique exigeante, reposant sur les solides épaules de ses deux initiateurs.

Bien que le mouvement d'ensemble soit mesuré, voire tamisé, on y perçoit cependant une certaine progressivité instrumentale sur 3 pistes, qui sied à merveille au style pratiqué et dont nos acolytes en ont fait leur marque de fabrique. Dans cette salve, on retiendra surtout le titre éponyme de l'opus. Ainsi, langoureusement, les 7 minutes de « Black Ocean » s'étirent à loisir, nous immergeant dans un bain orchestral aux doux remous, comme le ferait The Flaw. Ce vaste espace aqueux attire tant par sa très lente gradation que par les magnétiques volutes haut perchées d'une sirène en phase avec son élément. De grésillants et lascifs riffs accolés au réveil tardif de la lead guitare contribuent à rendre le spectacle spectral quasi hypnotique. Dans cette logique, l'abyssal mais non engloutissant low tempo à la sauce The Gathering « A Million Tears » ne manquera pas de nous interpeler. Libérant, par intermittences, un ample et graveleux riffing sur d'enveloppantes et brumeuses nappes synthétiques, sur lesquelles se plaisent à voguer de soyeux accords d'une lead guitare résolument avenante, le corps orchestral du morceau s'épaissit, offrant alors un joli effet de relief du champ acoustique. A la maîtresse de ces lieux de contribuer à nous conduire dans d'angéliques contrées, eu égard à de féériques oscillations d'une confondante limpidité. Dans cet étrange ballet s'harmonisent parfaitement les différents pastels instrumentaux et les suaves patines d'une artiste bien habitée.

Lorsqu'il joue plus encore avec notre fibre émotionnelle, le combo emporte également l'adhésion, même si un poil plus d'allant aurait permis de rendre ces moments captateurs plus impactants encore. Ainsi, le low tempo plombant et progressif à l'ambiance crépusculaire « My Requiem » est une réelle invitation au voyage pour nos pavillons en quête d'apaisement, alors irrémédiablement attirés par la mélancolique et frissonnante interprétation de la déesse. La lumière blafarde de ce matin d'automne ne nous empêchera nullement de ressentir la charge émotionnelle à laquelle nos compères n'ont eu de cesse de nous sensibiliser. Et l'on se prend au jeu, au point de regretter la survenue des premiers rais de soleil évaporant de fait ces enivrantes brumes mélodiques, celles qui justement ont comblé un vide apparent de riffs. Enfin, tout droit sorti d'un conte de fées, l'envoûtant et énigmatique « Sinking Ships » se mire dans une mélancolique et profonde ballade a-rythmique dans laquelle on glisse d'un battement de cils. Un guitare acoustique/voix humble et à fleur de peau qui, telle une légère brise embrassant les lèvres des voiles de la goélette, sera apte à infiltrer les âmes les plus rétives.

Ainsi, un paysage de notes oxygéné et aux douces teintes défile dans nos pavillons, leur offrant au passage quelques gourmandises exquises. Et l'on remettrait volontiers le couvert, tant on est happé par la subtilité des suites d'accords, la grâce de l'instant posé eu égard aux arrangements et graduellement sous le charme de la magnétique et suave empreinte vocale d'Aleah. Bref, une goûteuse galette que nous propose cette formation évoluant en électron libre, tantôt en apesanteur, tantôt en eaux profondes, susceptible de rencontrer un accueil favorable auprès d'amateurs de doom atmosphérique gothique essentiellement, mais pas exclusivement. Selon votre humble serviteur, il se pourrait que nos compères ne soient qu'au début d'une longue épopée et déjà en route pour l'élaboration de leur premier album full length. Wait and see...


3 Commentaires

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orionzeden - 01 Novembre 2016: La vidéo n'est pas la bonne, celle ci est la version pour l'album (full length) et la production est un peu différente.
L'ancienne c'est celle ci: https://youtu.be/d2Vg1TGl7iQ
Sinon rien à dire sur l'analyse musicale, j'y suis déjà mauvais d'habitude mais là mon jugement est complètement détraqué. Par contre le "début d'une longue épopée"... peut être... mais pas vraiment, c'est possible que le groupe s'arrête là, je vois assez mal comment Aleah Stanbridge peut être remplacé, après un seul vrai album le projet finira surement là. Une partie de moi l’espère en tout cas, ce groupe est inconcevable sans elle.
ericb4 - 01 Novembre 2016: Je viens de changer la vidéo grâce à ton partage, celle-ci étant, en effet, adéquate à la production originelle. Je t'en remercie!

Sinon, concernant la phrase de conclusion de cette analyse, elle est à situer dans le contexte de sortie de cet effort, lorsqu'on ne savait pas encore ce qu'il adviendrait de la chanteuse, quelques années plus tard. A ce moment-là, on pouvait alors espérer la sortie d'un album de longue durée avec Aleah, bien difficile à remplacer, j'en conviens.
 
KALISIA17 - 09 Novembre 2017:

Juha ne veut pas d'autres albums de trees of eternity sans Aleah....d'où Hallatar....C est dommage car y a qqchose à gratter avec la chanteuse de Draconian, Heike Langhans qui , comme Aleah Stanbridge, est sud-africaine d'origine....

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