Si
Salute Records a le chic pour limiter ses copies à quelques poignées, il l'a aussi pour dénicher des groupes méconnus mais au talent et au dynamisme certain. Et surtout, dans les pays les plus improbables.
Nous voici donc avec
Falgar, one man band venu tout droit du Porto Rico, petite île non loin du Mexique et du Venezuela. Le sieur aura sorti un EP et un album avant de se lancer avec un deuxième jet, toujours axé sur la nature et une certaine forme de paganisme. Loin des thématiques mythologiques ou historiques du coin,
Falgar nous emmène en forêt, à l'image de cette pochette verdoyante, grâce à un black metal mélodique et harmonieux.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que
Falgar diversifie son propos, essayant pour le coup de nous faire entendre tout un tas de choses, sans non plus avoir recours à tous les artifices possibles. Le sieur se joue multi instrumentiste, chantant à l'occasion, préférant avant tout miser sur l'osmose de ses instruments, et leur façon de nous emmener dans sa forêt natale. « The
Lonely Mountain » par exemple, met l'accent sur un certain côté mélancolique et solitaire, avec une seule guitare, dont l'unique but est de se distordre avec soin, afin de nous procurer une sorte d'image grise et terne, comme une montagne, dont le titre s'inspire.
Cependant, « Until Death Takes Me » se veut plus traditionnel mais mélodique, son black metal étant tout de même dynamique, mais peut-être un peu linéaire, la faute peut-être à la qualité de multi instrumentiste de
Falgar. Le chant criard est hargneux, à mesure que des passages plus calmes font leur apparition entre deux structures particulières. Un « Torches of
Wisdom » joue la même carte, tout en ressemblant à certaines formations mélo black assez connues, se dirigeant parfois vers un certain côté épique ou pagan. Rien de réellement concret tout de même, seule la guitare joue le rôle principal, accompagnée d'une batterie minimaliste.
La seconde partie de l'opus se veut plus longue et plus axée sur un certain côté progressif, malgré le fait qu'on retrouve des touches déjà entendues auparavant.
Falgar joue sur le côté lancinant de sa guitare, passant des morceaux plus lents (« The
Tower of Light ») à des morceaux plus rapides, plus sombres, plus froids (« Before Our Passing »). Mais en tout cas, si cet aspect se veut assez traditionnel, le sieur arrive à nous concocter des titres bien différents, à l'image d'un «My
Journey to the
Empyrean » sans doute trop long, bien qu'habité par un instrument atypique au son bourdonnant étrange et continu. Impossible à véritablement décrire, cependant, il faut l'écouter pour le croire.
Ces sept « petits » titres sont donc suffisants pour nous présenter l’œuvre de
Falgar, sans pour autant nous faire montrer au ciel. Ce «
Beyond the Fading Stars », malgré son nom, s'écoute, sans non plus toucher, mais offre à l'auditeur quelques moments agréables.
@Icare: tu ne crois pas si bien dire!
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