Black Magic

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16/20
Nom du groupe Brimstone Coven
Nom de l'album Black Magic
Type Album
Date de parution 29 Janvier 2016
Style MusicalHeavy Rock
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1. Black Magic
2. Black Unicorn
3. Beyond the Astral
4. As We Fall
5. Upon the Mountain
6. Slow Death
7. The Seers
8. The Plague
9. Forsaken
10. The Eldest Tree

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Brimstone Coven


Chronique @ metalstormrider

22 Mars 2017

Occultisme et modernité

je vous avais promis de ne plus ressortir mes vannes… mais il faut bien introduire ce sujet épineux… celui de la nostalgie. Ah fameuse nostalgie quand tu nous tiens !!! Nous et notre petit portefeuille déjà bien amaigri par les rééditions, les reformations qui, dans notre style, demeurent tout de même moins gourmandes que les insatiables tournées de Star 80, exhibant notre J. Luc national, l’éternel ami des ados, et bien d’autres adeptes d’un barbouillage facial qui n’arrivera pas à gommer toutes les imperfections liées à l’âge. Ils nous ont rabattu les oreilles à grands coups d'un seul et unique titre, taillé pour faire bouger vos petits corps sur le Dance Floor jusqu'à la restitution d’un amas de substances gastriques à moitié digérées… Le but est mercantile, faire du vieux avec des vieux entretient le culte de cette nostalgie, qui ne se portera jamais aussi bien que lorsque les tours bus se vident progressivement au profit des cimetières…
Et en parlant de cimetière nous allons entrer dans l’univers occulte de jeunes gens originaires de Virginie officiant dans un style plus attirant pour nos oreilles et dont la démarche semble beaucoup plus sincère (quoique…).

Brimstone Coven reste un nom bien énigmatique pour ce groupe qui nous gratifie d’un second album à l’artwork très réussi mais dont le fond ne sera pas étranger aux dévots du grand Witchcraft, influence qu’on peut d’ailleurs apprécier sur le fabuleux « Upon The Montain » en plus sombre et plus occulte bien-sûr. Doit-on dès lors préciser que notre quartet de joyeux lurons évolue dans un Stoner aux accents Doomesques tels que les vénérables aïeux, qu’on ne cite plus, le pratiquaient? Peu de choses sur le net, un mystère aussi épais que la barbe de leur batteur, mais une formation qui semble être déjà mature musicalement et humainement si on en juge l’atmosphère musicale qui se dégage de ce "Black Magic". Des musiciens entièrement dévoués à l’entité musicale qu’ils servent, aucun d’entre eux ne saurait se mettre musicalement en avant.

La musique, parlons-en : Des titres avoisinant les cinq minutes, trop longs jugeront certains, nécessaires aux yeux des amateurs du genre pour entrer un peu plus dans l’univers du groupe. Inutile de vous dire que ce dernier excelle dans un rythme mid tempo, hormis pour « Black Unicorn » qui apporte un peu de fougue au travers d’un univers psychédélique et fantastique, peut-être plus proche ici d’un Kadavar ou d’un retro-rock aux allures sombres. Les lignes de chant restent à la limite de l’incantation et, le chanteur, bien qu’il ne jouisse pas d’un niveau exceptionnel, possède une faculté d’interprétation qui donne vie aux compositions.

Des titres longs à la rythmique appuyée et simpliste capable d’apporter bonheur et frénésie à qui saura l’apprécier, avec suffisamment de lourdeur pour se tailler une part belle sur l’autel de l’ésotérisme comme en témoigne « Black Magic » qui ouvre ce bien bel album. Le groupe se montre aussi capable de varier les tempos au sein d’un même titre « Beyond the Astral », plus dynamique, capable de restituer cette atmosphère si particulière par ce chant modulé d’une réverbération typique et ce sens aigu de l’harmonisation. Brimstone Coven dévoile un peu plus ses multiples facettes, offrant un « Slow Death » sombre et au tempo enlevé, bénéficiant d’une écriture qui n’aurait rien à envier aux maîtres du genre, contrastant avec l’atmosphère feutrée dessinée par les arpèges de l’excellent « The Plague ».

Alors que « The Seers » sonne lui-même comme un hommage au guitariste à la main atrophiée, » The Eldest Tree » finit de manière occulte cet album, ligne de chant à la limite d’un processus incantatoire, musique lancinante, répétitive sur plus de six minutes qui finira d’achever cette transe et accompagnera votre transcendance vers une autre dimension…
Côté son, le groupe reste fidèle aux 70’s, lourd sans être gras mais relativement bien défini, on aurait peut-être aimé de la profondeur au niveau de la batterie pour traverser encore plus aisément les couloirs du temps.

Brimstone Coven ne sort pas l’album de l’année en termes de créativité, mais offre un album attachant par la justesse de son interprétation. La magie opère réellement…

1 Commentaire

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LeLoupArctique - 23 Mars 2017: Merci pour le texte, j'irai sûrement jeter une oreille dessus prochainement.
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