Liste des groupes Death Brutal Blackbeer (FRA) Birth of Brutallity

Difficile d’écrire cette chronique. Premièrement parce que je ne sais pas finalement si il s’agit véritablement d’un projet honnête ou d’une farce dont je serais le dindon. Néanmoins, quelle que soit l’issue, on peut toujours parler de la musique et c’est exactement ce que je compte faire.

Blackbeer est donc un projet one-man band français de la région d’Orléans qui consiste donc en l’unique présence de Thomas qui s’est occupé de la guitare, de la boite à rythmes et du chant. On peut aussi vraisemblablement penser que c’est aussi Thomas qui a « créé » la pochette ô combien originale de cette première démo intitulée « Birth of Brutallity ». Au passage vous remarquerez une belle faute d’anglais mais passons.

Je ne sais pas exactement dans quelles conditions Blackbeer a été enregistré mais j’ai au moins la certitude que ce n’étaient ni les studios Hertz ni au Sunlight. Vraisemblablement tout a été managé sur PC et au final c’est bien cracra et baveux. Les guitares façon tronçonneuse ont ma foi un véritable charme et le growl de Thomas est plutôt bon et vraiment profond. Par contre, la BAR est carrément à l’ouest et pas du tout synchrone avec la musique, ce qui donne vraiment une impression totale d’amateurisme professionnel (haha).

Néanmoins, parce qu’il faut bien un néanmoins, au final et au fur et à mesure des écoutes, ce n’est pas si mal du tout que ça. Si on fait abstraction de la prod merdique et de cette BAR qui semble être programmée pour d’autres morceaux, Blackbeer délivre de très bons riffs dans une ambiance bien brutale et poisseuse. Passé l’intro « arpège » qui ne sert à rien, les titres qui suivent sont bien percutants et comme ils sont assez courts, on se prend vraiment au jeu. A mi-chemin entre Mortician et Viral Load, Blackbeer, eh bien, défonce tout en bonne et due forme. C’est d’ailleurs LA raison qui fait que j’ai finalement rédigé cette chronique. Les bonnes idées pleuvent en rafale et les morceaux ultra-sombres ne manquent ni d’énergie ni de groove.

Au final, on peut donc conseiller à Thomas de peaufiner un peu plus avant de se lancer dans le bain (je ne parlerais pas de la pochette qui a failli me faire cracher mon café du matin sur mon clavier mais qui, finalement, est assez à l’image de la musique.) Pour que Blackbeer continue sur sa bonne lancée, il est désormais obligatoire de travailler la BAR ou de trouver un vrai batteur, tant c’est vraiment le défaut majeur des cinq titres. La note pourra sembler clémente mais pour un premier jet, les idées sont très bonnes et j’admire la candeur et le courage du bonhomme.

PS : pas de myspace ou autre donc m'envoyer un MP pour rentrer en contact directement avec Thomas.