La nébuleuse planétaire est une enveloppe gazeuse en expansion entourant une étoile chaude dont l'aspect rappelle celui des planètes.
Nebula Mori se tourne quant à ses thèmes vers les astres, le cosmos, dans ce groupe de Black
Metal atmosphérique anglais mené par Llannoc et Kryptorgeist, le premier assurant la batterie, les guitares, et la seconde le chant et les claviers. Egalement membre de Depersonalisation et de Psuchagōgoi, des projets plus axés dans un registre Black
Metal dépressif, du
Dark Ambient quant au second, Kryptogeist propose du neuf avec son comparse comme elle sait si bien le faire dans toutes ses propositions musicales et livre ici son second full-length "
Beyond the Event Horizon".
Du Black
Metal atmosphérique pour le moins travaillé aux compositions inspirés, instrumentalement parlant les riffs sont d'une part très agressifs, tranchants, dissonants, véloces, lourds, massifs, et d'autre part les synthés octroient une brise froide, glaciale comme du givre, l'ambiance est vraiment fascinante, étrange, énigmatique, avec des séquences extrêmement violentes, mouvementés ou à l'inverse purement calmes et fleurtant même avec l'ambient à l'instar de l'intro et de l'outro (Locked in Gravitational Radiance,
Ouroboros). Quant aux vocaux, ils sont purement dément, haineux, et hantés comme mille fantômes.
Voilà du Black
Metal cosmique avec des parties ambiantes, voire même
Dungeon Synth, vraiment transcendant, gelé, d'une ambiance grandiose, les riffs sont bien mélodiques, et ce disque fait voyager à travers le cosmos, par delà l'horizon.... Des compos aériennes qui octroient une atmosphère aussi vaste et immense que celle de l'espace à l'effigie de ces notes de claviers voluptueuses qui transportent dans la nuit, des samples énigmatiques vibrants et angoissants à en avoir la chair de poule. En somme, un album qui surprend à chaque nouvelle écoute, me rappelant un tantinet
Evilfeast de Pologne.
Pour conclure, un disque époustouflant, sublime, technique, à la fois mélodique mais surtout atmosphérique pour le moins surprenant. Aussi violent qu'émotionnel, les variations sont si omniprésentes qu'assimiler cet album et le connaître sur le bout des doigts ne sera pas chose aisée. Ore, ce qui me plaît lors de l'écoute d'un album c'est de ne pas avoir l'impression d'entendre la même chose du début jusqu'à la fin, et là c'est fort loin d'être le cas. Cette offrande va donc tourner pas mal de fois dans ma platine et ne sera aucunement et métaphoriquement réduite en poussière dans l'espace...
Ta chro donne envie de se pencher sur cet album, ça titille bien ma curiosité. Merci pour le papier ;)
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