Le label Italien Frontiers Records, depuis quelques temps, nous a habitué à ressortir de la naphtaline les vielles gloires du
Hard Rock des années 80, mais aussi à réunir des musiciens plus ou moins célèbres le temps d'un projet uniquement en studio et souvent sans lendemain. Il faut aussi lui reconnaître un certain flair pour dénicher de nouvelles formations du genre
Hard Rock,
Power Mélodique et Progressif. Sa dernière trouvaille porte le nom d'Animal
Drive et nous vient directement d'une région de l'Europe de l'Est ou les groupes
Metal en général ne sont pas légion, à savoir la Croatie.
Formé à Zagreb en
2012 par le chanteur compositeur Dino Jesulic rapidement rejoint par Ivan
Keller à la guitare,
Adrian Boric à la batterie, et
Roko Nikolic à la basse, Animal
Drive (d'après les dires des dirigeants de Frontiers Records), joue un
Hard Rock mélodieux d'obédience progressive, influencé autant par
Skid Row et
Whitesnake, période fin 80's début 90, que
Symphony X et
Dream Theater sans le côté démonstratif évidemment!
Au-delà d'être un talentueux chanteur, Dino Jesulic en 2016 aura la chance, d'être découvert par
Jeff Scott Soto en personne, et avec l'accord du producteur, compositeur Paul O' Neill (RIP), sera embauché pour la tournée US, 2016, 2017 du Trans Siberian Orchestra. Mais l'histoire ne s'arrête pas là, Jeff non content des prouesses de son jeune poulain, finira par le présenter à Serafino Perugino le patron de Frontiers Records, avec à la clé un premier contrat pour le groupe.
Outre le fait d'être âgé seulement de 25 ans, Dino s'avère être un chanteur au spectre vocal puissant et modulable, ce qui le désigne comme l'un des dignes héritiers de
David Coverdale, voire un sérieux concurrent de
Jorn Lande,
Sebastian Bach et Russel Allen de
Symphony X, surtout dans son registre le plus âpre et extrême.
Quant à la production, elle sera exécutée par le tandem Dino Jesulic, Andreas Sala, qui doteront l'album d'un son énorme, et d'un mix final qui mettra en valeur une instrumentation sans faille, dont des guitares au propos très Heavy, le tout pour un résultat sonore des plus puissants et moderne, cela va de soit!
Passé, ses détails, nos 4 jeunes musiciens présenteront un opus paré de titres plutôt rythmés et souvent entraînants. À commencer par "Goddamn
Marathon ", un mid tempo au chant Coverdalien, parsemé ici et là de claviers aux sonorités à la fois vintage (orgue Hammond) et moderne, le tout accentué de chorus et interventions de guitares tranchées et agressives que n'aurait pas reniés un certain
Michael Romeo (
Symphony X). Suivi aussitôt du monstrueux "
Tower of
Lies (I walk Alone)", aux guitares et gimmick thrashy, qui ne seront pas sans rappeler celles de Dimebag Darell de
Pantera, ou du tronçonneur Zakk Wilde (
Black Label Society, ex-
Ozzy Osbourne). N'omettons pas non plus le galopant "Lights of the Damned" au riff carnassier et basse vrombissante, le menaçant "
Devil Took My Beer
Again" mis en valeur par un chant plus âpre, ainsi qu'un magnifique soli Heavy. Quant au puissant "
Deliver Me" de part son chant modulable et ses interventions de guitares électro-acoustiques agrémentées de touches de claviers modernes, il nous fera irrémédiablement penser au "
Resurrection" de l'album
Burn The Sun du groupe norvégien
Ark.
À saluer, le travail vocal de Dino Jesulic sur les excellents mi-tempos que sont le rampant "
Time Machine" et le groovy "Had Enough" doté d'un superbe refrain fédérateur soutenu de guitares bavardes, qui tour à tour nous évoqueront les groupes
Skid Row et
Whitesnake, mais avec un son plus catchy et moderne.
N'omettons pas non plus les merveilleuses ballades
Hard Us, "Father" au chant suave et ses délicates notes de piano et "
Hands of Time" qui se distinguera par des guitares gorgées de feeling ainsi qu'un solo fluide des plus inspirés et qui n'aurait pas dépareillé sur les albums "Slide it In" et "Slip of the Tongue" de
Whitesnake, par exemple. La dernière est la sensuelle et langoureuse "
Carry On" montant crescendo et interprété par un Dino Jesulic impressionnant de puissance et de justesse. Du grand Art, avec un grand A !
L'album
Bite!, constitue donc une excellente carte de visite pour le groupe Animal
Drive. Constitué de morceaux très variés, parfois rageurs, souvent mélodieux et techniques, ce groupe prometteur tire une partie de sa force grâce au chant puissant et modulable de Dino Jesulic, et du jeu de guitare technique et complexe d'Ivan
Keller, qui livre ici un travail remarquable. Le tout soutenu par une section rythmique détonante, dont un jeu de batterie précis et puissant, accompagné par une basse efficace ronde et groovy.
Bref, après les belles découvertes du genre
Hard Rock Mélodique de ses dernières années tels que, les groupes
Inglorious,
Eclipse,
Vega et récemment Revertigo, (toutes issues du catalogue du label Frontiers Records), le jeune groupe croate, avec l'album Bite, place la barre très haute et signe sans nul doute, l'une des meilleures sorties du genre et de cette année.
Enorme pour un premier album. Production au top, mélodies omniprésentes, et ce mix metal / prog / hard FM me plait bien. Reste plus qu'à le trouver en version CD ! Merci pour cette chro pleine de bon sens, ce qui m'a aussi permis de découvrir. \m/^_^\m/
je vais écouter ca ta chro ma donné envie!
je l'écoute actuellement, excellent et ALIVEANDROCK il est facile à trouver et vraiment pas cher, direction amazon! Je pense immediatement à l'album de ARK BURN THE SUN. Frozenheart tu as oubié un mot à la fin.
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