Black Labyrinth

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16/20
Nom du groupe Jonathan Davis
Nom de l'album Black Labyrinth
Type Album
Date de parution 25 Mai 2018
Style MusicalNéo Metal
Membres possèdant cet album17

Tracklist

1.
 Underneath My Skin
 03:46
2.
 Final Days
 04:36
3.
 Everyone
 02:52
4.
 Happiness
 02:57
5.
 Your God
 02:49
6.
 Walk on By
 03:40
7.
 The Secret
 03:31
8.
 Basic Needs
 06:14
9.
 Medicate
 03:57
10.
 Please Tell Me
 04:27
11.
 What You Believe
 04:05
12.
 Gender
 03:26
13.
 What It Is
 03:54

Durée totale : 50:14

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Jonathan Davis


Chronique @ Groaw

02 Juin 2018

La naissance d'un homme nouveau, loin de tous ses mœurs

« On a souvent plus de plaisir dans la souffrance que dans le bonheur, voyez les martyrs. » – Honoré de Balzac

A la suite de ces quelques lignes provenant sans aucun doute d’un des plus grands dramaturges de son époque, nous sommes en droit de nous demander ce qu’est réellement la souffrance et ceux qui l’ont vécu. Une épreuve qui a été pour certains insurmontable, ayant laissée des séquelles indélébiles ; pour d’autres, une volonté de repartir de l’avant et de partager leur vécu à leur auditoire. Mais pourquoi seulement parlé de dommage physique lorsque le désagrément moral existe également ? Harcèlement, moqueries ou encore homophobie peuvent être objets de grandes répercussions sur l’être humain.

Jonathan Davis fait partie de ces personnes à avoir vécu ce qu’on pourrait appeler une enfance traumatisante avec cette violence physique et moral. Nul besoin de vous présenter l’homme précurseur de la vague néo metal, connu pour être le fondateur et le vocaliste du groupe KoRn. Une discographie certes assez déséquilibrée mais restant néanmoins impressionnante pour un artiste talentueux.

Cependant, nous connaissons moins bien l’homme dans sa carrière solo. Et pourtant, il a été le créateur de la bande originale du film Queen Of The Damned, ayant reçu certes des critiques très négatives mais présentant une bande-son totalement folle avec des guests tels que David Draiman de Disturbed, Chester Bennington de Linkin Park ou encore Marilyn Manson. Il a été également fondateur de la formation Jonathan Davis And The SFA qui reprenait les titres cultes de KoRn en version acoustique dans sa grande globalité. De nombreux projets en conséquence.

JD nous avait déjà fait un grand retour en 2016 avec The Serenity Of Suffering qui faisait revenir la formation de nu metal de très loin, avec l’imbuvable The Path Of Totality et le médiocre Untitled avec des morceaux résolument neo avec cette magnifique touche de modernité. En cette année, c’est en carrière solo qu’il revient avec Black Labyrinth. Une pochette bien lugubre avec toutes ces bougies réunis autour d’un homme. Que peuvent bien signifiées ces flammes : âmes, malheurs ou encore horreurs ? Tout ce que l’on peut dire, c’est que cette pochette se montre inquiétante, tout comme l’artiste qui se cache derrière.

Entrons désormais dans ce sinueux labyrinthe des risques. En effet, il aura tout de même fallu dix ans à Jonathan pour produire cette nouvelle toile et le plus gros des guet-apens serait de faire un KoRn version 2. Underneath My Skin arrive avec cette distorsion de guitare avant de prendre un virage plus rock.

« On sent un certain malaise en pénétrant dans ces longues allées. On commence à ne plus pouvoir respirer, on étouffe même mais … on a l’impression que ça vient de l’intérieur. On nous vole nos souvenirs, on nous attire vers le sol. C’est à la fois une sensation désagréable mais aussi une volonté de montrer son véritable courage, de ce que l’on vaut réellement. Ces attaques, on ne les vit plus, on les affronte. ».

On se réveille : tout à l’air d’avoir changé autour de nous. Nous sommes toujours dans ces passages serpentueux, le chemin semble encore long. On entend au loin des influences orientales, un chant reconnaissable entre mille, nous transportant dans les contrées d’Orient : Final Days nous fait voyager avec ces tables et ces sitars venus d’ailleurs.

« La haine nous consume. Nous ne maîtrisons plus rien. Nous en avons assez de ces hommes qui restent impunis de leurs crimes. Pourtant, nous sentons que ces maux disparaissent petit à petit. Car oui, ces fameux bourreaux vivent désormais leurs derniers instants. ».

Quelqu’un s’approche de nous, il ne semble pas réel. Sa tenue ne nous laisse pas indifférent puisqu’en effet, il est très peu vêtu. Son visage est presque effrayant, il n’a pas l’air de nous vouloir du bien. Il a soif de vengeance après ce qu’il a vécu et pourtant, tout le monde continue de croire en lui. Notre Dieu (Your God) se dresse devant nous. Nous sommes totalement tétanisées par tant de grandeur.

« Tout ce que l’on pensait vrai s’avèrent être des mensonges et des fabulations. Nous avons vécu si longtemps dans l’incrédulité, pensant que ces divinités nous rapporteraient joie et bonheur. Il n’en est rien. Ils ne sont là que pour nous faire du mal, rendre la monnaie de leur pièce et nous faire mourir. ».

Dans une ambiance presque rêveuse, nous revoyons celui qui nous ont détruit. On entend néanmoins cette envie de révolte dans un chorus au loin. Tout ce temps, nous avons encore vécu dans l’ignorance la plus totale mais aujourd’hui, nous avons vu le plus dur : le secret (The Secret).

« Comment est-il possible que tu sembles si innocent malgré tout le mal que tu m’as fait ? Pendant tout ce temps où j’ai vécu avec toi, je pensais que tu allais m’aider. Finalement, tu as été comme tous les autres. Tu m’as menti au point d’abuser de moi … ».

Nous approchons d’un endroit très sombre. Pourtant, nous voyons au loin quelque chose de scintillant. On s’en rapproche. Le ciel s’éclaircit petit à petit. L’ambiance se fait de plus en plus débridant. Une belle silhouette nous fait face. S’il te plaît, dis-moi ce qui se passe. (Please Tell Me).

« Tu as toujours été ce que je rêvais d’être. Tu as toujours été si parfaite mais tu es restée inaccessible. Je me suis battu pour toi, je suis resté debout, j’ai toujours voulu savoir qui j’étais, où j’étais mais vous ne m’avez jamais rien dit. ».

Nous sommes enfin sortis de ce labyrinthe qui aura été plein de surprises. Le travail vocal de Jonathan Davis est tout juste époustouflant. Qu’il joue en sadique (What You Believe, Basic Needs), en méchant growler (Hapiness) ou encore lors des chorus (The Secret, Please Tell Me), les multi-facettes de l’artiste sont un régal à écouter.

On sent que les ambiances, elles aussi, ont été impeccablement façonnées. Entre Basic Needs et ce break avec des instruments traditionnels orientaux nous faisant voyager en terre d’orient, les côtés électro de What You Believe, dont on peut faire le rapprochement des belles années de Nine Inch Nails, ou encore les déformations d’instruments de Underneath My Skin, ce Black Labyrinth surprend par ces nombreuses facettes.

Cependant, certains titres se montrent tout de même en deçà des autres comme le prouve Everyone, assez ressemblante avec Take Me et qui garde les mêmes défauts de ce dernier : un peu pop, taillé pour la radio, même structure ou encore Your God, également assez similaire à un autre titre : Hypocrites, en version un peu plus légère.

Malgré quelques défauts indéniables (avec treize titres, il fallait bien s’y attendre), Black Labirynth sonne comme la naissance d’un homme nouveau, loin de tous ses mœurs. Plus harmonieux, plus accessible mais surtout plus expérimental que les toiles de KoRn et avec une empreinte toujours aussi personnelle, JD nous transporte dans une véritable histoire qui nous fera voyager dans une expérience émotionnelle dont on ne ressortira pas indifférent.

8 Commentaires

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Groaw - 29 Juin 2018:

Je ne peux pas nier la longueur de cette galette, il est vrai que l'on peut s'y perdre assez rapidement. 

Par contre, dire que certains morceaux peuvent aller sur un prochain opus de KoRn, je suis en total désaccord. Je ne considère par du tout ce Black Labyrinth comme étant un album de neo (il n'a d'ailleurs quasiment rien de neo, si ce n'est peut-être le titre Hapiness) mais comme un album plutôt expérimental pour ne pas dire alternatif (même si je n'aime pas trop ce dernier abjectif car c'est un peu le genre "fourre-tout"). Non pas que KoRn n'a rien d'expérimental (suffit d'écouter See You In The Other Side pour en avoir la preuve) mais il s'agit quand même d'un autre niveau d'expérimentation (qui restait du neo).

Heureusement que les titres sont de qualité aussi, il a fallu 10 ans pour faire cet album. Ca aurait été triste si le résultat n'était pas au rendez-vous :')

HeadCrush - 01 Juillet 2018:

Je partage ta remarque sur le côté expérimental, et il ne faut pas te méprendre sur mon propos je le pércise à nouveau, un poil taquin. Mes propos visant à considérer que certains de ces titres feraient bonne figure sur un prochain KoRn sont teintés d'espoir car les titres de cet album sont riches, diversifiés et surtout qualitatifs.

Au point,  de mon point de vue, de dépasser ce que nous à offert le groupe depuis bien longtemps même si, The Paradigm shift et plus encore The serenity of suffering ont ramené le groupe à un niveau qu'il n'avait plus atteint depuis un bail de fait perso, les étiquettes n'ayant aucune importance, j'ai posté mon commentaire en gardant à l'esprit ce que m'a fait ressentir cet album, bon, trop long mais je l'espère annonciateur de belles choses à venir.

Groaw - 01 Juillet 2018:

Ne t'en fais pas, je n'ai pas mal pris ta remarque, bien au contraire ^^

Je pense déjà qu'avec The Serenity Of Suffering, KoRn a prouvé qu'il avait les armes pour revenir sur une scène qui, on va pas se mentir, est en train de mourir. Personne ne les voyait revenir d'aussi loin mais il faut croire que les musiciens ont une place très important au sein de leur "famille adoptive" et le retour de toute la bande (sauf David Silveria mais il faut voir ce qu'il est devenu quand même avec sa formation ..) a fait un bien fou à tout le monde.

Cette galette confirme le ressenti de la grande forme de Jonathan Davis et du fait qu'après toutes ces années, il est encore capable de nous surprendre et de nous sortir des toiles d'excellentes factures. Je me fais aucun soucis quant à l'avenir du bonhomme et de sa formation :P

David_Bordg - 02 Juillet 2018:

Le dernier KORN est monstrueux, ici la musique est assez différente mais elle reste bourrée d’étincelles, je pense que l’influx de leur nouveau batteur RAY LUZIER (si il joue avec LYNCH et KXM c’est pas pour rien) et son immense talent à rebooster le groupe et leur génie créatif.

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